SenCAPlus présente : La Tribune Public, les anecdotes d’individus sur la colline du Parlement et de tous les coins du Canada.
La semaine dernière, des sénateurs se sont réunis avec des membres des communautés asiatiques du Canada pour célébrer le Mois du patrimoine asiatique. Ci-dessous, se trouve la petite histoire de cinq participants.
Benedetta
« Quand j’étais petite, j’aimais jouer avec le violon et les cordes. Puisque j’ai deux sœurs qui jouaient aussi le violon, j’ai voulu apprendre. Toute ma famille jouait des instruments mais pas tous à cordes. C’est là que j’ai voulu apprendre et j’ai eu un vraiment bon professeur qui est parti après.
Je suis rentrée au conservatoire de Gatineau où j’ai eu un autre professeur vraiment génial.
Maintenant, j’ai plein de concerts et d’examens. J’ai appris la pièce de ce soir en lisant des partitions. Je trouve que ça fait honneur aux Philippines. »
L’honorable Vivenne Poy, ex-sénatrice
« Le Mois du patrimoine asiatique est particulièrement important parce qu’on inclut tous les Asiatiques. On ne parle pas ici que de l’Extrême-Orient. C’est une erreur que font de nombreux Canadiens blancs de penser qu’il faut venir de l’Extrême-Orient pour célébrer le patrimoine asiatique. L’Asie est un continent énorme. Elle s’étend jusqu’au Moyen‑Orient.
Je crois qu’il est d’autant plus important maintenant de souligner le Mois du patrimoine asiatique parce que nous accueillons tellement de réfugiés de cette région du monde et qu’il serait merveilleux pour eux de se sentir chez eux ici. Ils font partie de notre caractère national.
Je comprends ma culture et je suis très fière de mon patrimoine. Je pense que chacun devrait être fier de son patrimoine. Peu importe d’où vous venez, soyez fiers de qui vous êtes. Pour moi, le Mois du patrimoine asiatique représente le partage de notre culture avec le reste du Canada. Nous apprenons à nous célébrer mutuellement. »
Peter
« Je suis Britannique. J’ai immigré au Canada. Je suis passé de la Marine royale britannique à la Marine royale canadienne en 1949. Je n’étais ici que depuis un an quand je me suis retrouvé sur un navire en direction de la Corée !
Je disais toujours ‘Quel est ce pays où je suis censé aller et qu’on appelle le Canada ?!’
Quand le navire est parti en 1950 pour la Corée, nous avons passé Noël à Honolulu, ce qui était très agréable puisqu’on venait de quitter Halifax, où il faisait si froid ! »
Peter Wilkins était premier maître dans la Marine pendant la guerre de Corée. On le voit ici en compagnie de la sénatrice Yonah Martin.
Paul
« Je m’appelle Paul et je viens de l’Ontario. Je vis au Canada depuis 20 ans. Je me suis porté volontaire pour venir ici afin de montrer la tradition chinoise du tai-chi.
En plus d’assainir le corps et l’esprit, le tai-chi est un bon exercice où tout est dans le mouvement. Jeunes et moins jeunes peuvent en faire.
Je fais du tai-chi à Toronto depuis environ 10 ans. »
Sadia
« Je m’appelle Sadia Siddiqi, j’ai 22 ans et je suis tatoueuse professionnelle au henné. Je suis née et j’ai grandi à Ottawa, mais mes parents viennent du Pakistan – Karachi et Sukkur – et mes grands‑parents, de l’Inde – Delhi et Mumbai.
Le henné est présent dans la culture depuis les temps anciens, principalement pour les mariages et les célébrations de l’Eid. Tout est dans l’art. S’il n’y a pas d’art, il ne peut y avoir de création.
Quand je suis née, ma grand-mère, aujourd’hui décédée, faisait du henné de style traditionnel. Elle faisait seulement une lune sur sa main et sur le bout de ses doigts. Ce n’était pas très complexe, mais c’était plein de signification. Pour moi, le henné resserre aussi les liens familiaux, parce que je viens d’une très grande famille.
J’ai commencé mes propres créations au henné sur mes propres mains quand j’avais 12 ans. Ce n’était pas très beau, mais à force de pratiquer, je me suis améliorée. Plus tard, j’ai fondé ma propre entreprise et, aujourd’hui, j’ai des engagements tout l’été pour des mariages ou des activités comme celle-ci ! »