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Perspectives — Du 5 au 9 novembre 2018

La semaine dernière au Sénat : hommage aux anciens combattants, l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile et la modernisation des élections.

Le gouvernement

Mon père, Bill Mitchell, a été dans l’armée canadienne pendant 32 ans. Il s’est engagé dans le régiment Black Watch en 1938 et il a été dans l’armée jusqu’en 1969. Il a participé à de nombreuses missions de combat en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus tard, il a été membre des forces de l’ONU en Corée. Mon père s’est aussi joint à une force spéciale de surveillance au Vietnam. Il ne s’est pas battu directement, mais le danger n’en était pas moins réel.

Je suis très fier de mon père et j’admire son courage et la conviction qu’il avait de contribuer à quelque chose qui était plus grand que lui.

Chaque jour, les membres des Forces armées canadiennes mettent leur vie en danger. Ils quittent souvent leurs proches pour aller courageusement défendre les valeurs de leur pays et contribuer à la paix et à la sécurité dans le monde.

Cette année marque le 75e anniversaire de l’armistice de la guerre de Corée, le 10e anniversaire de la création de la Journée nationale des Casques bleus et le 100e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Chacun de ces anniversaires est un jalon important dans notre marche constante vers la paix et la liberté.

Depuis la fin des hostilités en Corée, il y a 65 ans, les soldats canadiens en sont venus à jouer un rôle très différent, quoique essentiel, dans le monde. Leur participation aux missions de maintien de la paix et leurs compétences dans ce domaine ont fait gagner au Canada du prestige et de l’influence dans le monde.

Le 11 novembre, nous rendrons tout particulièrement hommage à ceux qui sont morts en servant leur pays. Nous nous rappellerons le courage et les idéaux de ces femmes et de ces hommes valeureux. Ceux-ci étaient des Canadiens ordinaires qui ont fait des sacrifices extraordinaires. N’oublions jamais! 


Opposition

La semaine dernière, le ministre de la Sécurité frontalière et de la Réduction du crime organisé, l’honorable Bill Blair, a comparu devant le Sénat pendant la période des questions. Le sénateur Larry W. Smith, chef de l’opposition, lui a alors posé des questions au sujet de la frontière.

Actuellement, près de 40 % des personnes qui se trouvent dans les refuges pour sans-abri de Toronto sont des réfugiés. Le sénateur Smith a d’abord demandé au ministre ce qu’il comptait faire pour atténuer les pressions financières qui s’exercent sur les services provinciaux et municipaux.

Le ministre a déjà affirmé que le nombre de migrants illégaux avait diminué, mais selon la GRC, plus de gens que l’an dernier sont entrés illégalement au Canada cette année. Le gouvernement libéral s’est fixé le nouvel objectif d’expulser 10 000 personnes dont la demande d’asile a été refusée par année.

Cependant, les employés de l’Agence des services frontaliers du Canada disent avoir seulement entendu parler de ce plan dans les médias, et selon eux, il se pourrait qu’il n’y ait même pas de plan précis pour atteindre cet objectif. Malgré les assurances du ministre Blair, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié affirme qu’il faut maintenant 21 mois avant qu’une demande d’asile soit traitée.

Les sénateurs conservateurs ont aussi posé des questions au ministre Blair sur les problèmes relatifs au crime organisé et aux producteurs de cannabis autorisés, mais aussi sur les problèmes relatifs à la légalisation de la marijuana au Nouveau-Brunswick et sur l’efficacité des dispositifs de détection des drogues. 


 

Sénateurs libéraux indépendants

Le 11 novembre marquait le centenaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale. Cette guerre a vu naître une armée canadienne indépendante de plus de 630 000 combattants, une armée construite à partir de rien, en quelques mois, et qui n'existait tout simplement pas lorsque la guerre a été déclarée.

Le Centenaire de l'Armistice est l'occasion de faire le point sur les 100 derniers jours de la guerre, période de bravoure exceptionnelle mais aussi de pertes tragiques. Au cours de ces 100 jours, plus de 45 000 Canadiens ont perdu la vie, soit 20 % de toutes les victimes canadiennes de cette guerre de quatre ans.

Les efforts déployés par les Forces canadiennes durant ces 100 jours ont mobilisé 100 000 soldats, un groupe médical composé de 3 000 infirmières et infirmiers et plus de 20 000 chevaux. Chaque kilomètre gagné pour repousser l’armée allemande hors de la France et de la Belgique a laissé des milliers de morts et tout autant de familles ont dû faire face à la perte d’êtres chers.

J’ai eu le privilège d'être l’un des auteurs d’un livre récemment publié par la Fondation Vimy, intitulé They Fought in Colour. Parmi les auteurs figurent l’historien Tim Cook, l’athlète paralympique Rick Hansen et l’écrivaine bien connu Margaret Atwood. Le livre est tout simplement magnifique avec plus de 100 photos, pour la plupart jamais publiées.

Il est impossible de se rappeler de ces événements sans se rendre compte de l’ampleur de la catastrophe humaine de la Grande Guerre de 1914-1918. Nous devons commémorer nos victoires, mais nous ne devons jamais oublier le sang qui a été versé pour les gagner.


Groupe des sénateurs indépendants 

La semaine dernière, le Sénat a renvoyé le projet de loi C‑76, Loi sur la modernisation des élections, en comité. Ce projet de loi prévoit beaucoup de choses. Il vise concrètement à rendre le processus électoral accessible à un plus grand nombre de Canadiens. Il aborde aussi quelques questions nouvelles et complexes en ce qui concerne l’influence des intérêts étrangers, la cyberinformation et l’ingérence de tiers dans les élections canadiennes.

Je suis convaincue que les dispositions du projet de loi permettront aux Canadiens de voter en plus grand nombre. Parmi les points saillants du projet de loi, mentionnons le retour des cartes d’information de l’électeur pour confirmer le lieu de résidence et le recours à un répondant. Les électeurs et les candidats handicapés auront droit à plus d’aide. Les jeunes pourront s’inscrire à un registre des futurs électeurs. Un plus grand nombre de Canadiens qui vivent à l’étranger pourront voter, et les membres des Forces armées auront plus de latitude quant à l’endroit où ils pourront voter. Les candidats qui ont des enfants pourront se faire rembourser plus de dépenses, ce qui aidera sans doute les femmes qui se porteront candidates.    

Je me réjouis tout particulièrement du fait qu’Élections Canada aura davantage de latitude relativement aux campagnes d’information.

Le projet de loi C-76 prévoit aussi beaucoup d’autres choses. Les chercheurs qui étudient les élections voient le Canada comme une figure de proue dans le traitement des nombreux points litigieux associés à la cyberinformation et aux cybermenaces pendant les campagnes électorales. J’espère que le comité aura assez de temps pour étudier en profondeur toutes ces questions urgentes.

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