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Mois de l’histoire des Noirs : Rencontre avec la sénatrice Marie-Françoise Mégie

Le Mois de l’histoire des Noirs souligne l’importante contribution de la population noire canadienne à la société canadienne.

La sénatrice Marie-Françoise Mégie a été nommée au Sénat le 25 novembre 2016 par le premier ministre Justin Trudeau. Elle représente la province du Québec et la division sénatoriale de Rougemont. Née en Haïti, elle est arrivée au Québec en 1976. Elle compte plus de 35 ans d’expérience en tant que médecin de famille et près de 30 ans d’expérience comme professeure d’université. Elle est membre du Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie, du Comité sénatorial des langues officielles et du Comité sénatorial des peuples autochtones.

La sénatrice Marie-Françoise Mégie et le sénateur Don Meredith ont organisé une célébration pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs, à Ottawa. À leur droite, la sénatrice Mobina Jaffer, coorganisatrice de l’événement.

Nommez un Canadien d’origine africaine (personnage historique ou personne toujours en vie) qui incarne, selon vous, le courage et la force. Pourquoi ?

Docteure Yvette Bonny. D’origine Haïtienne, elle a fait partie des premiers contingents d’Haïtiens arrivés au Québec. Elle incarne pour moi une « force tranquille. » C’est une femme noire qui a émigré à une période où l’immigration haïtienne débutait à peine. En plus de se spécialiser en pédiatrie, elle a acquis une 2ème spécialité, l’hématologie. Sa détermination et ses compétences lui ont permis de se tailler une place enviable dans sa société d’accueil.

Elle a réalisé, en avril 1980, la première greffe de moelle osseuse à l’unité de transplantation médullaire pédiatrique de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont de Montréal. Elle a dirigé cette unité de 1980 à 1995 et a réalisé près de 200 greffes au fil des années. Elle était en même temps professeure agrégée à la faculté de médecine de l’Université de Montréal et trouvait le temps de s’investir socialement dans sa communauté d’origine et dans celle de son pays d’accueil. Elle a mérité de nombreux prix et reconnaissance en tant que professionnelle et pour son engagement social. La liste en est très longue. Elle est Chevalière de l’Ordre national du Québec (2007) et membre de l’Ordre du Canada (2008), pour ne citer que ceux-là.

Quelles sont les leçons les plus importantes que vous avez apprises en grandissant ? Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes Canadiens ?

L’une des meilleures leçons que j’ai apprise de mes parents est l’importance de l’éducation. « Sans diplôme, on ne peut pas aller bien loin. C’est la clé de la réussite dans la vie. » Ils nous le  répétaient, à mes frères et moi, aussi souvent que la situation se présentait. C’est devenu un peu comme un mantra. Cette leçon m’a suivie tout au long de mon parcours de vie, je tiens à la transmettre aux générations futures, d’autant plus que la compétition devient de plus en plus forte sur le marché de l’emploi.

Les sénatrices Mégie (à gauche) et Jaffer (à droite) ont parlé de leur parcours vers le Canada, à partir d’Haïti et de l’Ouganda, respectivement.

Quel artiste, auteur, musicien ou acteur vous inspire ? Pourquoi ? Pouvez-vous suggérer un livre, une chanson, une danse, un film ou une peinture que les Canadiens gagneraient à découvrir ?

Celui qui m’inspire et dont le parcours suscite toute mon admiration est un auteur haïtien de réputation internationale, Dany Laferrière. Immigré au Québec en 1976 par la force des circonstances, il a connu des débuts difficiles comme bon nombre d’immigrants.

Le premier de ses romans, qui l’a propulsé sous les feux de la rampe est intitulé : « Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer. » Cette publication a été traduite en plusieurs langues et a été adaptée pour le cinéma, en 1989.

Auteur prolifique, il a publié de nombreux romans. Pour son œuvre riche et captivante, il a reçu de nombreux prix et décorations. Son roman « L’énigme du retour » lui a notamment valu le prix littéraire français, Médicis. Entre autres décorations, il a reçu celle de l’Ordre du Canada et, en décembre 2013, il a été élu à l’Académie française.

Il est donc le premier auteur haïtien et aussi le premier auteur québécois et canadien à occuper cette place prestigieuse.

En quoi consiste pour vous le travail de sénateur, en tant que Canadien d’origine africaine ? Quelles répercussions aimeriez-vous avoir sur le Parlement du Canada au cours de la présente législature ? Quel enjeu stratégique majeur revêt de l’importance pour vous ? Pouvez-vous expliquer pourquoi ?

Certains des courriels que j’ai reçus de la part de jeunes de la communauté après ma nomination m’ont fait voir que je joue un rôle de modèle à leurs yeux.

C’est aussi un privilège pour moi de pouvoir contribuer à bâtir le Canada d’aujourd’hui et de demain.

Compte tenu de ma carrière antérieure, le bien-être des ainés et les soins de fin de vie feront partie des compétences et expériences que j’aurai l’opportunité de partager avec mes collègues du Parlement pour faire avancer des dossiers sur ces enjeux.

Mois de l’histoire des Noirs : Rencontre avec la sénatrice Marie-Françoise Mégie

Le Mois de l’histoire des Noirs souligne l’importante contribution de la population noire canadienne à la société canadienne.

La sénatrice Marie-Françoise Mégie a été nommée au Sénat le 25 novembre 2016 par le premier ministre Justin Trudeau. Elle représente la province du Québec et la division sénatoriale de Rougemont. Née en Haïti, elle est arrivée au Québec en 1976. Elle compte plus de 35 ans d’expérience en tant que médecin de famille et près de 30 ans d’expérience comme professeure d’université. Elle est membre du Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie, du Comité sénatorial des langues officielles et du Comité sénatorial des peuples autochtones.

La sénatrice Marie-Françoise Mégie et le sénateur Don Meredith ont organisé une célébration pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs, à Ottawa. À leur droite, la sénatrice Mobina Jaffer, coorganisatrice de l’événement.

Nommez un Canadien d’origine africaine (personnage historique ou personne toujours en vie) qui incarne, selon vous, le courage et la force. Pourquoi ?

Docteure Yvette Bonny. D’origine Haïtienne, elle a fait partie des premiers contingents d’Haïtiens arrivés au Québec. Elle incarne pour moi une « force tranquille. » C’est une femme noire qui a émigré à une période où l’immigration haïtienne débutait à peine. En plus de se spécialiser en pédiatrie, elle a acquis une 2ème spécialité, l’hématologie. Sa détermination et ses compétences lui ont permis de se tailler une place enviable dans sa société d’accueil.

Elle a réalisé, en avril 1980, la première greffe de moelle osseuse à l’unité de transplantation médullaire pédiatrique de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont de Montréal. Elle a dirigé cette unité de 1980 à 1995 et a réalisé près de 200 greffes au fil des années. Elle était en même temps professeure agrégée à la faculté de médecine de l’Université de Montréal et trouvait le temps de s’investir socialement dans sa communauté d’origine et dans celle de son pays d’accueil. Elle a mérité de nombreux prix et reconnaissance en tant que professionnelle et pour son engagement social. La liste en est très longue. Elle est Chevalière de l’Ordre national du Québec (2007) et membre de l’Ordre du Canada (2008), pour ne citer que ceux-là.

Quelles sont les leçons les plus importantes que vous avez apprises en grandissant ? Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes Canadiens ?

L’une des meilleures leçons que j’ai apprise de mes parents est l’importance de l’éducation. « Sans diplôme, on ne peut pas aller bien loin. C’est la clé de la réussite dans la vie. » Ils nous le  répétaient, à mes frères et moi, aussi souvent que la situation se présentait. C’est devenu un peu comme un mantra. Cette leçon m’a suivie tout au long de mon parcours de vie, je tiens à la transmettre aux générations futures, d’autant plus que la compétition devient de plus en plus forte sur le marché de l’emploi.

Les sénatrices Mégie (à gauche) et Jaffer (à droite) ont parlé de leur parcours vers le Canada, à partir d’Haïti et de l’Ouganda, respectivement.

Quel artiste, auteur, musicien ou acteur vous inspire ? Pourquoi ? Pouvez-vous suggérer un livre, une chanson, une danse, un film ou une peinture que les Canadiens gagneraient à découvrir ?

Celui qui m’inspire et dont le parcours suscite toute mon admiration est un auteur haïtien de réputation internationale, Dany Laferrière. Immigré au Québec en 1976 par la force des circonstances, il a connu des débuts difficiles comme bon nombre d’immigrants.

Le premier de ses romans, qui l’a propulsé sous les feux de la rampe est intitulé : « Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer. » Cette publication a été traduite en plusieurs langues et a été adaptée pour le cinéma, en 1989.

Auteur prolifique, il a publié de nombreux romans. Pour son œuvre riche et captivante, il a reçu de nombreux prix et décorations. Son roman « L’énigme du retour » lui a notamment valu le prix littéraire français, Médicis. Entre autres décorations, il a reçu celle de l’Ordre du Canada et, en décembre 2013, il a été élu à l’Académie française.

Il est donc le premier auteur haïtien et aussi le premier auteur québécois et canadien à occuper cette place prestigieuse.

En quoi consiste pour vous le travail de sénateur, en tant que Canadien d’origine africaine ? Quelles répercussions aimeriez-vous avoir sur le Parlement du Canada au cours de la présente législature ? Quel enjeu stratégique majeur revêt de l’importance pour vous ? Pouvez-vous expliquer pourquoi ?

Certains des courriels que j’ai reçus de la part de jeunes de la communauté après ma nomination m’ont fait voir que je joue un rôle de modèle à leurs yeux.

C’est aussi un privilège pour moi de pouvoir contribuer à bâtir le Canada d’aujourd’hui et de demain.

Compte tenu de ma carrière antérieure, le bien-être des ainés et les soins de fin de vie feront partie des compétences et expériences que j’aurai l’opportunité de partager avec mes collègues du Parlement pour faire avancer des dossiers sur ces enjeux.

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