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Un partenariat canadien avec l’Afrique est attendu : sénatrice Gerba

Trois ouvriers portant de l’équipement de protection installent des panneaux solaires sur un toit, avec le paysage du Cap, en Afrique du Sud, derrière eux.

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Contrairement à la représentation tronquée de l’Afrique dominante au Canada, et notamment dans les instances gouvernementales et parfois dans les médias, le continent progresse dans de nombreux domaines essentiels, dont son insertion dans la communauté internationale. De plus, la croissance économique s’y déploie ainsi que les technologies avancées. Enfin, de grands travaux la dotent des infrastructures qui lui ont tant fait défaut jusqu’à maintenant.

Privée jusqu’à tout récemment de la représentation à laquelle elle a droit dans les affaires du monde, l’Afrique, par l’Union africaine, a récemment été admise au sein du G20. Deux autres de ses pays viennent d’adhérer au BRICS + 5. De plus, la présence du continent au sein des conseils d’administration de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international a été haussée. Enfin, l’Afrique bénéficie de coopération renouvelée avec toutes les puissances du monde, dont les États-Unis, la Chine, l’Union européenne et certains de ses pays membres, l’Inde, le Japon, les pays du Golfe, etc. J’ajouterai que sa principale institution financière, la Banque africaine de développement, bénéficie d’une évaluation plus que favorable de ses 82 pays actionnaires et des agences d’évaluation, qui lui accordent la cote AAA, la plus élevée sur le marché mondial.

Sur les plans économique et commercial, le déploiement de la Zone de libre-échange continentale africaine est amorcé et plusieurs pays du continent appliquent déjà les règles et obligations qui prévaudront dans ce qui sera, demain, le plus grand marché intégré du monde. Enfin, puisqu’il faut choisir, onze des vingt pays ayant la croissance économique la plus forte au monde en 2024 sont africains.

Dans les domaines cruciaux que sont les communications, l’énergie, le transport, le développement urbain, l’Afrique bénéficie présentement d’investissements considérables.

À titre d’exemple, les Américains participent, à haut niveau, au financement du corridor de Lobito, à hauteur de 2,3 milliards de dollars. Grande voie de communication de 1 300 kilomètres, le corridor permettra, pour une première fois, de traverser le continent d’est en ouest. À noter que, selon Bloomberg, le volume des défauts de paiement des grands travaux est, en Afrique, le plus bas du monde.

Comme pour toutes les régions de la planète, le bilan du continent n’est pas que positif. Mais, en cette Journée de l’Afrique, il convient de célébrer ses avancées, qui sont importantes, et de se demander comment le Canada peut, à nouveau, y contribuer efficacement et durablement dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant. 

La sénatrice Amina Gerba représente la division québécoise de Rigaud au Sénat.

Cette lettre a été publiée dans le journal Le Devoir le 25 mai 2024.

Contrairement à la représentation tronquée de l’Afrique dominante au Canada, et notamment dans les instances gouvernementales et parfois dans les médias, le continent progresse dans de nombreux domaines essentiels, dont son insertion dans la communauté internationale. De plus, la croissance économique s’y déploie ainsi que les technologies avancées. Enfin, de grands travaux la dotent des infrastructures qui lui ont tant fait défaut jusqu’à maintenant.

Privée jusqu’à tout récemment de la représentation à laquelle elle a droit dans les affaires du monde, l’Afrique, par l’Union africaine, a récemment été admise au sein du G20. Deux autres de ses pays viennent d’adhérer au BRICS + 5. De plus, la présence du continent au sein des conseils d’administration de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international a été haussée. Enfin, l’Afrique bénéficie de coopération renouvelée avec toutes les puissances du monde, dont les États-Unis, la Chine, l’Union européenne et certains de ses pays membres, l’Inde, le Japon, les pays du Golfe, etc. J’ajouterai que sa principale institution financière, la Banque africaine de développement, bénéficie d’une évaluation plus que favorable de ses 82 pays actionnaires et des agences d’évaluation, qui lui accordent la cote AAA, la plus élevée sur le marché mondial.

Sur les plans économique et commercial, le déploiement de la Zone de libre-échange continentale africaine est amorcé et plusieurs pays du continent appliquent déjà les règles et obligations qui prévaudront dans ce qui sera, demain, le plus grand marché intégré du monde. Enfin, puisqu’il faut choisir, onze des vingt pays ayant la croissance économique la plus forte au monde en 2024 sont africains.

Dans les domaines cruciaux que sont les communications, l’énergie, le transport, le développement urbain, l’Afrique bénéficie présentement d’investissements considérables.

À titre d’exemple, les Américains participent, à haut niveau, au financement du corridor de Lobito, à hauteur de 2,3 milliards de dollars. Grande voie de communication de 1 300 kilomètres, le corridor permettra, pour une première fois, de traverser le continent d’est en ouest. À noter que, selon Bloomberg, le volume des défauts de paiement des grands travaux est, en Afrique, le plus bas du monde.

Comme pour toutes les régions de la planète, le bilan du continent n’est pas que positif. Mais, en cette Journée de l’Afrique, il convient de célébrer ses avancées, qui sont importantes, et de se demander comment le Canada peut, à nouveau, y contribuer efficacement et durablement dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant. 

La sénatrice Amina Gerba représente la division québécoise de Rigaud au Sénat.

Cette lettre a été publiée dans le journal Le Devoir le 25 mai 2024.

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