PÉRIODE DES QUESTIONS — Les services publics et l'approvisionnement
Postes Canada
12 décembre 2024
Sénateur Gold, dans les petites localités des régions rurales, le bureau de poste est une bouée de sauvetage. Pour des millions de personnes qui ne peuvent pas utiliser de téléphones intelligents, c’est la seule façon de communiquer.
La grève des postes paralyse les petites entreprises, qui ne se sont pas encore relevées de la pandémie et à qui on avait promis, afin de relancer leurs affaires, qu’elles pourraient bénéficier de services de livraison gratuits pendant les Fêtes. La grève nuit à ces activités commerciales, aux personnes qui envoient et reçoivent encore du courrier et aux habitants des régions rurales où il n’y a pas de solution de rechange.
Si le gouvernement fédéral se soucie vraiment des services offerts dans les régions rurales, que décidera-t-il de faire, à part bien sûr autoriser une hausse de 25 % du prix des timbres?
Les problèmes que cause la grève sont très graves, surtout pour les personnes qui n’ont pas facilement accès à d’autres services que ceux de Postes Canada.
Le gouvernement fédéral ne ménage aucun effort auprès des services de médiation et des parties pour réunir les conditions nécessaires pour que la médiation soit même possible.
Comme les parlementaires qui sont ici depuis au moins 10 ans le savent très bien, il y a des problèmes structurels incontournables, notamment en ce qui concerne les avancées technologiques, les habitudes de consommation ainsi que les moyens de livraison et de communication. Dans l’intérêt supérieur des Canadiens, le gouvernement libéral espère que les parties, c’est-à-dire Postes Canada et les syndicats, entendront raison et recommenceront à négocier afin de mettre fin à la grève.
La poste affiche 750 millions de dollars de pertes. Aucun bénéfice n’a été enregistré depuis 2017. Les syndiqués sont bien payés — jusqu’à 50 $ l’heure.
Avec la grève très dommageable pour les entreprises et le projet de loi sur la TPS, à la fois coûteux et dévastateur, on sonne aussi le glas d’une autre source de revenus postaux, car de nombreuses transactions qui nécessitaient l’envoi de chèques par la poste vont désormais cesser d’être effectuées.
Que ferez-vous pour résoudre ce problème?
Madame la sénatrice, je vous remercie d’avoir rappelé ce point. Je suis tout à fait d’accord avec la plupart de vos propos, du moins en ce qui concerne les problèmes auxquels les Canadiens sont confrontés — si ce n’est de toutes les causes —, mais il y a des problèmes qui ne se prêtent pas à une solution rapide, et il semble que ce soit le cas ici.
La meilleure solution sera que Postes Canada et les syndicats regardent la réalité en face et parviennent à un accord qui préservera la capacité de Postes Canada à continuer de servir les Canadiens et à répondre à leurs besoins.