RAPPORT DE VISITES D’ÉTUDE :
21-24 JANVIER 2002
HALIFAX ET À GAGETOWN
Le Comité sénatorial de la sécurité nationale et de la défense
21
au 24
janvier
2002
COMPTE
RENDU DE LA MISSION D’ÉTUDE À HALIFAX ET À GAGETOWN, 21-24 JANVIER 2002
LUNDI
21 JANVIER
Le capitaine de vaisseau Greg Burke, commandant par intérim des
Forces maritimes de l’Atlantique a informé le Comité des défis auxquels il
fait face.
- Les
budgets ont été réduits de 26 % par rapport au niveau d’il y a
cinq ans.
- Le
manque de personnel et d’équipement a exercé une influence négative sur
le rythme des opérations et la qualité de vie.
- La
protection de la force est nécessaire au pays et à l’étranger.
- La
flotte a dû passer des opérations en haute mer à celles sur le littoral :
adaptabilité.
- La
pénurie de techniciens dans certains groupes professionnels militaires a
entraîné des effets sur la maintenance de la flotte – la pénurie de
techniciens est plus grave que le manque d’argent.
- Il
est responsable actuellement de la dotation en personnel de deux des trois
navires. La rotation du personnel prévue pour janvier aura donc un effet
sur la qualité de vie.
- Habituellement,
un marin est affecté en mer pendant 100 jours dans une année, mais
les équipages des bâtiments de patrouille côtière se retrouvent en mer
pendant une période variant entre 120 et 150 jours.
Le capitaine de vaisseau Christian Preece a brossé au Comité un
tableau sur les questions relatives au personnel et à la qualité de vie :
- Le
nombre de plaintes de harcèlement a diminué parce que les militaires sont
mieux formés et sensibilisés à cet égard; on traite généralement mieux
les questions se rapportant à la qualité de vie.
- La
tenue de travail du personnel féminin est adéquate, mais la tenue opérationnelle
doit encore être modifiée.
- Trois
femmes ont demandé de travailler à bord de sous-marins, et elles seront
affectées au même bâtiment après leur entraînement. Le manque
d’intimité et les catégories professionnelles en cause
font encore obstacle à l’affectation
des femmes à bord des sous-marins.
- À
Halifax, les logements militaires sont inférieurs aux normes. Les LF ont été
construits dans les années 50 en fonction des normes en vigueur dans les
années 40. Environ 70 % des militaires ont acheté une maison à
Halifax. La demande n’était pas très forte pour les petits appartements
militaires en raison des conditions du marché local, mais il faudrait
offrir davantage d’appartements de trois ou quatre chambres.
Voici quelles sont les questions soulevées par les membres du personnel
militaire :
- Les
LF ne valaient pas le prix du loyer demandé, qui était supérieur au coût
d’achat d’une maison (principal, intérêt et taxes).
- On
considère que la solde versée est généralement adéquate, mais la solde
et le droit de pension des militaires à la retraite faisant partie de la Réserve
ont fait l’objet de plaintes.
- On
s’est plaint également qu’il faut beaucoup de temps pour obtenir l’équipement
nécessaire; les matelas à bord des sous-marins et des frégates étaient
comparés défavorablement à ce qu’on retrouve dans les cellules des
prisons : ils sont minces et durs.
Le capitaine de vaisseau Richard Payne, commandant de l’Installation de maintenance de la Flotte (IMF) Cape Scott, a décrit au Comité l’importance de l’IMF.
·
Dotée de 900 employés
civils et de 200 militaires, l’IMF doit assurer la maintenance des
sous-marins et exécuter les réparations courantes de l’équipement spécialisé
à bord des frégates et des destroyers.
·
Les employés
civils sont frustrés parce que leur salaire est inférieur de 20 % à
celui de leurs homologues de la côte Ouest.
·
On a déployé
des efforts à l’égard des groupes professionnels militaires afin que le
personnel de la marine puisse avoir des affectations à terre.
·
En raison des
compressions budgétaires des années 90, le programme d’instruction a été
éliminé. En raison de l’effectif vieillissant, il a fallu mettre en œuvre
un programme d’apprentissage.
MARDI 22 JANVIER
Le colonel Joe Hincke, commandant de la 12e Escadre
Shearwater a brossé au Comité le tableau de son escadre. Il doit composer avec
deux problèmes importants.
- Le
rythme des opérations, particulièrement en ce qui concerne le déploiement
à l’étranger, a réduit considérablement le temps consacré à la
formation personnelle et à la famille. Dans le cadre de l’opération
Appolo, la guerre contre le terrorisme, son escadre a affecté 120 militaires
à l’étranger pendant une période de six mois : les membres d’équipage
et le personnel de maintenance au sein des détachements d’hélicoptères
de la Force aérienne. Pour mettre en œuvre ce déploiement, il a fallu
absolument réduire la durée des affectations à terre, ainsi que le temps
consacré à l’instruction et à la famille. Sur les 37 pilotes
disponibles, 24 ont été affectés à l’extérieur du pays. À leur
retour, ils auront besoin de consacrer du temps à leur famille et mettre à
jour leurs connaissances des tactiques qu’ils n’ont pas employées
pendant leur déploiement. Certains pilotes et techniciens de maintenance
devront se préparer immédiatement à une autre affectation dès leur
retour. Dans une certaine mesure, un nombre très élevé de militaires de
son escadre seraient touchés par une affectation parce que, après avoir
participé à un déploiement, les pilotes se retrouveront au sein d’une
unité au pays.
- Retarder le recrutement entraînerait une grave pénurie de personnel spécialisé d’ici à ce que les nouvelles recrues puissent être formées et puissent acquérir l’expérience nécessaire.
Le colonel Hincke a insisté sur la sécurité de l’hélicoptère Sea King
et sur la capacité de ses techniciens d’entretenir celui-ci afin qu’il
puisse voler en toute sécurité. À la suite de l’annulation du contrat de
l’appareil EH 101, le moral était bas et il y avait une pénurie de pièces
de rechange pour le Sea King, puisqu’on s’était efforcé d’épuiser
les stocks avant la livraison du nouvel aéronef. Depuis lors, le moral et la
confiance des pilotes et des
techniciens de maintenance du Sea King se sont améliorés.
Le mardi après-midi, le Comité a entendu les présentations du syndicat
des agents de douane et du directeur régional de l’Agence des douanes et du
revenu du Canada. Les représentants syndicaux ont fait valoir que l’Agence
devait combler les besoins suivants.
- Il
fallait davantage de douaniers. La pénurie de personnel oblige les agents
de douane à travailler seuls dans des circonstances dangereuses. Certains
points de passage frontalier n’étaient surveillés que par un seul agent
qui se trouvait dans une situation dangereuse puisqu’il n’y avait aucun
policier à proximité.
- Il
faut pouvoir compter sur du personnel compétent. Le syndicat s’oppose à
l’embauche massive d’étudiants peu formés et d’employés nommés
pour une période déterminée pour travailler aux lignes d’inspection
primaire. Le personnel permanent doit suivre un cours de 8 à 14 semaines
et réussir l’examen, alors que ces étudiants ne reçoivent qu’une période
de formation de deux semaines.
- La formation doit être pertinente. Les employés
permanents reçoivent une formation de 8 à 14 semaines au début de
leur carrière, mais n’en reçoivent pas beaucoup plus par la suite.
C’est pourquoi le vérificateur général a établi que 60 % des
employés permanents ne possédaient pas la formation pertinente sur la législation
en matière d’immigration. Les agents dans 30 postes de douanes
n’ont pas reçu la formation nécessaire lorsqu’on leur a donné le
pouvoir de procéder à des arrestations à la frontière et de détenir les
personnes ayant commis certaines infractions : enlèvement présumé,
conduite avec facultés affaiblies, possession d’une automobile volée,
etc.
- Il
faut acquérir l’équipement nécessaire. Les syndicats font valoir
qu’il faudrait permettre à au moins certains agents de douanes de porter
des armes courtes, particulièrement ceux qui travaillent seuls sans agent
de police à proximité. Les douaniers et les State Troopers
américains portent des armes courtes, tout comme les membres de la
GRC au Canada. Seuls les douaniers canadiens n’en portent pas.
Le
syndicat a souligné ce qui suit :
- Soixante
pour cent des conteneurs transitant à Halifax sont par la suite acheminés
aux États-Unis et ne sont pas vérifiés par les douaniers canadiens.
- Au
cours d’une journée, les douaniers vérifient approximativement 12 conteneurs
non ciblés. Les conteneurs sont ciblés en fonction de la nature du
renseignement, mais ceux qui sont ciblés ne sont pas vérifiés systématiquement.
- Le
syndicat est en faveur d’inspections effectuées conjointement avec les
douaniers américains parce qu’il serait plus efficace de ne pas vérifier
deux fois le même conteneur.
AGENCE DES DOUANES ET
DU REVENUE DU CANADA (ADRC)
L’ADRC doit mettre en œuvre le plan d’action en 30 points dans
le cadre de la stratégie de la « frontière efficace ». Des représentants
de l’ADRC rencontreront leurs homologues américains pour préciser le plan
d’action. Cependant, le budget de l’ADRC ne permet pas à cette dernière de
modifier le ratio employés pour une période déterminée/employés permanents.
- Dans
la région de l’Atlantique, le ratio employés nommés pour une période déterminée/employés
permanents varie entre 40/60 et 50/50 en fonction de l’époque de l’année.
- Pour
les employés nommés pour une période déterminée, la période maximale
se situe entre trois et quatre ans. L’école située à Rigaud au Québec
a une capacité de formation restreinte.
- La
formation obligatoire de 10 jours découlant des nouveaux pouvoirs
d’arrestation est donnée dans les régions et non pas à Rigaud.
- Les
équipes intégrées des mesures d’exécution à la frontière (EIMEF)
comprennent des représentants de l’ADRC, du ministère de
l’Immigration, de la GRC et de la patrouille frontalière américaine.
MERCREDI 23 JANVIER
Ian Atkins, surintendant principal et agent de la police criminelle à la
Division H de la GRC, a exposé les divers éléments en place au Port de
Halifax. Il a fait remarquer que les terminaux à conteneurs 1, 3 et 9
favorisaient davantage la commission d’actes criminels. Il a fait ressortir
les points suivants :
- Le
trafic de stupéfiants, de véhicules volés, de tabac et d’alcool, les
vols dans les conteneurs ainsi qu’à l’immigration clandestine (on a
retrouvé 39 étrangers clandestins dans les navires pendant l’année
en cours) constituent les types les plus fréquents d’actes criminels perpétrés.
- Son
détachement est responsable de la surveillance exercée dans les nombreux
ports secondaires. Il reçoit l’aide de civils bénévoles qui donnent
l’alerte lorsqu’ils sont témoins de débarquements et de mouvements
suspects le long de la côte. Selon lui, environ la moitié des drogues
illicites sont débarquées de petites embarcations le long du littoral et
dans les petits ports.
- Les
policiers ont vérifié les antécédents des débardeurs. Les résultats
indiquaient qu’un pourcentage très élevé possédait un casier
judiciaire.
- Dans
le Port de Halifax, 187 des 500 débardeurs (39 %) ayant fait
l’objet d’une telle vérification avaient un casier judiciaire. À
Charlottetown, c’était 28 sur 51 ou 54 %.
- Une
équipe intégrée de 12 personnes surveillait les activités du crime
organisé au Port de Halifax ainsi qu’au Québec et en Ontario.
David McKinnon, chef de la Force policière de Halifax, a informé les
membres du Comité de la participation de son corps de police aux mesures de sécurité
dans le Port.
- Après
le démantèlement de la police portuaire, l’Administration portuaire de
Halifax a passé un contrat afin d’obtenir une force spécialisée
comprenant un sergent d’état-major, un agent du renseignement et huit
policiers. La recherche du renseignement était essentielle parce qu’elle
aidait à déterminer lesquels des 2 500 conteneurs devaient faire
l’objet d’une vérification.
- Selon
M. McKinnon, les responsables de la sécurité portuaire ne possédaient ni
le personnel ni l’équipement nécessaires. Il fallait davantage de
policiers, de douaniers et d’équipement moderne pour vérifier les
conteneurs.
John Fagan, directeur de la Division du renseignement et de la
contrebande de la région de l’Atlantique, à l’Agence des douanes et du
revenu du Canada, a abordé le travail accompli par les douaniers.
- À
Halifax, les douaniers effectuaient déjà l’inspection complète de 3 %
des conteneurs, mais davantage de ceux‑ci faisaient l’objet d’une
vérification partielle. Ce taux était conforme à l’objectif national
proposé et était supérieur à celui pour les autres ports canadiens. Il
était parfois le double du taux de vérifications aux États-Unis.
- Sur
le plan de la sécurité, les lacunes comprenaient la sécurité
insuffisante et l’absence de laissez-passer pour surveiller les allées et
les venues sur les quais. Il y a davantage de collaboration avec le service
de police de Halifax et la GRC, particulièrement en ce qui concerne l’échange
de renseignements.
- Les
priorités consistaient à améliorer le ciblage des conteneurs et à acquérir
les installations où les conteneurs pourraient être rapidement déchargés
et où leur contenu pourrait être stocké pendant l’inspection complète.
En tablant sur la recherche du renseignement, on pourrait peut-être
retrouver davantage des véhicules volés qui sont expédiés à l’étranger
et transitent par le port. Recevoir préalablement des renseignements sur
l’équipage et les 138 000 passagers des paquebots de croisière
améliorerait le contrôle de l’immigration.
- Selon
lui, les choses se sont améliorées considérablement. Par rapport à la
police portuaire, les policiers actuellement en service au port concertent
mieux leurs efforts et travaillent davantage en collaboration avec les
douaniers.
- Les
Hells Angels sont la principale organisation criminelle dans le port de
Halifax. Le problème sur les quais commence peut-être dans les bureaux qui
sont infiltrés par cette organisation.
L’ADMINISTRATION
PORTUAIRE DE HALIFAX
Des représentants de l’Administration portuaire de Halifax ont décrit
les mesures mises en œuvre pour assurer la sécurité dans le port.
- Les
autorités portuaires ont mis en œuvre un plan d’urgence en vertu duquel
le ministère de la Défense nationale et la Garde côtière du Canada
concertent leurs efforts pour faire face à diverses situations d’urgence.
Le plan est constamment mis à jour, et des exercices sont effectués.
- L’Administration
portuaire a élaboré des plans en vue d’instaurer un système de cartes
d’identité avec photographie dans le port et d’améliorer la
surveillance des clôtures et la surveillance à l’aide de caméras. Le
regroupement des employeurs de Halifax vérifie déjà les dossiers des
nouveaux employés et la police de Halifax sera mise à contribution en ce
qui concerne les contrôles de sécurité. Cependant, l’effectif déjà en
poste aura des droits acquis. Les entreprises de manutention embauchent les
personnes dont le nom figure sur la liste des employés possédant les compétences
nécessaires. Elles n’ont recours qu’aux bureaux d’embauchage
syndicaux pour obtenir le personnel supplémentaire.
- Les
représentants de l’Administration portuaire de Halifax ne sont pas au
courant des activités du crime organisé dans le port. L’Administration
ne fait que louer les installations, mais elle a néanmoins convenu qu’une
sécurité accrue améliorerait les activités commerciales du port et elle
serait disposée à examiner de nouveau le concept des expéditions sous
douane et ayant fait l’objet d’un prédédouanement à destination des
États-Unis.
JEUDI 24 JANVIER
Le brigadier-général Mitchell et le colonel Barry MacLeod,
commandant du 3e Groupe de soutien de secteur (3 GSS) a
donné les explications suivantes au Comité.
- Environ
4 000 employés travaillent à la base de Gagetown, dont 3 100
sont des militaires. Durant l’été, l’arrivée des stagiaires et des
instructeurs vient gonfler ce chiffre d’environ 2 000.
On
est aux prises avec plusieurs problèmes :
- Même
durant l’hiver, on manque de chambres individuelles; 200 personnes
ont dû cohabiter avec deux ou trois autres. Pendant l’été, les
stagiaires et les instructeurs habitent dans des tentes.
- L’infrastructure
de la base se dégrade, certains bâtiments étant en fait dangereux.
- Il
y a des lacunes dans les services de soins de santé offerts aux familles
militaires, particulièrement lorsqu’un conjoint souffre du syndrome de
stress post-traumatique ou qu’un enfant a des besoins spéciaux. Les
services offerts aux francophones à ce chapitre étaient si mauvais que
certains militaires refusaient d’être affectés à Gagetown ou
n’installaient pas leurs familles dans la base. Le gouvernement fédéral
devrait être responsable des soins de santé offerts aux familles en raison
de la disparité croissante entre les provinces en ce qui concerne les soins
de santé et les services sociaux.
- Les
installations de la base affectées à l’instruction devraient être rénovées.
Ces rénovations coûteraient 100 millions de dollars, mais aucun
montant ne figure dans le budget à cet égard.
- Puisque
le personnel affecté à l’instruction a été réduit, il faut avoir
recours à l’effectif des unités opérationnelles au Canada. Ces unités
perdent des employés dont ils ont vraiment besoin,
ce qui oblige les instructeurs à réduire le temps qu’ils
consacrent à leur famille ou à leur perfectionnement professionnel.
- L’Armée
de terre manque de personnel pour maintenir le rythme élevé des opérations
et se moderniser.
- La
collaboration avec le bureau de liaison d’Anciens Combattants Canada dans
la base a été qualifiée de « fabuleuse », mais on pouvait
offrir peu aux réservistes revenant d’un déploiement. Lorsque ces
personnes ne font plus partie des Forces canadiennes, ce sont des autorités
provinciales en matière de soins de santé qui doivent les prendre en
charge.
Le jeudi après-midi, le colonel Mike Ward, commandant du Centre
d’instruction au combat ainsi que les commandants des écoles de
l’infanterie, de l’artillerie et de l’arme blindée ont comparu devant le
Comité. Ils se sont exprimés avec simplicité et clarté. Selon eux, leur
situation est insoutenable.
- Le
matériel dont disposent les écoles et la formation offerte aux
instructeurs devaient être constamment améliorés. Les écoles avaient
besoin d’au moins 300 instructeurs permanents, pénurie qu’il a
fallu combler en ayant recours à du personnel des unités opérationnelles.
Le nombre des cours demandés augmentait constamment. Pendant que
l’effectif permanent a été réduit de 25 %, le nombre de stagiaires
dans les écoles et le nombre de jours d’instruction sont passés
respectivement de 1 429 à 2 342 et de 50 000 à 100 000.
Cette nouvelle situation a obligé les écoles à utiliser davantage le
personnel des unités opérationnelles de la Force régulière et de la Réserve.
À cet égard, on est passé de 350 à 2 000. La situation devrait
empirer avant de s’améliorer parce que les officiers qu’on vient de
recruter devront être formés immédiatement. De plus, lorsque le personnel
non officier aura terminé l’entraînement de base, il sera affecté dans
les différentes écoles pour y recevoir la formation nécessaire dans les
divers groupes professionnels militaires et spécialités.
- Le
dilemme auquel fait face l’Armée de terra a été clairement résumé :
« La taille de l’Armée de terre est trop grande pour le budget qui
nous a été accordé, mais trop petite pour ce qu’on attend d’elle. »
La dernière présentation a eu lieu dans les installations 403e Escadron
qui forme les pilotes de l’hélicoptère CH-146 Griffon dont on se sert pour
appuyer l’Armée de terre. Le lieutenant-colonel Black, commandant de
l’Escadron, a énuméré les défis que le Comité commence à bien connaître,
notamment la pénurie de personnel qui oblige l’escadron à avoir recours aux
réservistes, la pénurie de techniciens qui amène les techniciens d’aéronefs
à effectuer le travail des techniciens informatiques, etc. Malgré ces problèmes,
on espérait modifier le Griffon pour le doter notamment des capacités de
reconnaissance et d’appui-feu dont l’Armée de terre a besoin.