Rencontre avec la sénatrice Nancy Ruth
Qui vous a transmis le désir et l’intérêt de participer à la vie publique ?
Je fais partie de la quatrième génération de femmes de ma famille à jouer un rôle lié à l’action sociale œcuménique et à la réforme de la politique publique.
Selon vous, quelle est la plus importante question de politique publique au Canada à l’heure actuelle ?
Nous n’avons pas encore bâti une vision commune de notre pays qui se fonde sur toute notre population et non sur notre dette, publique et privée. La violence contre les femmes est encore profondément ancrée et a d’importantes répercussions économiques. Les gouvernements prennent toute sorte d’engagements pour le respect des valeurs et le développement d’outils en matière de droits de la personne, notamment le principe constitutionnel de l’égalité et la mise en œuvre de l’analyse comparative entre les sexes, puis ils ne les respectent pas.
Pourquoi un plus grand nombre de Canadiens devrait s’intéresser aux travaux du Sénat ?
Le Sénat a toujours joué un rôle constitutionnel unique en ce qui a trait à la protection des minorités. Je crois que, depuis le rapatriement de la Constitution du Canada, ce rôle a évolué et consiste maintenant à faire en sorte que les gouvernements respectent toutes les exigences de la Charte, notamment les droits à l’égalité.
À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous le plus fier d’avoir participé ?
Quatre travaux me viennent à l’esprit. D’abord, j’ai contribué à faire en sorte que la vérificatrice générale, Sheila Fraser, examine la mise en œuvre par le gouvernement fédéral de l’analyse comparative entre les sexes. Elle a brossé un tableau plutôt sombre de la situation (rapport déposé au printemps 2009). De plus, l’étude du Comité sénatorial permanent des droits de la personne intitulée « Les femmes, la paix et la sécurité : Le Canada agit pour renforcer la participation des femmes » a mené à la mise en œuvre d’un plan d’action national au Canada. J’ai aussi déposé au Sénat le premier projet de loi sur l’aide médicale à mourir (projet de loi C‑225). Enfin, je suis l’une des dirigeantes de la campagne publique pour un hymne national anglophone neutre (www.singallofus.ca) et je suis la marraine, au Sénat, du projet de loi C-210, Loi modifiant la Loi sur l'hymne national (genre).
Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir ?
Le livre de Pat Staton, Toronto Women - A Walk Through History, pour découvrir les femmes d’ici, les différents quartiers de Toronto et les restaurants locaux où l’on y découvre des mets incroyables de partout dans le monde.
Pouvez-vous me nommer une chanson ou un album qui vous fait toujours sourire ?
Tout ce que fait K. D. Lang.
Quel est le dernier livre ou film que vous avez recommandé à quelqu’un et pourquoi ?
Le film « Play Fair », sur les femmes et le sport au Canada parce que nous devons savoir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Il y a aussi le livre « It Was Their War Too: Canadian Women in World War I » parce que trop souvent les récits officiels laissent peu de place aux contributions des femmes. Les deux sont accessibles sur Internet.
Quelle équipe de sport (professionnelle ou amateure) appuyez-vous ?
Le théâtre et les concerts de musique sont mes passions nationales.
Pourquoi êtes‑vous fière d’être Canadienne ?
Nous sommes tellement chanceux de vivre dans un endroit pacifique, le monde est bienvenu ici et tous ensemble, nous pouvons jouer un rôle de premier plan pour apporter la paix et la justice aux autres.
Avis aux lecteurs : La sénatrice Nancy Ruth est retraitée du Sénat depuis janvier 2017. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.
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Rencontre avec la sénatrice Nancy Ruth
Qui vous a transmis le désir et l’intérêt de participer à la vie publique ?
Je fais partie de la quatrième génération de femmes de ma famille à jouer un rôle lié à l’action sociale œcuménique et à la réforme de la politique publique.
Selon vous, quelle est la plus importante question de politique publique au Canada à l’heure actuelle ?
Nous n’avons pas encore bâti une vision commune de notre pays qui se fonde sur toute notre population et non sur notre dette, publique et privée. La violence contre les femmes est encore profondément ancrée et a d’importantes répercussions économiques. Les gouvernements prennent toute sorte d’engagements pour le respect des valeurs et le développement d’outils en matière de droits de la personne, notamment le principe constitutionnel de l’égalité et la mise en œuvre de l’analyse comparative entre les sexes, puis ils ne les respectent pas.
Pourquoi un plus grand nombre de Canadiens devrait s’intéresser aux travaux du Sénat ?
Le Sénat a toujours joué un rôle constitutionnel unique en ce qui a trait à la protection des minorités. Je crois que, depuis le rapatriement de la Constitution du Canada, ce rôle a évolué et consiste maintenant à faire en sorte que les gouvernements respectent toutes les exigences de la Charte, notamment les droits à l’égalité.
À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous le plus fier d’avoir participé ?
Quatre travaux me viennent à l’esprit. D’abord, j’ai contribué à faire en sorte que la vérificatrice générale, Sheila Fraser, examine la mise en œuvre par le gouvernement fédéral de l’analyse comparative entre les sexes. Elle a brossé un tableau plutôt sombre de la situation (rapport déposé au printemps 2009). De plus, l’étude du Comité sénatorial permanent des droits de la personne intitulée « Les femmes, la paix et la sécurité : Le Canada agit pour renforcer la participation des femmes » a mené à la mise en œuvre d’un plan d’action national au Canada. J’ai aussi déposé au Sénat le premier projet de loi sur l’aide médicale à mourir (projet de loi C‑225). Enfin, je suis l’une des dirigeantes de la campagne publique pour un hymne national anglophone neutre (www.singallofus.ca) et je suis la marraine, au Sénat, du projet de loi C-210, Loi modifiant la Loi sur l'hymne national (genre).
Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir ?
Le livre de Pat Staton, Toronto Women - A Walk Through History, pour découvrir les femmes d’ici, les différents quartiers de Toronto et les restaurants locaux où l’on y découvre des mets incroyables de partout dans le monde.
Pouvez-vous me nommer une chanson ou un album qui vous fait toujours sourire ?
Tout ce que fait K. D. Lang.
Quel est le dernier livre ou film que vous avez recommandé à quelqu’un et pourquoi ?
Le film « Play Fair », sur les femmes et le sport au Canada parce que nous devons savoir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Il y a aussi le livre « It Was Their War Too: Canadian Women in World War I » parce que trop souvent les récits officiels laissent peu de place aux contributions des femmes. Les deux sont accessibles sur Internet.
Quelle équipe de sport (professionnelle ou amateure) appuyez-vous ?
Le théâtre et les concerts de musique sont mes passions nationales.
Pourquoi êtes‑vous fière d’être Canadienne ?
Nous sommes tellement chanceux de vivre dans un endroit pacifique, le monde est bienvenu ici et tous ensemble, nous pouvons jouer un rôle de premier plan pour apporter la paix et la justice aux autres.
Avis aux lecteurs : La sénatrice Nancy Ruth est retraitée du Sénat depuis janvier 2017. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.