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Célébration de l’adhésion de la Colombie-Britannique à la Confédération, 146 ans plus tard : Sénatrice Jaffer

Le 1er juillet 2017, les Canadiens ont célébré le 150e anniversaire de la Confédération. Toutefois, dans l’esprit du fédéralisme, rappelons-nous que seulement quatre provinces se sont unies en 1867. Ceux d’entre nous qui sont originaires d’autres provinces et territoires du Canada — de la Colombie-Britannique dans mon cas — ne doivent pas oublier leur propre histoire.

Le 20 juillet marque le 146e anniversaire de l’adhésion de la Colombie-Britannique au Canada. Même si ce nombre n’est pas aussi accrocheur qu’un gros 1-5-0, il nous donne quand même l’occasion de nous souvenir de nos origines.

L’histoire du territoire que nous appelons aujourd’hui la Colombie-Britannique a commencé longtemps avant la Confédération. Pendant au moins 8 000 ans, un ensemble riche et diversifié de Premières Nations s’était éparpillé dans ses forêts pluviales côtières et ses vallées intérieures et prospérait. En effet, la Colombie-Britannique possède la plus grande diversité de cultures autochtones du Canada — plus de 60 % des langues des Premières Nations canadiennes se trouvent ici.

Lorsque les explorateurs européens ont traversé pour la première fois l’océan Atlantique, ils cherchaient une porte d’entrée vers l’Inde et la Chine. Et lorsqu’ils sont partis en canot sur les Grands Lacs et les cours d’eau canadiens pour explorer en profondeur, ils cherchaient une route vers un océan qui les mènerait en Asie. Ancrée dans le Pacifique, la Colombie‑Britannique représente l’aboutissement de cette quête d’un monde interconnecté.

Le Nouveau Monde était tellement vaste que les premiers Européens à avoir visité la côte Ouest sont arrivés en fait par voie maritime. Les Espagnols sont partis de la côte Ouest du Mexique, puis les Russes ont traversé le détroit de Béring. Ce n’est que plus tard que les Britanniques sont arrivés en passant par le détroit de Magellan. Les explorateurs James Cook et George Vancouver ont été les premiers à dresser la carte des côtes de la Colombie-Britannique, et Simon Fraser a été le premier à dresser la carte de sa principale rivière, qui porte maintenant son nom. Le premier établissement a été construit en 1843 là où Victoria se trouve aujourd’hui, et des ressources comme les fourrures, les poissons et le bois de charpente constituaient ses principaux attraits.

En 1858, la ruée vers l’or du fleuve Fraser a attiré vers la partie continentale de la province des dizaines de milliers de prospecteurs, dont bon nombre étaient Américains, ce qui a fait ressortir la nécessité d’établir un système de gouvernance locale stable. C’est juste au moment où les colonies orientales de l’Amérique du Nord britannique débattaient de la pertinence d’établir la Confédération que la Colombie-Britannique a eu un avant-goût d’un gouvernement représentatif. L’effet combiné d’une récession, de l’acquisition de l’Alaska par les États-Unis en 1867 et de l’acquisition de la Terre de Rupert par le Canada en 1870 — qui reliait la Colombie‑Britannique aux quatre provinces fondatrices du Canada — a suffi à convaincre finalement la Colombie-Britannique de se joindre au Canada en 1871.

Cette histoire particulière a laissé une empreinte sur notre province.

Notre isolement initial et notre relation exceptionnelle avec l’Empire britannique nous ont sans doute permis d’avoir une relation plus aisée avec le fédéralisme et, en notre qualité de province du Pacifique, nous entraînons le Canada vers l’ère du Pacifique. Depuis les années 1980, les échanges commerciaux du Canada avec les pays du bassin du Pacifique ont surpassé ceux avec les pays d’Europe, et la plupart de ces biens transitent par le port de Vancouver. La Colombie-Britannique est en effet la porte d’entrée du Canada vers l’Est et la porte d’entrée de l’Est vers le Canada.

Ma propre histoire est également liée à la Colombie-Britannique. Je suis arrivée dans la province en 1975 en tant que réfugiée de l’Ouganda, et j’ai compris très rapidement à quel point j’avais de la chance. Malgré les préjugés qui subsistaient, des personnes exceptionnelles ont pris des risques pour me venir en aide. Je pense à l’avocat Jack Kowarsky, qui m’a permis de démarrer au Canada. Je pense aussi à l’ancien sénateur Gerry St. Germain, qui a lutté pour aider mon père à obtenir un permis de production d’œufs alors que l’Office de commercialisation des œufs était réticent à l’idée d’avoir un producteur d’œufs à la peau foncée en Colombie-Britannique.

Il y a de bonnes raisons pour lesquelles tout Canadien appelé à siéger au Sénat est fier de représenter sa province d’origine. La Colombie-Britannique compte plus de 4,6 millions d’habitants, et elle incarne leur lieu de résidence, leur histoire et leur culture. En ma qualité de sénatrice de la Colombie-Britannique, j’ai le privilège de faire entendre au Parlement notre point de vue unique et de défendre nos intérêts. Avec une province comme la nôtre, servir le public vient tout naturellement.

La sénatrice Mobina Jaffer représente la Colombie-Britannique. Elle est vice-présidente du Comité sénatorial de la sécurité nationale et de la défense, présidente du Sous-comité sénatorial des anciens combattants, et présidente du Sous-comité sénatorial sur la diversité.

Le 1er juillet 2017, les Canadiens ont célébré le 150e anniversaire de la Confédération. Toutefois, dans l’esprit du fédéralisme, rappelons-nous que seulement quatre provinces se sont unies en 1867. Ceux d’entre nous qui sont originaires d’autres provinces et territoires du Canada — de la Colombie-Britannique dans mon cas — ne doivent pas oublier leur propre histoire.

Le 20 juillet marque le 146e anniversaire de l’adhésion de la Colombie-Britannique au Canada. Même si ce nombre n’est pas aussi accrocheur qu’un gros 1-5-0, il nous donne quand même l’occasion de nous souvenir de nos origines.

L’histoire du territoire que nous appelons aujourd’hui la Colombie-Britannique a commencé longtemps avant la Confédération. Pendant au moins 8 000 ans, un ensemble riche et diversifié de Premières Nations s’était éparpillé dans ses forêts pluviales côtières et ses vallées intérieures et prospérait. En effet, la Colombie-Britannique possède la plus grande diversité de cultures autochtones du Canada — plus de 60 % des langues des Premières Nations canadiennes se trouvent ici.

Lorsque les explorateurs européens ont traversé pour la première fois l’océan Atlantique, ils cherchaient une porte d’entrée vers l’Inde et la Chine. Et lorsqu’ils sont partis en canot sur les Grands Lacs et les cours d’eau canadiens pour explorer en profondeur, ils cherchaient une route vers un océan qui les mènerait en Asie. Ancrée dans le Pacifique, la Colombie‑Britannique représente l’aboutissement de cette quête d’un monde interconnecté.

Le Nouveau Monde était tellement vaste que les premiers Européens à avoir visité la côte Ouest sont arrivés en fait par voie maritime. Les Espagnols sont partis de la côte Ouest du Mexique, puis les Russes ont traversé le détroit de Béring. Ce n’est que plus tard que les Britanniques sont arrivés en passant par le détroit de Magellan. Les explorateurs James Cook et George Vancouver ont été les premiers à dresser la carte des côtes de la Colombie-Britannique, et Simon Fraser a été le premier à dresser la carte de sa principale rivière, qui porte maintenant son nom. Le premier établissement a été construit en 1843 là où Victoria se trouve aujourd’hui, et des ressources comme les fourrures, les poissons et le bois de charpente constituaient ses principaux attraits.

En 1858, la ruée vers l’or du fleuve Fraser a attiré vers la partie continentale de la province des dizaines de milliers de prospecteurs, dont bon nombre étaient Américains, ce qui a fait ressortir la nécessité d’établir un système de gouvernance locale stable. C’est juste au moment où les colonies orientales de l’Amérique du Nord britannique débattaient de la pertinence d’établir la Confédération que la Colombie-Britannique a eu un avant-goût d’un gouvernement représentatif. L’effet combiné d’une récession, de l’acquisition de l’Alaska par les États-Unis en 1867 et de l’acquisition de la Terre de Rupert par le Canada en 1870 — qui reliait la Colombie‑Britannique aux quatre provinces fondatrices du Canada — a suffi à convaincre finalement la Colombie-Britannique de se joindre au Canada en 1871.

Cette histoire particulière a laissé une empreinte sur notre province.

Notre isolement initial et notre relation exceptionnelle avec l’Empire britannique nous ont sans doute permis d’avoir une relation plus aisée avec le fédéralisme et, en notre qualité de province du Pacifique, nous entraînons le Canada vers l’ère du Pacifique. Depuis les années 1980, les échanges commerciaux du Canada avec les pays du bassin du Pacifique ont surpassé ceux avec les pays d’Europe, et la plupart de ces biens transitent par le port de Vancouver. La Colombie-Britannique est en effet la porte d’entrée du Canada vers l’Est et la porte d’entrée de l’Est vers le Canada.

Ma propre histoire est également liée à la Colombie-Britannique. Je suis arrivée dans la province en 1975 en tant que réfugiée de l’Ouganda, et j’ai compris très rapidement à quel point j’avais de la chance. Malgré les préjugés qui subsistaient, des personnes exceptionnelles ont pris des risques pour me venir en aide. Je pense à l’avocat Jack Kowarsky, qui m’a permis de démarrer au Canada. Je pense aussi à l’ancien sénateur Gerry St. Germain, qui a lutté pour aider mon père à obtenir un permis de production d’œufs alors que l’Office de commercialisation des œufs était réticent à l’idée d’avoir un producteur d’œufs à la peau foncée en Colombie-Britannique.

Il y a de bonnes raisons pour lesquelles tout Canadien appelé à siéger au Sénat est fier de représenter sa province d’origine. La Colombie-Britannique compte plus de 4,6 millions d’habitants, et elle incarne leur lieu de résidence, leur histoire et leur culture. En ma qualité de sénatrice de la Colombie-Britannique, j’ai le privilège de faire entendre au Parlement notre point de vue unique et de défendre nos intérêts. Avec une province comme la nôtre, servir le public vient tout naturellement.

La sénatrice Mobina Jaffer représente la Colombie-Britannique. Elle est vice-présidente du Comité sénatorial de la sécurité nationale et de la défense, présidente du Sous-comité sénatorial des anciens combattants, et présidente du Sous-comité sénatorial sur la diversité.

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