La réconciliation commence par le dialogue — forum jeunesse « Visions autochtones au Sénat » : Emily Gjos
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Emily Gjos
Collaboration spéciale, SenCAPlus
En cette année du 150e anniversaire de la Confédération, les Canadiens célèbrent l’histoire et les réalisations de leur jeune pays. Cependant, pour beaucoup de peuples autochtones du Canada, il y a peu de raisons de fêter. Profitons donc de cette période pour réfléchir sur la voie à emprunter afin de bâtir un avenir meilleur – mais cela ne se fera pas sans un dialogue, des idées nouvelles et un peu de l’énergie débordante de la jeunesse.
Pour certains, 150 ans peut sembler beaucoup, mais la présence des peuples autochtones sur ce territoire que nous appelons le Canada remonte à beaucoup plus loin que cela. En grandissant, les Autochtones apprennent l’histoire de leurs ancêtres, et qu’ils occupent ces terres depuis des temps immémoriaux – soit depuis que la Grande tortue a accueilli sur son dos la femme venue du ciel. En tant que jeune membre de la communauté métisse, c’est ce qu’on m’a transmis.
On n’enseigne pas cette histoire en détail aux Canadiens non autochtones. On ne nous enseignait pas non plus le reste de notre histoire commune au primaire et au secondaire. Ainsi, je n’ai vraiment appris ce qu’étaient les pensionnats indiens, la rafle des années 1960 et l’origine des marques laissées par ces expériences traumatisantes sur nos peuples depuis sept générations que lorsque j’étais en deuxième année d’études à l’université.
Le Parlement et les deux chambres qui le composent sont des institutions qui ont incarné le régime de domination coloniale exercé sur les peuples autochtones – un régime qui est l’origine et la cause des traumatismes; mais ces institutions ne doivent plus, désormais, symboliser la souffrance de ces peuples.
Le 7 juin, le Sénat du Canada a organisé un événement en deux volets (appelé « Visions autochtones au Sénat ») qui prouve exactement cela – que pour bâtir une nouvelle relation entre le Canada et ses Premières Nations, ses Inuits et ses Métis, il faut commencer par reprendre l’espace politique. J’ai eu la chance d’assister à une partie de ce forum co-organisé par Youth Ottawa, un organisme local à but non lucratif, qui a réunit plus de 50 jeunes autochtones et non autochtones de la région d’Ottawa engagés collectivement dans des ateliers de discussion autour du thème de la réconciliation.
En invitant de jeunes autochtones au Parlement, le Sénat a démontré comment il désire permettre à la jeunesse de notre pays de s’investir dans la vie publique. Pendant toute une journée, nous avons organisé des cérémonies autochtones dans le Foyer du Sénat et les sièges de la Chambre haute étaient occupés par de jeunes autochtones. En « autochtonisant » le Sénat, le 7 juin, j’espère que nous avons pu donner un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler le Parlement, dans un Canada réconcilié. C’était vraiment quelque chose à voir !
Mais une journée, ce n’est pas assez. Nous sommes prêts à mettre en pratique ce que nous avons appris ce jour-là et à commencer à bâtir cet avenir.
Les participants au forum des jeunes ont produit un rapport semblable au modèle des rapports sénatoriaux, en présentant leurs observations et en formulant leurs recommandations, pour illustrer clairement comment les jeunes conçoivent le futur. Nous avons soumis ce rapport au Comité sénatorial des peuples autochtones le 20 juin 2017.
Parmi les recommandations, il y a des mesures concrètes que pourrait prendre le Sénat, comme la promotion de programmes éducatifs auprès des commissions et conseils scolaires destinés à aider les générations futures à comprendre par quoi sont passés les peuples autochtones au Canada et quelle est leur réalité.
Nous nous sommes également interrogés sur la façon de mobiliser véritablement les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits pour qu’ils prennent leur place au sein des gouvernements, ainsi que dans le milieu des affaires, de l’éducation et des médias.
Nous sommes résolument décidés à changer les choses, avec toute la détermination et toute l’énergie qui caractérisent la jeunesse.
En cette année du 150e anniversaire du Canada, il ne faut pas que se souvenir du passé – il faut aussi faire un exercice honnête d’introspection. Ce n’est qu’après cet exercice que les Canadiens trouveront en eux la volonté de rendre l’avenir meilleur.
Les premières pierres sont posées : Les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, les protocoles d’entente entre le gouvernement fédéral et des gouvernements autochtones, l’engagement du Canada à l’égard de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, et les lettres de mandat du premier ministre Justin Trudeau à ses ministres, dans lesquelles il réaffirme l’importance capitale des relations de nation à nation entre le Canada et les peuples autochtones.
Ensemble, nous pouvons faire des 150 prochaines années une source de fierté pour tous les Canadiens.
Emily Gjos a participé au forum jeunesse « Visions autochtones au Sénat. » Elle est secrétaire et trésorière du Conseil des Métis de la région d’Ottawa.
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Emily Gjos
Collaboration spéciale, SenCAPlus
En cette année du 150e anniversaire de la Confédération, les Canadiens célèbrent l’histoire et les réalisations de leur jeune pays. Cependant, pour beaucoup de peuples autochtones du Canada, il y a peu de raisons de fêter. Profitons donc de cette période pour réfléchir sur la voie à emprunter afin de bâtir un avenir meilleur – mais cela ne se fera pas sans un dialogue, des idées nouvelles et un peu de l’énergie débordante de la jeunesse.
Pour certains, 150 ans peut sembler beaucoup, mais la présence des peuples autochtones sur ce territoire que nous appelons le Canada remonte à beaucoup plus loin que cela. En grandissant, les Autochtones apprennent l’histoire de leurs ancêtres, et qu’ils occupent ces terres depuis des temps immémoriaux – soit depuis que la Grande tortue a accueilli sur son dos la femme venue du ciel. En tant que jeune membre de la communauté métisse, c’est ce qu’on m’a transmis.
On n’enseigne pas cette histoire en détail aux Canadiens non autochtones. On ne nous enseignait pas non plus le reste de notre histoire commune au primaire et au secondaire. Ainsi, je n’ai vraiment appris ce qu’étaient les pensionnats indiens, la rafle des années 1960 et l’origine des marques laissées par ces expériences traumatisantes sur nos peuples depuis sept générations que lorsque j’étais en deuxième année d’études à l’université.
Le Parlement et les deux chambres qui le composent sont des institutions qui ont incarné le régime de domination coloniale exercé sur les peuples autochtones – un régime qui est l’origine et la cause des traumatismes; mais ces institutions ne doivent plus, désormais, symboliser la souffrance de ces peuples.
Le 7 juin, le Sénat du Canada a organisé un événement en deux volets (appelé « Visions autochtones au Sénat ») qui prouve exactement cela – que pour bâtir une nouvelle relation entre le Canada et ses Premières Nations, ses Inuits et ses Métis, il faut commencer par reprendre l’espace politique. J’ai eu la chance d’assister à une partie de ce forum co-organisé par Youth Ottawa, un organisme local à but non lucratif, qui a réunit plus de 50 jeunes autochtones et non autochtones de la région d’Ottawa engagés collectivement dans des ateliers de discussion autour du thème de la réconciliation.
En invitant de jeunes autochtones au Parlement, le Sénat a démontré comment il désire permettre à la jeunesse de notre pays de s’investir dans la vie publique. Pendant toute une journée, nous avons organisé des cérémonies autochtones dans le Foyer du Sénat et les sièges de la Chambre haute étaient occupés par de jeunes autochtones. En « autochtonisant » le Sénat, le 7 juin, j’espère que nous avons pu donner un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler le Parlement, dans un Canada réconcilié. C’était vraiment quelque chose à voir !
Mais une journée, ce n’est pas assez. Nous sommes prêts à mettre en pratique ce que nous avons appris ce jour-là et à commencer à bâtir cet avenir.
Les participants au forum des jeunes ont produit un rapport semblable au modèle des rapports sénatoriaux, en présentant leurs observations et en formulant leurs recommandations, pour illustrer clairement comment les jeunes conçoivent le futur. Nous avons soumis ce rapport au Comité sénatorial des peuples autochtones le 20 juin 2017.
Parmi les recommandations, il y a des mesures concrètes que pourrait prendre le Sénat, comme la promotion de programmes éducatifs auprès des commissions et conseils scolaires destinés à aider les générations futures à comprendre par quoi sont passés les peuples autochtones au Canada et quelle est leur réalité.
Nous nous sommes également interrogés sur la façon de mobiliser véritablement les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits pour qu’ils prennent leur place au sein des gouvernements, ainsi que dans le milieu des affaires, de l’éducation et des médias.
Nous sommes résolument décidés à changer les choses, avec toute la détermination et toute l’énergie qui caractérisent la jeunesse.
En cette année du 150e anniversaire du Canada, il ne faut pas que se souvenir du passé – il faut aussi faire un exercice honnête d’introspection. Ce n’est qu’après cet exercice que les Canadiens trouveront en eux la volonté de rendre l’avenir meilleur.
Les premières pierres sont posées : Les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, les protocoles d’entente entre le gouvernement fédéral et des gouvernements autochtones, l’engagement du Canada à l’égard de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, et les lettres de mandat du premier ministre Justin Trudeau à ses ministres, dans lesquelles il réaffirme l’importance capitale des relations de nation à nation entre le Canada et les peuples autochtones.
Ensemble, nous pouvons faire des 150 prochaines années une source de fierté pour tous les Canadiens.
Emily Gjos a participé au forum jeunesse « Visions autochtones au Sénat. » Elle est secrétaire et trésorière du Conseil des Métis de la région d’Ottawa.