DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — L'honorable Nancy J. Hartling, O.N.-B.
Hommages à l'occasion de son départ à la retraite
10 décembre 2024
Honorables sénateurs, je veux rendre hommage aujourd’hui à une personne qui est une source d’inspiration pour moi depuis les années 1990 : ma marraine au Sénat, mon amie et ma concitoyenne néo-brunswickoise Nancy Hartling.
La sénatrice Hartling a beaucoup milité pour les droits et la sécurité des femmes. Elle a eu une brillante carrière qui s’étend sur 50 ans. Comme vous venez de l’entendre, elle est une grande tenante de la justice sociale et des droits de la personne. À titre de travailleuse sociale autorisée, elle a fondé l’organisme Support to Single Parents. Depuis sa création, c’est-à-dire depuis 34 ans, elle en est la directrice générale et elle aide sans relâche les familles de la grande région de Moncton.
En travaillant pour un autre organisme à but non lucratif, Nancy Hartling s’est rendu compte qu’il n’y avait pas vraiment de mesures de soutien pour les familles monoparentales. En 1982, elle a donc créé cet organisme, qui offre aux chefs de famille monoparentale des services qui transforment leur vie. Son organisme est le premier à accueillir aussi des hommes parmi ses bénéficiaires. La sénatrice Hartling a aussi contribué à la création du complexe domiciliaire pour familles monoparentales St. James Court, à Moncton.
Comme elle l’a elle-même dit à propos d’une autre sénatrice néo‑brunswickoise, Erminie Cohen, la sénatrice Hartling a défendu les droits des femmes et la justice sociale toute sa vie, c’est pourquoi cette grande femme est pour moi une héroïne et une mentor.
Nancy Hartling a fait la connaissance de la sénatrice Cohen en octobre 2000, à l’occasion de la Marche mondiale des femmes. Trente mille femmes — dont des Néo-Brunswickoises mobilisées par Nancy Hartling — ont manifesté sur la Colline du Parlement pour réclamer l’élimination de la violence et de la pauvreté qui touchent les femmes en particulier. En reconnaissance de ses efforts, on lui a demandé de présider le Groupe de travail de la ministre sur la violence faite aux femmes. Elle a également coprésidé de 1995 à 2001 le comité organisateur de la Journée nationale de commémoration du 6 décembre, et a siégé au conseil d’administration du Centre Muriel McQueen Fergusson pour la recherche sur la violence familiale.
La sénatrice Hartling a dirigé un projet de développement communautaire suivant une démarche de lutte contre la pauvreté pour permettre aux femmes à faible revenu d’acquérir des compétences afin de créer et d’exploiter de petites coopératives ou créer d’autres possibilités d’emploi pour devenir financièrement indépendantes.
Elle s’est aussi vu décerner le prix du leadership du Centre d’excellence de l’Atlantique pour la santé des femmes et le prix YWCA — Femmes de mérite de Moncton. En 2001, elle a reçu le Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne », pour son travail communautaire. En 2016, elle a reçu l’Ordre du Nouveau-Brunswick pour son leadership dans la promotion des possibilités et des droits économiques et sociaux des femmes dans sa collectivité et dans toute la province.
Nancy, votre leadership bienveillant et empreint de compassion a laissé sa marque au Sénat. Nous vous offrons nos meilleurs vœux, à vous et à votre famille, alors que vous entamez un nouveau chapitre de votre vie.
Honorables sénateurs, le 15 novembre 2016 a été un jour merveilleux pour moi : c’est le jour où je suis devenue sénatrice. Ce fut aussi un jour spécial parce que j’ai rencontré une femme remarquable : l’honorable Nancy Hartling.
Au cours des huit dernières années, elle est devenue ma sœur de cœur, à défaut d’être ma sœur de sang. Nancy Hartling a apporté au Sénat non seulement son expérience professionnelle exceptionnelle en tant que défenseure des femmes qui vivent dans la pauvreté et cheffe de file à cet égard, mais aussi son expérience de mère de deux merveilleux enfants et de grand-mère d’Anouk et Max, ses deux rayons de soleil.
Mue par une soif constante d’apprendre, Nancy Hartling a obtenu sa maîtrise tout en élevant ses deux enfants. Pour ma part, j’ai pu tisser une amitié avec une femme magnifique et douée. Je lui en suis très reconnaissante.
Comme nous le savons tous, Nancy Hartling est courtoise et gentille, mais c’est aussi une femme de principes qui fait preuve d’une grande rigueur. Elle fixe ses limites très clairement et elle sait toujours précisément quels principes la guident. Son jugement est impeccable. Elle a tendu la main aux nouveaux sénateurs et les a toujours guidés pour qu’ils se sentent à l’aise dans ce nouvel environnement étrange. Elle leur a également donné son meilleur conseil : « La souffrance est facultative. »
Je crois que les femmes chérissent leurs amitiés d’une manière différente des hommes, et je chérirai cette amitié pour le reste de ma vie. Dans son roman Une vie comme les autres, Hanya Yanagihara a écrit ceci :
[...] le seul truc avec l’amitié, je pense, consiste à trouver des gens qui sont mieux que toi — pas plus intelligents ou plus cool, mais plus gentils, plus généreux et plus indulgents —, et puis de les apprécier pour ce qu’ils peuvent t’apprendre, et à essayer de les écouter quand ils te disent quelque chose sur toi‑même, que ce soit négatif — ou positif —, et de leur accorder ta confiance, ce qui est le plus difficile. Mais aussi le plus gratifiant.
L’honorable Nancy Hartling est essentiellement cette personne. Je reconnais aussi qu’elle est plus intelligente et plus cool que moi.
Ma très chère amie, nous avons partagé bien des choses ces huit dernières années. Nous avons toutes deux perdu notre mère et des amis très chers. Nous avons vécu des hauts et des bas, mais il n’y a personne d’autre que j’aurais choisi, mon amie, pour m’accompagner dans ce parcours.
Vous me manquerez tous les jours au Sénat. Toutefois, nos aventures ne sont pas terminées. Je vous souhaite, à toi et à Don, tout le bonheur du monde et je sais que notre amitié ne s’arrête pas là. Après tout, mon amie, vous ne pouvez pas vous débarrasser de moi aussi facilement. Vous êtes la meilleure. Je vous aime et je vous offre mes meilleurs vœux.
Honorables sénateurs, le 15 novembre 2016, le jour où nous avons tous deux été assermentés dans cette illustre enceinte, je ne connaissais pas personnellement notre chère collègue, la sénatrice Nancy Hartling. Bien sûr, j’avais entendu parler d’elle par des amis communs et, comme beaucoup d’entre vous, sans doute, j’avais lu les notes biographiques qui ont été publiées à sa nomination. Avant tout, en tant que Néo-Brunswickois, j’étais ravi de pouvoir compter sur cette nouvelle collègue à la carrière impressionnante.
Venant moi-même d’une famille de travailleurs sociaux, je me suis immédiatement découvert certaines affinités avec cette habitante de Riverview qui a œuvré toute sa vie pour les droits des femmes et pour défendre les personnes défavorisées, et qui porte un amour immense à sa communauté. Nous sommes entrés en fonction le même jour et nous avons discuté à maintes reprises du sens de notre charge, du rôle que nous pouvions jouer ici, à la Chambre rouge, et de l’impact possible de nos actions sur les citoyens de notre province. L’honnêteté a toujours été le fil conducteur de nos discussions, et quand vous vous adressez à la sénatrice Hartling, chers collègues, vous pouvez être sûrs qu’elle vous répondra avec un cœur franc et ouvert.
Il y a plus de huit ans que nous nous sommes rencontrés, chère Nancy, et nous voici en train de vous remercier et de vous souhaiter le meilleur pour le prochain chapitre de votre vie et la réalisation de vos rêves.
Durant votre mandat au Sénat, madame la sénatrice, vous avez servi votre communauté et votre province avec beaucoup de sensibilité et d’ouverture. Je vous le confirme : la voix du Nouveau-Brunswick dans cette Chambre a été enrichie par votre présence et votre contribution. Vous avez consacré toute votre carrière à la promotion de l’équité, de la dignité et de la justice sociale. Votre engagement envers les femmes, les minorités, les peuples autochtones et les plus vulnérables est une source immense d’inspiration pour tous les Canadiens et Canadiennes.
Avec générosité et intégrité, vous vous êtes souvent mise au service de vos collègues et les avez aidés à défendre les causes qui leur tiennent à cœur. Vous avez appuyé les revendications des peuples autochtones et avez toujours tenu votre engagement à veiller à ce que les femmes soient respectées dans notre société et que leur contribution soit reconnue à sa juste valeur.
Chacun apporte sa propre contribution au Sénat selon son parcours professionnel et son expérience de vie. Comme certains de nos collègues, chère amie, vous avez dû faire preuve de beaucoup de courage et de détermination pour surmonter les difficultés que vous avez connues. Vous avez réussi à transformer ces expériences en force d’action, ce qui est tout à votre honneur. Voilà pourquoi vous êtes une source d’inspiration pour d’innombrables gens.
En cette Journée internationale des droits de l’homme, chère Nancy, vous pouvez quitter le Sénat avec une grande fierté et en paix.
Merci de votre sagesse.
Vous m’avez déjà dit avoir l’âme d’une Acadienne et l’impression d’avoir été échangée à la naissance. Nancy, je vous ai alors crue et je vous crois toujours. Ne perdez donc pas vos yeux brillants, votre sourire bienveillant et votre grande vitalité, qui se transmettent à quiconque a le privilège de vous connaître et de travailler avec vous.
Votre ami pour toujours, René.
Je vous remercie.
Honorables sénateurs, j’ai appris il y a quelques minutes seulement qu’on m’accordait du temps de parole pour rendre hommage à l’honorable sénatrice Nancy Hartling. En conséquence, je propose de retarder son départ à la retraite de deux à cinq ans, peut-être.
Bien entendu, nous ne pouvons malheureusement pas adopter à l’unanimité une telle motion, mais je ne pense pas que nous ayons besoin d’un vote à main levée ou d’un vote par appel nominal pour comprendre que tous les députés sont tristes de voir partir une collègue bien-aimée comme notre chère Nancy Hartling.
Comme vous l’avez déjà entendu, je faisais partie de la promotion de 2016 et vous avez probablement remarqué qu’un certain nombre de sénateurs de cette promotion ont rendu hommage à Nancy. C’est dû en partie au fait qu’elle a été le ciment qui a lié les membres de notre groupe en les réunissant année après année pour célébrer l’anniversaire de notre nomination au Sénat.
Je dirais toutefois qu’elle fait également partie de la clique qui m’a incité à aller dans un restaurant birman et m’a servi une bière après une autre jusqu’à ce que j’oublie que j’avais accepté de devenir facilitateur du Groupe des sénateurs indépendants.
Quand on pense à la sénatrice Hartling, on ne pense pas tout de suite à quelqu’un qui court les débits de boisson. Pourtant, j’ai appris dernièrement en lisant son bulletin Nouvelles de la Chambre rouge que son mari et elle ont participé à une activité qui s’appelle le Dublin Literary Pub Crawl, ou « tournée littéraire des pubs de Dublin ». Aucune idée si c’est la littérature ou la bière qui les a attirés le plus, mais j’aurais tendance à dire un peu des deux.
Parlant des Nouvelles de la Chambre rouge, je ne sais pas si vous avez eu la chance de jeter un œil sur ce bulletin. Il s’en dégage un petit air rétro — un bulletin qui parle du travail accompli par notre institution, imaginez —, mais c’est toujours inspirant et non partisan et on sent tout de suite tout l’amour que la sénatrice voue à notre assemblée. C’est rafraîchissant de recevoir ce genre d’infolettre mois après mois.
Nancy, vous avez été la collègue chérie de tous, mais vous avez aussi été une très bonne amie pour moi. Vous avez été à mes côtés et vous m’avez appuyé lorsque les temps se sont avérés difficiles pour moi et pour ma famille. Je vous en remercie.
Votre soutien, ce n’est pas la travailleuse sociale qui me l’a prodigué, même si je suis persuadé que vous avez les compétences pour ce faire, mais l’amie.
Je remercie les membres de votre famille qui sont ici aujourd’hui — Don, vos enfants et vos petits-enfants — de nous avoir prêté leur épouse, leur mère et leur grand-mère chérie durant huit ans.
Maintenant que nous la connaissons et que nous savons à quel point elle est merveilleuse, je suis étonné que vous l’ayez même laissée partir pendant huit ans, mais aujourd’hui, vous allez pouvoir la retrouver. Merci du plus profond de nos cœurs.
Nancy, je vous souhaite une retraite heureuse. Comme l’a déjà dit la sénatrice Boniface, nous n’en avons pas fini avec vous. Nous garderons certainement contact. D’ici là, je vous souhaite bonheur et santé pour votre retraite.