Trouver des solutions aux passages frontaliers des Premières Nations: Sénatrice Dyck et Sénateur Patterson
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Pour de nombreux membres des communautés des Premières nations situées le long de la frontière entrer au Canada ou aux États-Unis est une activité quotidienne.
Il arrive que leur famille vive d’un côté de la frontière, et que leur travail se trouve de l’autre.
Or, comme on ne peut accéder à certaines parties du côté canadien de la réserve d’Akwesasne que par les États-Unis, les personnes en provenance de ce pays qui se rendent dans la partie ontarienne de la réserve doivent faire un détour par Cornwall pour signaler leur entrée aux agents des services frontaliers.
Conséquence : bien des membres des Premières Nations qui travaillent, font des emplettes ou passent du temps en famille de l’autre côté de la frontière perdent de longues heures aux postes frontaliers.
Le Comité sénatorial des peuples autochtones cherche une solution à cet irritant de longue date. Le mardi 21 juin 2016, il a publié un rapport intitulé Questions relatives au passage des frontières et le Traité de Jay , qui s’appuie sur les témoignages de nombreuses personnes qui doivent composer avec ces formalités administratives aux passages frontaliers.
Le Comité exhorte le gouvernement fédéral à nommer un représentant spécial pour faciliter la mobilité à la frontière.
Le grand chef Abram Benedict a déclaré au Comité que le gouvernement fédéral n’est toujours pas intervenu dans ce dossier. Des témoins ont dit avoir l’impression que le gouvernement n’avait aucune volonté de collaborer avec les Mohawks d’Akwesasne afin de mettre au point une carte d’identité sécurisée qui pourrait résoudre le problème.
« Le Canada n’est pas réceptif à nos efforts pour trouver des solutions, » a affirmé le grand chef Benedict. « Il semble plutôt tenter de trouver des raisons pour que ces solutions ne fonctionnent pas. »
Il existe un précédent historique qui reconnaît le droit des peuples des Premières Nations de traverser librement la frontière.
En effet, le Traité de Jay, signé en 1794 par les représentants des gouvernements américain et britannique, garantissait la mobilité frontalière. Or, il n’a jamais été reconnu au Canada et il n’a aucune application concrète de nos jours.
Néanmoins, il sert de fondement historique au renforcement de la mobilité frontalière.
Le gouvernement sait bien qu’un certain nombre de mesures sont déjà en place pour accélérer le passage à la frontière pour les voyageurs fréquents qui représentent un faible risque et qui ne compromettent pas la sécurité à la frontière.
Nous croyons que l’on peut mettre en œuvre une solution qui assure l’équilibre entre les besoins de sécurité et le respect fondamental des réalités de la vie dans les réserves transfrontalières.
Les peuples des Premières Nations des quatre coins du pays sont aux prises avec des difficultés que d’autres Canadiens ne connaissent pas. Le passage à la frontière ne doit plus en faire partie.
Avis aux lecteurs : L’honorable Dennis Glen Patterson a pris sa retraite du Sénat du Canada en décembre 2023. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.
Pour de nombreux membres des communautés des Premières nations situées le long de la frontière entrer au Canada ou aux États-Unis est une activité quotidienne.
Il arrive que leur famille vive d’un côté de la frontière, et que leur travail se trouve de l’autre.
Or, comme on ne peut accéder à certaines parties du côté canadien de la réserve d’Akwesasne que par les États-Unis, les personnes en provenance de ce pays qui se rendent dans la partie ontarienne de la réserve doivent faire un détour par Cornwall pour signaler leur entrée aux agents des services frontaliers.
Conséquence : bien des membres des Premières Nations qui travaillent, font des emplettes ou passent du temps en famille de l’autre côté de la frontière perdent de longues heures aux postes frontaliers.
Le Comité sénatorial des peuples autochtones cherche une solution à cet irritant de longue date. Le mardi 21 juin 2016, il a publié un rapport intitulé Questions relatives au passage des frontières et le Traité de Jay , qui s’appuie sur les témoignages de nombreuses personnes qui doivent composer avec ces formalités administratives aux passages frontaliers.
Le Comité exhorte le gouvernement fédéral à nommer un représentant spécial pour faciliter la mobilité à la frontière.
Le grand chef Abram Benedict a déclaré au Comité que le gouvernement fédéral n’est toujours pas intervenu dans ce dossier. Des témoins ont dit avoir l’impression que le gouvernement n’avait aucune volonté de collaborer avec les Mohawks d’Akwesasne afin de mettre au point une carte d’identité sécurisée qui pourrait résoudre le problème.
« Le Canada n’est pas réceptif à nos efforts pour trouver des solutions, » a affirmé le grand chef Benedict. « Il semble plutôt tenter de trouver des raisons pour que ces solutions ne fonctionnent pas. »
Il existe un précédent historique qui reconnaît le droit des peuples des Premières Nations de traverser librement la frontière.
En effet, le Traité de Jay, signé en 1794 par les représentants des gouvernements américain et britannique, garantissait la mobilité frontalière. Or, il n’a jamais été reconnu au Canada et il n’a aucune application concrète de nos jours.
Néanmoins, il sert de fondement historique au renforcement de la mobilité frontalière.
Le gouvernement sait bien qu’un certain nombre de mesures sont déjà en place pour accélérer le passage à la frontière pour les voyageurs fréquents qui représentent un faible risque et qui ne compromettent pas la sécurité à la frontière.
Nous croyons que l’on peut mettre en œuvre une solution qui assure l’équilibre entre les besoins de sécurité et le respect fondamental des réalités de la vie dans les réserves transfrontalières.
Les peuples des Premières Nations des quatre coins du pays sont aux prises avec des difficultés que d’autres Canadiens ne connaissent pas. Le passage à la frontière ne doit plus en faire partie.
Avis aux lecteurs : L’honorable Dennis Glen Patterson a pris sa retraite du Sénat du Canada en décembre 2023. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.