PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère du Développement économique rural
Les services policiers en milieu rural
1 décembre 2022
Madame la ministre, en septembre, 11 personnes ont été assassinées à coups de couteau au cours d’une tuerie dans la nation crie de James Smith, en Saskatchewan. Nous savons que le gouvernement vient de s’engager à octroyer 40 millions de dollars à la Première Nation, mais nous savons aussi que le problème, c’est qu’il n’y a tout simplement pas assez d’agents de police pour intervenir à temps dans les cas de crimes en cours ou d’urgences dans les régions rurales. Lorsqu’un citoyen appelle la GRC, souvent, on lui dit simplement de rester à l’intérieur et de verrouiller les portes parce que les agents ne peuvent pas s’y rendre.
Madame la ministre, le gouvernement s’engagera-t-il à investir des sommes importantes dans la GRC pour la formation, le recrutement et des ressources pour les agents de toutes les régions rurales de la Saskatchewan et du Canada? Au bout du compte, la sûreté et la sécurité sont des déterminants économiques de premier plan.
Sénatrice Wallin, c’est une question formidable. Malheureusement, nous devons en parler trop souvent.
J’en ai parlé au ministre Mendicino. Lui et moi avons organisé une table ronde sur les services policiers en milieu rural, qui s’avèrent bien distincts des autres.
Il y a neuf détachements de la GRC dans ma circonscription. Il faut des heures pour franchir la distance qui les sépare et tous sont mal desservis à 30 %. C’était avant la pandémie. La pandémie n’est pas la cause de tout.
Je me suis également adressée aux provinces et aux territoires pour leur dire que nous devions discuter de la façon d’améliorer les services policiers en milieu rural. Devons-nous avoir recours à la GRC pour la cybersécurité et les grandes saisies de drogue? Dans ma province, Terre-Neuve-et-Labrador, nous avons la Force constabulaire royale de Terre-Neuve. Devons-nous contribuer à la déployer dans d’autres régions?
C’est une discussion que nous devons tous tenir. Il n’y a pas de solution universelle. Il s’agit de savoir ce que nous pouvons faire pour travailler de concert avec les provinces et les territoires, afin de nous assurer de la disponibilité des ressources appropriées.
Il s’agit d’un grave problème. On m’a raconté des histoires terribles, tout comme vous, j’en suis convaincue, de personnes qui commettent des crimes mineurs, probablement pour se procurer de l’argent pour acheter de la drogue, et qui ciblent les lieux où ils savent que les policiers, de quelque détachement qu’ils soient, mettront trois heures pour arriver. Ils ciblent le délai maximum pour s’assurer d’avoir tout le temps voulu pour commettre leur crime. Or, ce n’est pas le mode de vie que nous souhaitons au Canada.
Bref, je partage ces préoccupations, moi aussi. Si vous avez des idées, je vous prie de m’en parler. C’est grâce à des idées créatives que nous pourrons régler cet enjeu partout au pays.