Les agriculteurs canadiens se préparent à faire face aux effets des changements climatiques
En mars, des experts ont indiqué aux membres du Comité sénatorial de l’agriculture que les printemps plus humides et les étés plus chauds obligent les agriculteurs et travailleurs forestiers canadiens à revoir des pratiques utilisées depuis des dizaines d’années, alors qu’ils doivent composer avec les effets des changements climatiques.
Des membres du comité ont rencontré des agriculteurs, des universitaires et d’autres experts des provinces des Prairies pendant quatre journées d’audiences publiques qui se sont déroulées à Vancouver et à Calgary dans la semaine du 19 mars 2018.
Les sénateurs Diane F. Griffin, Ghislain Maltais, Robert Black et Raymonde Gagné ont également profité de l’occasion pour visiter le Centre des sciences de la forêt de l’Université de la Colombie-Britannique, ainsi que le programme Fresh Roots à l’école secondaire David Thompson, à Vancouver, pour recueillir de l’information pour l’étude du comité sur les répercussions des changements climatiques sur l’agriculture et la foresterie. Pendant qu’ils se trouvaient à Calgary, les sénateurs ont également participé à une séance de questions et réponses avec des étudiants de l’Université de Calgary en sciences environnementales, en droit et en administration publique.
Selon les témoins, les agriculteurs sont confrontés à des sécheresses plus fréquentes en raison des étés plus secs. Ils devront faire preuve de créativité en ce qui concerne leurs sources d’approvisionnement en eau et la manière dont ils l’utilisent pour irriguer leurs champs et abreuver leur bétail. Les hivers plus courts font en sorte que les insectes et les espèces envahissantes menacent les cultures et les sols, ce qui ne se produisait pas auparavant lorsque le temps froid les éliminait.
« Les effets des changements climatiques sur la foresterie et l’agriculture vont de pair. Les changements liés aux types d’incendies de forêt modifient l’ensemble des écosystèmes, ce qui a un effet néfaste sur tout, de la conservation des espèces aux activités agricoles avoisinantes, en passant par la sécurité des communautés », a affirmé la sénatrice Griffin, présidente du comité.
Le comité examine l’incidence possible des efforts déployés par le Canada pour atteindre sa cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre sur les secteurs canadiens de l’agriculture, de l’agroalimentaire et des forêts. Dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, également appelée Accord de Paris, le gouvernement canadien s’est engagé à réduire, d’ici 2030, ses émissions de 30 % par rapport au niveau de 2005.
« Le Canada contribue à nourrir la planète — la moitié de ses produits agricoles sont exportés. Les agriculteurs doivent continuer de répondre à la demande, mais ils doivent le faire en tenant compte de l’objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre », a rappelé le sénateur Maltais, vice-président du comité. « Bien entendu, il faut trouver un équilibre entre cet objectif et leur besoin de gagner leur vie et de contribuer à l’économie. Le comité veut formuler des recommandations qui contribueront à atteindre cet équilibre. »
Des experts ont expliqué que les agriculteurs de toutes les régions ressentent déjà les effets des changements climatiques à leur manière. Les témoins ont parlé de toute une gamme d’enjeux liés aux changements climatiques qui ont une incidence sur l’agriculture, notamment l’importance de mettre au point des techniques et équipements agricoles novateurs, le traitement des sols, ainsi que la durabilité et l’adaptation des grains.
Les agriculteurs devront mieux gérer leurs cultures parce qu’ils disposeront de moins en moins de terres agricoles et que davantage de pressions seront exercées sur les terres qui peuvent être utilisées.
Le Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts devrait publier son rapport sur les effets des changements climatiques sur l’agriculture plus tard en 2018.
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Les agriculteurs canadiens se préparent à faire face aux effets des changements climatiques
En mars, des experts ont indiqué aux membres du Comité sénatorial de l’agriculture que les printemps plus humides et les étés plus chauds obligent les agriculteurs et travailleurs forestiers canadiens à revoir des pratiques utilisées depuis des dizaines d’années, alors qu’ils doivent composer avec les effets des changements climatiques.
Des membres du comité ont rencontré des agriculteurs, des universitaires et d’autres experts des provinces des Prairies pendant quatre journées d’audiences publiques qui se sont déroulées à Vancouver et à Calgary dans la semaine du 19 mars 2018.
Les sénateurs Diane F. Griffin, Ghislain Maltais, Robert Black et Raymonde Gagné ont également profité de l’occasion pour visiter le Centre des sciences de la forêt de l’Université de la Colombie-Britannique, ainsi que le programme Fresh Roots à l’école secondaire David Thompson, à Vancouver, pour recueillir de l’information pour l’étude du comité sur les répercussions des changements climatiques sur l’agriculture et la foresterie. Pendant qu’ils se trouvaient à Calgary, les sénateurs ont également participé à une séance de questions et réponses avec des étudiants de l’Université de Calgary en sciences environnementales, en droit et en administration publique.
Selon les témoins, les agriculteurs sont confrontés à des sécheresses plus fréquentes en raison des étés plus secs. Ils devront faire preuve de créativité en ce qui concerne leurs sources d’approvisionnement en eau et la manière dont ils l’utilisent pour irriguer leurs champs et abreuver leur bétail. Les hivers plus courts font en sorte que les insectes et les espèces envahissantes menacent les cultures et les sols, ce qui ne se produisait pas auparavant lorsque le temps froid les éliminait.
« Les effets des changements climatiques sur la foresterie et l’agriculture vont de pair. Les changements liés aux types d’incendies de forêt modifient l’ensemble des écosystèmes, ce qui a un effet néfaste sur tout, de la conservation des espèces aux activités agricoles avoisinantes, en passant par la sécurité des communautés », a affirmé la sénatrice Griffin, présidente du comité.
Le comité examine l’incidence possible des efforts déployés par le Canada pour atteindre sa cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre sur les secteurs canadiens de l’agriculture, de l’agroalimentaire et des forêts. Dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, également appelée Accord de Paris, le gouvernement canadien s’est engagé à réduire, d’ici 2030, ses émissions de 30 % par rapport au niveau de 2005.
« Le Canada contribue à nourrir la planète — la moitié de ses produits agricoles sont exportés. Les agriculteurs doivent continuer de répondre à la demande, mais ils doivent le faire en tenant compte de l’objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre », a rappelé le sénateur Maltais, vice-président du comité. « Bien entendu, il faut trouver un équilibre entre cet objectif et leur besoin de gagner leur vie et de contribuer à l’économie. Le comité veut formuler des recommandations qui contribueront à atteindre cet équilibre. »
Des experts ont expliqué que les agriculteurs de toutes les régions ressentent déjà les effets des changements climatiques à leur manière. Les témoins ont parlé de toute une gamme d’enjeux liés aux changements climatiques qui ont une incidence sur l’agriculture, notamment l’importance de mettre au point des techniques et équipements agricoles novateurs, le traitement des sols, ainsi que la durabilité et l’adaptation des grains.
Les agriculteurs devront mieux gérer leurs cultures parce qu’ils disposeront de moins en moins de terres agricoles et que davantage de pressions seront exercées sur les terres qui peuvent être utilisées.
Le Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts devrait publier son rapport sur les effets des changements climatiques sur l’agriculture plus tard en 2018.