Dix ans depuis que le Canada présente ses excuses pour la loi d'exclusion des chinois: Sénateur Oh
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Aujourd'hui marque le 10e anniversaire des excuses que le gouvernement a présentées pour la taxe d'entrée imposée aux Chinois et pour la loi d'exclusion des Chinois. Il s'agit d'un des plus sombres chapitres de l'histoire canadienne. Je vais prendre un instant pour décrire brièvement le contexte à ceux qui ne connaissent pas cet épisode.
Durant les années 1880, en raison d'une pénurie de main-d'œuvre, le Canada a accueilli des milliers de travailleurs chinois pour la construction de la section ouest du chemin de fer du Canadien Pacifique, qui, traversant le Canada d'est en ouest, devait permettre de lier les différentes régions et populations du pays.
La main-d'œuvre chinoise était bon marché et facile à exploiter. En plus de travailler de longues heures, les équipes chinoises étaient payées beaucoup moins que les autres travailleurs. On les affectait aussi aux tâches les plus difficiles et les plus dangereuses. Des centaines ont été blessés ou sont morts.
Une fois le chemin de fer achevé, la demande de main-d'œuvre étrangère a diminué. Peu après, une période de racisme légalisé contre les migrants chinois a commencé.
En 1885, le gouvernement fédéral a imposé une taxe d'entrée de 50 $ à chaque Chinois qui entrait au Canada. La taxe d'entrée visait à limiter l'immigration chinoise dans son ensemble en faisant en sorte qu'il soit difficile pour les personnes et les familles de venir au Canada. Le sentiment antichinois allant croissant, la taxe d'entrée était passée à 500 $ en 1903.
En 1923, le gouvernement fédéral a remplacé la taxe d'entrée par la Loi de l'immigration chinoise, aussi connue comme la loi d'exclusion des Chinois. Cette loi interdisait ni plus ni moins à quiconque venant de la Chine d'entrer au Canada.
Bien qu'un grand nombre d'immigrants chinois soient retournés en Chine, on a fait sentir à ceux qui étaient restés au Canada qu'ils n'étaient pas les bienvenus.
Même si certains ont servi durant la Seconde Guerre mondiale et que de nombreuses pétitions contre cette loi injuste ont circulé, ce n'est qu'en 1947 que le gouvernement fédéral a abrogé la Loi de l'immigration chinoise. Toutefois, les restrictions imposées à l'immigration chinoise au Canada n'ont pas été levées. La même année, dans un discours au Parlement, le premier ministre Mackenzie King a dit ce qui suit :
[...] le Canada est parfaitement en droit de sélectionner les personnes qu'il considère comme des citoyens futurs désirables [...] L'immigration à grande échelle de l'Orient changerait la composition fondamentale de la population canadienne.
Ces paroles reflétaient une acceptation généralisée de la discrimination contre les immigrants chinois.
Le 22 juin 2006, le gouvernement du Canada a présenté des excuses en bonne et due forme aux Canadiens d'origine chinoise pour la taxe d'entrée et pour la loi d'exclusion des Chinois. Ce fut un pas important vers la réconciliation qui a permis à notre communauté d'aller de l'avant comme membres à part entière de la société canadienne, égaux à tous les autres.
Chers collègues, notre rôle consiste à défendre les intérêts supérieurs des Canadiens et, plus particulièrement de ceux dont les intérêts ne sont pas défendus ou pourraient être menacés.
Je vous invite à prendre le temps de mieux connaître l'histoire des Sino-Canadiens et des immigrants ainsi que leur apport à notre merveilleux pays.
L’honorable sénateur Victor Oh a pris sa retraite du Sénat du Canada en juin 2024. Visitez le site web Parlinfo de la bibliothèque du parlement et apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.
Aujourd'hui marque le 10e anniversaire des excuses que le gouvernement a présentées pour la taxe d'entrée imposée aux Chinois et pour la loi d'exclusion des Chinois. Il s'agit d'un des plus sombres chapitres de l'histoire canadienne. Je vais prendre un instant pour décrire brièvement le contexte à ceux qui ne connaissent pas cet épisode.
Durant les années 1880, en raison d'une pénurie de main-d'œuvre, le Canada a accueilli des milliers de travailleurs chinois pour la construction de la section ouest du chemin de fer du Canadien Pacifique, qui, traversant le Canada d'est en ouest, devait permettre de lier les différentes régions et populations du pays.
La main-d'œuvre chinoise était bon marché et facile à exploiter. En plus de travailler de longues heures, les équipes chinoises étaient payées beaucoup moins que les autres travailleurs. On les affectait aussi aux tâches les plus difficiles et les plus dangereuses. Des centaines ont été blessés ou sont morts.
Une fois le chemin de fer achevé, la demande de main-d'œuvre étrangère a diminué. Peu après, une période de racisme légalisé contre les migrants chinois a commencé.
En 1885, le gouvernement fédéral a imposé une taxe d'entrée de 50 $ à chaque Chinois qui entrait au Canada. La taxe d'entrée visait à limiter l'immigration chinoise dans son ensemble en faisant en sorte qu'il soit difficile pour les personnes et les familles de venir au Canada. Le sentiment antichinois allant croissant, la taxe d'entrée était passée à 500 $ en 1903.
En 1923, le gouvernement fédéral a remplacé la taxe d'entrée par la Loi de l'immigration chinoise, aussi connue comme la loi d'exclusion des Chinois. Cette loi interdisait ni plus ni moins à quiconque venant de la Chine d'entrer au Canada.
Bien qu'un grand nombre d'immigrants chinois soient retournés en Chine, on a fait sentir à ceux qui étaient restés au Canada qu'ils n'étaient pas les bienvenus.
Même si certains ont servi durant la Seconde Guerre mondiale et que de nombreuses pétitions contre cette loi injuste ont circulé, ce n'est qu'en 1947 que le gouvernement fédéral a abrogé la Loi de l'immigration chinoise. Toutefois, les restrictions imposées à l'immigration chinoise au Canada n'ont pas été levées. La même année, dans un discours au Parlement, le premier ministre Mackenzie King a dit ce qui suit :
[...] le Canada est parfaitement en droit de sélectionner les personnes qu'il considère comme des citoyens futurs désirables [...] L'immigration à grande échelle de l'Orient changerait la composition fondamentale de la population canadienne.
Ces paroles reflétaient une acceptation généralisée de la discrimination contre les immigrants chinois.
Le 22 juin 2006, le gouvernement du Canada a présenté des excuses en bonne et due forme aux Canadiens d'origine chinoise pour la taxe d'entrée et pour la loi d'exclusion des Chinois. Ce fut un pas important vers la réconciliation qui a permis à notre communauté d'aller de l'avant comme membres à part entière de la société canadienne, égaux à tous les autres.
Chers collègues, notre rôle consiste à défendre les intérêts supérieurs des Canadiens et, plus particulièrement de ceux dont les intérêts ne sont pas défendus ou pourraient être menacés.
Je vous invite à prendre le temps de mieux connaître l'histoire des Sino-Canadiens et des immigrants ainsi que leur apport à notre merveilleux pays.
L’honorable sénateur Victor Oh a pris sa retraite du Sénat du Canada en juin 2024. Visitez le site web Parlinfo de la bibliothèque du parlement et apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.