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Sous-comité des anciens combattants

 

Délibérations du Sous-comité des Anciens combattants

Fascicule 4 - Témoignages du 9 avril 2008


OTTAWA, le mercredi 9 avril 2008

Le Sous-comité des anciens combattants du comité sénatorial permanent de la sécurité nationale et de la défense se réunit aujourd'hui, à 12 h 7, pour étudier les services et les avantages sociaux offerts aux membres des Forces canadiennes, aux anciens combattants, aux membres des missions de maintien de la paix et à leurs familles en reconnaissance des services rendus au Canada.

Le sénateur Michael A. Meighen (président) occupe le fauteuil.

[Traduction]

Le président : Je déclare la séance ouverte.

Je vous souhaite la bienvenue au Sous-comité des anciens combattants. Je m'appelle Michael Meighen. J'ai le plaisir de présider ce sous-comité. Nous avons avec nous le sénateur Joseph Day, du Nouveau-Brunswick, qui est vice- président du sous-comité, le sénateur Nancy Ruth, de Toronto, le sénateur Roméo Dallaire, du Québec, le sénateur Percy E. Downe, de l'Île-du-Prince-Édouard et le sénateur Tommy Banks.

Nous accueillons des témoins qui représentent le Projet thématique commémoratif de la marine marchande (PTCMM). Il s'agit d'une initiative nationale visant à faire l'éducation des Canadiens et de la communauté internationale au sujet de la contribution et des sacrifices consentis par les anciens combattants de la marine marchande durant les Première et Seconde Guerres mondiales et à les faire connaître comme partie intégrante du riche patrimoine maritime du Canada et du monde.

Pour explorer davantage la question, en plus des témoins d'aujourd'hui, nous entendrons la semaine prochaine les représentants de l'Association des anciens combattants de la marine marchande. Nous espérons que cela nous permettra d'avoir un tableau complet de la situation. Pour nous parler du programme proposé, nous accueillons aujourd'hui le directeur général du projet, M. Stéphane Ouellette, qui est accompagné du colonel John Gardam (retraité), membre honoraire du conseil d'administration.

Monsieur Ouellette, est-ce vous qui ferez l'exposé?

Stéphane Ouellette, directeur général, Projet thématique commémoratif de la marine marchande : Je vais le faire.

Le président : Êtes-vous disponible pour répondre aux questions, monsieur?

Colonel (retraité) John Gardam, membre honoraire du comité consultatif, Projet thématique commémoratif de la marine marchande : Oui.

M. Ouellette : J'ai préparé un exposé dont je vais vous faire lecture.

Durant notre enfance, on nous racontait le jour du Souvenir des histoires sur nos héros militaires. On nous disait comment ils ont combattu et sont morts pour notre liberté, pour notre pays et pour défendre notre droit de vivre sans ressentir la peur. Ce qu'on nous disait rarement, c'est que ce ne sont pas seulement l'armée, la marine ou l'aviation qui nous ont permis de vivre dans le monde que nous connaissons; c'est aussi un groupe de marins courageux de la marine marchande qui ont permis à ces autres forces de se déployer. C'est cet effort collectif qui nous a placés dans cette situation privilégiée, celle d'être des citoyens d'un pays qui est reconnu dans le monde entier comme un havre de liberté.

Durant la guerre, à cause de la mer changeante et de l'imprévisibilité des éléments, le risque et le danger étaient toujours présents dans l'esprit des marins. Leurs supérieurs avaient beau leur donner l'assurance que tout allait bien, je doute que ces hommes et femmes courageux à qui nous tentons de rendre hommage se préoccupaient d'autre chose que de faire leur travail quoi qu'il advienne. Je suis certain qu'ils étaient motivés par les intentions les plus pures. Ce faisant, ils perpétuaient une tradition qui est enracinée dans les annales les plus anciennes de l'histoire maritime.

La manière dont ils ont relevé le défi témoigne de leur ferme détermination de ne pas laisser leurs compatriotes sans aucune aide et est la marque du véritable courage, un courage qui mérite d'être reconnu et acclamé.

Nous savons tous que la mort est insensible aux divisions ou aux opinions politiques. Elle ne fait aucune distinction entre les uniformes ou les champs de bataille. La mort unit tous ceux qui sont tombés sous la garde de Dieu et fait rejaillir les sentiments de perte et de deuil, de manière égale, sur tous ceux qui restent.

Depuis de longues années, nous célébrons le jour du Souvenir sans que nos anciens combattants de la marine marchande bénéficient de la reconnaissance et des accolades accordées à ceux et celles qui avaient combattu à leurs côtés. Aujourd'hui, ils sont inclus dans les cérémonies du jour du Souvenir. Aujourd'hui, ils ont même leur propre journée de commémoration.

Lors de ces journées du souvenir, nous mettons de côté nos propres occupations et tâches pour nous rappeler ceux qui ont tout risqué et tout perdu au service de notre pays. C'est une journée réservée à la commémoration de leur courage, de leur sens du devoir, de leur force de conviction et de leur humanité. C'est une journée d'hommage à ces combattants et à leurs familles à qui nous devons tellement.

Cependant, je n'ai pas servi dans la marine marchande, pas plus que mon père, ni mon frère ni aucun de mes cousins. Je fais partie de ceux dont la vie est libre parce que ces gens-là ont combattu, parce qu'ils se sont sacrifiés, parce qu'ils étaient prêts à faire tout ce qui était nécessaire pour me permettre de jouir de ce grand privilège qu'est la liberté.

Avec votre indulgence, je voudrais citer un ancien combattant de la marine marchande, M. Francis Edison Yeadon, qui a complété une traversée de l'Atlantique-Nord avant d'être capturé en mer alors qu'il transportait une cargaison d'armes vers l'Inde. Il est demeuré à bord d'un navire de guerre allemand pendant plusieurs mois, avant d'être enfin livré aux Japonais à Yokohama.

Beaucoup de Canadiens ne savent même pas ce qu'était la marine marchande, surtout en temps de guerre. N'eût été de la marine marchande, les Allemands auraient envahi facilement l'Angleterre. Ils ont quand même essayé d'affamer les Britanniques à l'aide de leurs sous-marins, mais ils n'ont pas réussi, Dieu merci. La marine marchande a gardé l'Angleterre en vie. Vous savez, quand notre navire a été coulé, on nous a supprimé notre solde. Nous n'avons jamais reçu d'argent. Et à notre retour au pays, nous n'avons rien eu... Nous avons livré la bataille de l'Atlantique longtemps avant que l'un ou l'autre de ces types-là ait jamais mis le pied à bord d'un navire ou soit allé à la guerre et beaucoup de nos collègues marins, un très grand nombre d'entre eux, ont perdu la vie. Nous naviguions dans des eaux très dangereuses pendant la bataille de l'Atlantique. Je suis plein de regrets pour ceux qui sont disparus en mer parce que, vous savez, nous n'avons pas de cimetière, pas de pierre tombale pour tous ceux qui sont disparus en mer, et ils sont très nombreux.

Je suis un Canadien relativement jeune, mais je me rappelle qu'on nous présentait toujours, à moi et à mes confrères de classe, les soldats, les marins et les aviateurs comme des héros, des gens qui avaient tout risqué pour que le Canada et les Canadiens puissent demeurer libres, et à bon droit. Cependant, je suis forcé de reconnaître, à ma grande honte, que ni mes enseignants, ni mes livres d'histoire, ni mon pays n'ont jamais insisté pour que je sois au courant de la « quatrième arme ». On n'a jamais insisté là-dessus.

Le rôle intégral qu'ont joué ces hommes et femmes « ordinaires » n'a jamais été utilisé comme exemple pour illustrer le fait que même les efforts en apparence les plus infimes débouchent souvent sur les résultats les plus méritoires. On dirait quasiment qu'on répugne à les inclure au tableau d'honneur. Pourtant, l'histoire témoigne clairement du fait que sans eux, notre monde ne serait pas celui que nous connaissons.

Je crois qu'il nous incombe, à notre génération qui a bénéficié le plus des sacrifices de nos grands-parents, de projeter la lumière du flambeau sur tous ceux qui ont servi; de prendre conscience que nous sommes le Canada d'aujourd'hui, et de remercier tous ceux qui ont rendu possible que nous puissions vivre dans le monde d'aujourd'hui.

Notre objectif est de veiller à inclure la marine marchande dans les gestes de reconnaissance envers les services qui nous ont conduits vers la victoire. Les hommes et les femmes qui ont servi dans la marine marchande doivent être pris en compte comme il se doit; nous devons commémorer leur courage et les remercier de la même manière et avec le même respect que nous le faisons pour les autres anciens combattants.

En terminant, je voudrais vous lire les paroles d'une chanson de mon coin de pays adoré, l'île du Cap-Breton. J'estime que ce texte exprime avec éloquence le message que j'essaie de transmettre. C'est intitulé « Nous ressuscitons ».

Quand les vagues se dressent en une blancheur d'écume

Dans la clameur de l'océan

Nous nous tournons vers nos fils et nos filles

Pour leur expliquer nos vies

Comme si un enfant pouvait nous dire pourquoi

Aussi certain que le soleil va se lever

Aussi certain que la mer va se calmer

Aussi certain que le vent fera entendre le bruissement du feuillage

Nous ressuscitons dans le visage de nos enfants

Nous ressuscitons dans les voix qui chantent notre chanson

Nous ressuscitons dans les vagues et l'écume de l'océan

Nous ressuscitons.

C'est dans l'esprit de cette résurrection que je suggère que nous trouvions le moyen de reconnaître pleinement les sacrifices de tous nos compatriotes qui ont passé leur vie à lutter non seulement pour nous garder libres, mais pour nous permettre de réaliser nos rêves que, sans eux, nous ne serions même pas en mesure d'envisager. Merci de m'avoir donné cette occasion de prendre la parole devant vous aujourd'hui.

Le président : Colonel, aimeriez-vous ajouter quelque chose?

Col. Gardam : J'ai rencontré ce jeune homme quand je travaillais au monument au maintien de la paix pour le ministère de la Défense nationale. On lui avait confié la tâche de produire une vidéo sur le monument au maintien de la paix. Bien sûr, il ne connaissait rien au sujet de ce projet ni des militaires. J'ai commencé à l'aider à cette époque et depuis lors, je n'ai de cesse de l'aider dans tous les projets dans lesquels il s'embarque.

Je suis né et j'ai grandi en Angleterre et j'y ai habité pendant toute la Seconde Guerre mondiale. Nous savions que la nourriture que nous avions sur notre table nous parvenait grâce aux efforts héroïques des marins marchands qui devaient réussir la grande traversée jusqu'en Angleterre. Quand j'ai pris ma retraite de l'armée, je suis allé travailler à la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth à titre de secrétaire général adjoint. Il ne m'a pas fallu un mois pour me rendre compte qu'il y avait une partie de nos forces outre-mer qui était traitée d'une manière totalement différente. C'était la marine marchande.

J'ai fait la connaissance d'une famille qui avait perdu un marin marchand durant la guerre dans un port des Bermudes. Ces gens-là n'avaient reçu aucune prestation. Ce qui les peinait vraiment, c'était que sa pierre tombale n'était pas une pierre tombale officielle de Anciens Combattants Canada. Je leur ai demandé comment cela était possible. Ils m'ont répondu : « Allez voir au ministère des Transports, ils conservent les dossiers de tous les marins marchands. Vous pouvez découvrir toute l'histoire. »

Ce type était au port, en train de charger le navire, quand les élingues ont glissé. La cargaison lui est tombée dessus et l'a écrasé au fond de la cale. Cependant, il ne se trouvait pas en eaux hostiles. Par conséquent, en conformité des règles, il n'a reçu aucune reconnaissance à titre d'ancien combattant. Depuis ce temps, je m'intéresse beaucoup à ce groupe et je me demande comment il a pu être traité d'une manière aussi différente.

Il y a un livre écrit par le capitaine Watt, qui était dans la Marine royale canadienne durant la Première et la Seconde Guerres mondiales et qui est intitulé In All Respects Ready. Tout au long de la Seconde Guerre mondiale, il a dirigé à Halifax un service de contrôle des navires. Ses hommes et lui inspectaient les navires marchands avant qu'ils prennent la mer pour transporter des marchandises de l'autre côté de l'océan. Ils vérifiaient que les navires pouvaient naviguer en toute sécurité, et souvent, ce n'était pas le cas. Les propriétaires se contentaient de les remplir de marchandises, dans l'espoir qu'ils soient coulés ou tombent en mains ennemies, ce qui leur permettrait d'empocher l'argent de l'assurance.

J'ai écrit des articles sur les marins marchands et c'est une véritable honte que ce jeune homme ici présent se démène tout seul pour essayer d'obtenir une journée de reconnaissance de la marine marchande durant la première semaine de septembre chaque année. C'est à cette date que le Athenia a été coulé; c'était le premier navire marchand à être coulé.

C'est la raison de ma présence ici. J'appuie M. Ouellette.

Le président : Merci. C'était très éloquent. Si vous êtes disposé à répondre à quelques questions, nul doute qu'il y en aura.

Le sénateur Day : Colonel, monsieur Ouellette, je vous souhaite la bienvenue. Ce n'est pas la première fois que vous témoignez devant notre comité. Je sais que l'Association des anciens combattants de la marine marchande a déjà témoigné devant nous.

Je voudrais déclarer que j'ai un intérêt personnel dans cette affaire en ce sens que j'ai parrainé le projet de loi C-411 qui a créé la Journée des anciens combattants de la marine marchande. C'est notre comité qui l'a étudié. Nous continuons d'appuyer les efforts déployés dans ce dossier, de même que le Sénat. M. Ouellette sait que le Sénat appuie catégoriquement la reconnaissance des anciens combattants de la marine marchande. Ce fut une lutte longue et difficile pendant de nombreuses années.

Je pense que les sénateurs ici présents aimeraient savoir si ce projet thématique commémoratif dont vous êtes venus nous parler est appuyé par l'Association des anciens combattants de la marine marchande.

M. Ouellette : Appuyé de quelle manière, moralement ou financièrement?

Le sénateur Day : Parlez-nous des deux. Ce projet est-il distinct de l'Association des anciens combattants de la marine marchande?

M. Ouellette : J'ai lancé le Projet thématique commémoratif de la marine marchande il y a environ cinq ans. C'est le projet de loi du sénateur Day qui m'a inspiré. Au départ, je voulais m'assurer qu'après l'adoption du projet de loi en 2004, nous fassions la cérémonie.

Cependant, pour répondre à votre question, sénateur, je travaille effectivement avec l'association, de manière limitée, mais nous n'avons aucune affiliation officielle avec ce groupe comme tel. J'ai des contacts réguliers avec un petit nombre d'anciens combattants. J'ai traité à un certain nombre de reprises avec l'Association canadienne des anciens combattants de la marine marchande, mais celle-ci est parfois très sélective quant à ce qu'elle décide d'appuyer publiquement. Par conséquent, mes principaux appuis se situent au niveau individuel pour ce qui est de cette affiliation officielle.

Le sénateur Day : Nous allons rencontrer les représentants de cette association et nous devons savoir si celle-ci a appuyé avec enthousiasme votre projet, ou bien si elle l'a plutôt accueilli tièdement.

M. Ouellette : Dans le passé, la première fois que j'ai organisé cette journée en 2004 et que j'ai voulu obtenir l'appui d'Anciens Combattants Canada pour mener à bien l'événement, j'ai obtenu leur appui officiel; cette année-là, j'avais été désigné représentant à Ottawa et chargé de mener à bien le projet.

Ce n'était pas le même président à l'époque. Depuis, le nouveau président a appuyé le projet, mais pas officiellement. Je veux dire par là qu'à l'occasion, il a refusé de me laisser utiliser des lettres d'appui que j'avais eues auparavant pour déterminer le mandat de ce projet.

Quand je parle d'une « organisation », je tiens à préciser que ce n'est pas une organisation officielle en ce sens qu'elle n'est pas constituée en société. Tout le travail est fait bénévolement. Nous n'avons presque pas reçu d'argent. Le soutien que nous avons reçu a été de Anciens Combattants Canada, par exemple, qui nous a fourni un soutien logistique. Mais toute l'affaire a été essentiellement menée par des bénévoles.

Je dirais qu'ils sont tièdes envers le projet. Je dirais qu'au cours des cinq dernières années, l'acrimonie que je ressentais de la part des deux principales associations s'est atténuée. Les choses s'améliorent. Ils s'aperçoivent que les gens s'y intéressent vraiment. Cependant, je ne m'occupe pas tellement de tout ce qui a trait à la période postérieure à la guerre. L'une des principales raisons est que je ne veux pas donner l'impression d'empiéter sur le territoire de quiconque.

L'objet principal de ce projet est de s'assurer que leur histoire soit préservée par des thèmes commémoratifs et autres produits que nous pouvons mettre au point pour reconstituer cette histoire et s'assurer qu'elle soit bien documentée grâce à des recherches solides. Les deux organisations ont des mandats très séparés à cet égard.

Le sénateur Day : Avez-vous dit qu'il y a deux principales organisations d'anciens combattants?

M. Ouellette : Oui, il y a la League of Merchant Mariners et l'Association des anciens combattants de la marine marchande canadienne.

Le sénateur Day : Nous sommes tous en faveur de reconnaître la contribution de la marine marchande, ce qui aurait dû être fait il y a longtemps. Cependant, je ne suis toujours pas à l'aise pour ce qui est de bien comprendre le projet thématique commémoratif de l'organisation.

Anciens Combattants Canada a une liste des associations d'anciens combattants. Est-ce que ce projet thématique figure sur la liste d'Anciens Combattants Canada à titre d'initiative d'une association d'anciens combattants, ou bien est-ce le fait d'un groupe de personnes, qui ne sont pas des anciens combattants et qui s'intéressent à préserver le souvenir des anciens combattants?

M. Ouellette : Je dirais plutôt la deuxième éventualité.

Le sénateur Day : Voilà qui est utile, merci.

Le sénateur Dallaire : Est-ce que l'une ou l'autre des compagnies qui possédaient ces navires durant la Seconde Guerre mondiale existe encore aujourd'hui?

M. Ouellette : Je crois que la Canada Steamship Lines est l'une d'elles, mais je pourrais vérifier et vous faire rapport.

Le sénateur Dallaire : Je me demande seulement si vous avez établi des liens avec les propriétaires pour promouvoir votre projet.

M. Ouellette : Pas encore.

Le sénateur Dallaire : Disons que vous cherchez un attaché de recherche à plein temps ou un professeur pour travailler à cet historique, il en coûte au moins un million de dollars pour doter une chaire, même au CMR. Je me demandais seulement si ces compagnies pourraient avoir un sentiment d'appartenance à ce projet.

Par ailleurs, dans les Grands Lacs — et je ne parle pas ici de la guerre de 1812, que nous avons gagnée, évidemment. Ils sont venus et ont incendié York ou Toronto, mais nous avons répliqué en allant incendier Washington et nous avons donc gagné cette guerre-là.

Dans les Grands Lacs, du côté de l'armée, nous avions deux divisions déployées dans l'ensemble du pays, pour la défense aérienne, la défense côtière, l'artillerie. Nous avions des unités déployées dans toute la péninsule du Niagara. Mon beau-père commandait l'une de ces unités pendant la guerre et ils ont obtenu d'être reconnus comme des anciens combattants. Pour ceux qui ont participé à l'effort aérien, les dizaines de milliers qui ont suivi un entraînement dans l'aviation, il y a eu une certaine reconnaissance des bénévoles.

Pour la marine marchande dans les Grands Lacs, qui a dû transporter énormément de marchandises pendant cette période, les navires ont-ils été équipés ou armés ou insérés d'une manière ou d'une autre dans l'effort de défense à cette époque?

M. Ouellette : Je ne suis pas en mesure de répondre à cette question avec la précision d'un historien. Je peux vérifier et vous faire rapport; mais pour ce qui est de leur participation historique, je ne connais pas bien ce dossier.

Le sénateur Dallaire : Ce n'est pas qu'ils étaient pris pour cibles, mais si nous avions des gens pour défendre les écluses au Niagara et toutes les usines d'aluminium à Arvida, il me semble que notre capacité de transport maritime intérieur aurait également pu être une cible possible. Cependant, vous ne connaissez pas l'histoire de ce groupe, n'est-ce pas?

M. Ouellette : Je ne connais pas l'histoire des Grands Lacs. Nous connaissons seulement l'histoire de la bataille du Saint-Laurent : les navires qui sillonnaient le fleuve dans les années 1942-1944. Quelque 22 navires ont été torpillés durant cette période. Cependant, je ne connais pas bien l'effort de défense dans les Grands Lacs pendant la guerre. Il est certain qu'on pourrait étendre davantage le thème et inclure ce volet.

Le sénateur Dallaire : Je trouve que cela fait partie de tout l'exercice parce que nous avons transporté des quantités gigantesques de matériaux dans les Grands Lacs. Il y avait là-bas un énorme complexe industriel.

Le président : Je me demande comment vous envisagez que nous pourrions vous aider, autrement qu'en gardant à l'esprit ce que vous nous avez dit quand nous discuterons avec d'autres témoins et étudierons cette question générale.

Il y a le projet de loi du sénateur Day, qui a été adopté par les deux Chambres.

Le sénateur Day : Il y a cinq ans.

Le président : Nous avons une journée officielle pour la marine marchande, qui est...

M. Ouellette : Le 3 septembre.

Le président : Sur le plan de la commémoration, vos efforts, si je comprends bien, visent les membres de la marine marchande et du grand public, en mettant peut-être l'accent sur cette journée officielle et d'autres activités durant l'année. Je suppose que les marins marchands ont certainement participé à la Bataille de l'Atlantique-Nord, et il y a le Jour de la bataille de l'Atlantique.

M. Ouellette : Oui, ils y ont participé.

Le président : Est-ce que vous souhaiteriez que notre comité fasse quelque chose de précis pour vous aider dans vos efforts?

M. Ouellette : J'aimerais avoir un mandat clair. Je m'occupe de cela bénévolement — les cérémonies du jour du Souvenir — et c'est devenu une très lourde responsabilité. Nous devons trouver des sources de financement et imprimer au mouvement une direction plus officielle, peut-être par l'entremise d'Anciens Combattants Canada, et peut-être aussi en faisant intervenir d'autres ministères qui aideraient à gérer les activités du projet.

C'est de grande envergure; cela ne se limite pas à ce qu'on voit ici. Beaucoup a été fait, des chansons ont été écrites, des vidéos musicales ont été produites. Il y a un partenariat avec l'Université d'Ottawa qui me prête des étudiants pour faire de la recherche; on a donc fait beaucoup, mais surtout bénévolement.

Un organisme officiel doit être créé pour appuyer le projet. Ou bien l'on pourrait au moins donner des instructions à Anciens Combattants Canada, par exemple, pour les amener à s'intégrer plus officiellement. Ensuite, on pourrait remettre au ministère la responsabilité d'organiser cet événement, ce que l'on propose de faire un jour de toute façon.

Le président : Dites-moi si je me trompe ou si je ne comprends pas bien. Si j'étais la personne au ministère des Anciens combattants du Canada, ou enfin la personne à qui vous vous adressez, je dirais ceci : monsieur Ouellette, avant de discuter de consacrer des ressources ministérielles à des célébrations commémoratives, je voudrais avoir l'assurance que la Merchant Navy Veterans Association, la League of Merchant Mariners et votre organisation sont tous à l'unisson. Dans ce scénario imaginaire, seriez-vous en mesure de démontrer cela, ou bien est-ce une demande déraisonnable?

M. Ouellette : Nous connaissons tous l'histoire de la marine marchande et des luttes qu'elle a menées durant l'après- guerre, avec les sentiments que cela a fait naître. Je ne suis pas expert en la matière. Même quand les divers groupes luttaient pour faire reconnaître leurs contributions, la scène politique reflétait exactement cette réalité.

Je pense que si j'ai obtenu du succès, c'est parce que je n'ai pas vraiment tenté de démontrer que je veux m'emparer de leur dossier. J'ai constaté que ces organisations sont sur la défensive et protègent jalousement leur fief. Si je n'avais pas cheminé avec la plus grande prudence, elles auraient pu me percevoir comme une menace, ce qui n'est pas du tout le cas. J'ai établi cela très clairement.

L'Association des anciens combattants de la marine marchande canadienne m'a beaucoup appuyé en ce sens qu'elle n'a pas tenté de causer le moindre problème. Ils m'ont fait venir pour prendre la parole à leur assemblée générale annuelle en 2005, à leurs frais, et il y a donc eu des progrès de ce côté.

Je ne veux pas parler à titre officiel. Je vous dis seulement ce qui m'a été dit, à savoir que beaucoup de ces organisations refusaient d'embarquer et qu'il y avait une grande rivalité entre elles. Je me suis efforcé de ne pas me mêler de cela et je ne me suis pas laissé entraîner dans le dossier de l'après-guerre. Je dis que nous devons nous assurer que votre histoire est connue, que les sacrifices sont connus, et nous pouvons y parvenir par tous les moyens possibles.

Peu importe qu'il y ait une affiliation officielle — si nous pouvions dire que tous nos navires voguent de concert — cela a toujours posé une difficulté. L'histoire établit de telles difficultés.

Quand j'ai organisé l'événement pour la première fois en 2005, une certaine personne m'a critiqué dans l'Ottawa Citizen. On m'a ordonné de ne pas m'en mêler parce que cela aurait pu se transformer en une campagne de lettres.

Ma motivation est que je crois fermement en ce projet et que je m'en suis occupé, périodiquement, pendant 20 ans. Ce projet découle d'un événement qui s'est passé au Cap-Breton et c'est pourquoi son envergure est immense. Je ne veux pas m'éparpiller et je voudrais donc dire que ce fut un privilège de travailler avec certains anciens combattants. Beaucoup d'entre eux qui ne sont pas membres des associations m'ont donné beaucoup de soutien moral et m'ont encouragé à continuer. Évidemment, ce serait fantastique si l'on pouvait dégager un consensus entre ces organisations et moi-même.

Le sénateur Banks : Mes questions découlent de mon ignorance complète, et je veux donc m'assurer de bien comprendre. Le Projet thématique commémoratif de la marine marchande, essentiellement, c'est vous.

M. Ouellette : Oui.

Le sénateur Banks : Il n'y a pas d'organisation existante ni de société enregistrée.

M. Ouellette : Il n'y en a pas.

Le sénateur Banks : Cependant, la League of Merchant Mariners et la Merchant Navy Veterans Association sont constituées en sociétés.

M. Ouellette : Je crois qu'elles le sont, en effet.

Le sénateur Banks : Sont-elles en concurrence pour aller chercher des membres?

M. Ouellette : Je ne suis pas en mesure de répondre à cela.

Le sénateur Banks : Est-ce que les deux organisations ont actuellement des membres actifs dans la marine marchande?

M. Ouellette : Non, elles n'en ont pas, à ma connaissance. De ces deux organisations, la CMVA est la plus importante, ayant plus de 1 000 membres. La League of Merchant Mariners a entre 150 et 200 membres.

Le sénateur Banks : Est-ce que tous les membres sont des anciens combattants de la marine marchande de la Seconde Guerre mondiale?

M. Ouellette : Oui.

Le sénateur Banks : On pourrait donc dire que les objectifs des trois sont absolument compatibles. Vous avez eu des conversations avec les représentants de l'association des anciens combattants, alors pourquoi celle-ci n'accueille-t-elle pas cette initiative à bras ouverts et ne l'adopte-t-elle pas? L'une des difficultés d'ordre technique est que nous ne pouvons pas prendre l'initiative de dépenses ou faire un chèque. Cependant, si quelqu'un pouvait faire un chèque aujourd'hui, à qui faudrait-il le faire, puisqu'il n'y a pas d'organisation constituée en société? Avez-vous discuté avec la MNVA de la possibilité que celle-ci assume la responsabilité de ce projet? Quelles sont leurs réserves?

M. Ouellette : C'est compliqué. Je ne veux pas parler au nom de quiconque, mais compte tenu de leur mandat, on pourrait croire qu'ils souscriraient à ce que je fais parce que l'intention est de commémorer leurs exploits. C'est précisément le but de mes efforts.

Du point de vue culturel, ces gens-là ne sont pas toujours d'un abord très facile et certains peuvent même être carrément hostiles. Je crois fermement en mon projet et j'ai découvert en cours de route que j'avais un grand oncle dans la marine marchande dont je n'avais pas entendu parler. J'ai assumé la responsabilité de ce projet. J'ai reçu un certain appui de la CMVA, mais Dieu seul sait pourquoi l'association ne l'appuie pas sans réserve. Je suis certain que cela remonte à quelque 50 ans. De plus, peut-être qu'ils ne croient tout simplement pas que quelqu'un se soucie de leur situation. Je ne sais pas. Ça n'a pas été facile d'obtenir l'appui unanime d'un organisme. Ça n'est pas encore arrivé. À de nombreuses reprises, j'ai invité la League of Merchant Mariners à assister à l'événement au cours des cinq dernières années; les deux premières années, ils avaient des réserves, mais ils se sont montrés depuis deux ans. Le projet a acquis une certaine permanence, mais il n'a aucune structure officielle. J'ai évité de créer une organisation à but non lucratif pour éviter une trop lourde paperasse. Je veux faire cette activité parce que je crois que c'est juste et j'essaie d'obtenir le plus d'appui possible sans m'accabler d'une lourde paperasse.

Nous avons beaucoup de gens qui nous appuient, quoique l'organisation a été mise sur pied uniquement pour un seul objectif commun. J'ai des gens qui ont prêté leur nom et m'ont consacré beaucoup de leur temps, comme le colonel John Gardam. Nous sommes un groupe de gens, mais je n'ai pas franchi l'étape de créer un organisme officiel et c'est la raison pour laquelle je me présente devant vous aujourd'hui. Il faut passer à l'étape suivante.

Par exemple, si je mettais fin à ma participation, je voudrais d'abord m'assurer que quelqu'un d'autre reprenne le flambeau. C'est mon rêve depuis 20 ans et s'il y a moyen pour moi de continuer et de gagner ainsi ma vie d'une façon quelconque, alors je voudrais le faire.

Le sénateur Downe : Les anciens combattants de la marine marchande sont-ils admissibles à devenir membres à part entière de la Légion royale canadienne?

Col Gardam : Oui, sénateur, ils sont admissibles. Quand la Seconde Guerre mondiale a pris fin, la Légion royale canadienne a décidé de ne pas accepter la marine marchande et, malgré tout, certains marins marchands ont adhéré à l'organisation. Par exemple, un gardien de prison de Kingston est devenu membre et est même devenu le président d'une section de la Légion à Kingston. Un type d'Ottawa qui était dans la marine marchande s'est joint à l'Aviation royale canadienne après la Seconde Guerre mondiale et a servi en Europe. Il est devenu membre.

De diverses manières, la marine marchande a été reconnue au sein de la Légion. L'histoire de la Légion nous enseigne qu'à la fin de la Première Guerre mondiale, les membres étaient tous des anciens combattants de la Première guerre mondiale. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les anciens combattants de la première grande guerre répugnaient beaucoup à accepter les anciens combattants de la deuxième grande guerre. Dieu du ciel, les anciens combattants de Corée ont même été obligés d'organiser l'Association des anciens combattants de carrière parce que la Légion avait décidé qu'elle ne voulait pas accueillir ces gens-là qui n'avaient servi qu'une seule année au front.

Les gardiens de la paix d'un bout à l'autre du Canada n'ont eu quasiment aucun encouragement à devenir membres. Je suis membre de la Légion depuis 28 ans et celle-ci commence maintenant à se rendre compte de ses erreurs passées. Elle s'efforce actuellement d'obtenir que tous les anciens combattants se joignent à la League of Veterans, sous le contrôle de la Légion royale canadienne.

Notre association se heurte à énormément de résistance de la part de ses membres. Ils disent qu'ils ont été laissés de côté assez longtemps et que nous poursuivons notre voie dans notre propre organisation. C'est dommage, mais la marine marchande a fait une mauvaise affaire à la fin de la guerre.

Les propriétaires des bateaux ne voulaient pas que la marine marchande reçoive les mêmes avantages destinés aux anciens combattants de l'armée, de l'aviation et de la marine, parce qu'ils craignaient que les marins désertent les bateaux pour vivre de leurs prestations d'anciens combattants. On les a empêchés de recevoir les prestations qui leur étaient dues.

Tout cela est un véritable panier de crabes. M. Ouellette mérite des félicitations pour s'être obstiné à poursuivre son projet pendant toutes ces années. Les pèlerinages des anciens combattants de la marine marchande, auxquels vous et moi avons participé, ont été en quelque sorte créés par la suite. Il y a environ 14 ans, un vieux marin nous a accompagnés partout en Europe en brandissant son pavillon de la marine marchande; il montait à bord de notre autobus parce qu'il n'avait aucun moyen de transport. Je pense que le moment est venu de brasser la cage, avant que tous les marins marchands soient disparus. Tous les canonniers de la Marine royale canadienne qui ont servi à bord des navires marchands ont touché leurs prestations, mais les marins marchands qui faisaient partie de l'équipage des mêmes bateaux n'ont rien reçu du tout.

Le sénateur Downe : Je pense que vous avez raison. Votre analyse et mon analyse convergent, en ce sens que les anciens combattants de la marine marchande ont dû combattre les autorités pendant tellement longtemps que leur esprit de collaboration est peut-être totalement disparu pour n'importe quel projet. Ils sont maintenant devenus des combattants plutôt que des coopérants. J'ai posé la question parce que je me demandais si vous aviez communiqué avec la Légion pour voir si elle assumerait certaines responsabilités à l'égard de ces activités que vous tentez d'organiser.

M. Ouellette : Pas à titre officiel. Quand nous avons organisé des activités, nous les avons invités. Nous tenons absolument à le faire.

Le sénateur Day : Colonel Gardam, vous avez donné des exemples qui donnaient l'impression que certains veulent se joindre furtivement à la Légion royale canadienne, au lieu que celle-ci modifie carrément sa constitution pour ouvrir grande la porte aux anciens combattants de la marine marchande. Pouvez-vous nous dire si la Légion royale canadienne a maintenant une politique claire d'ouverture et est prête à accepter les anciens combattants de la marine marchande à titre de membres à part entière?

Col Gardam : Absolument. Il n'y a aucun doute là-dessus.

Le sénateur Day : Peut-on en dire autant de l'organisation appelée Les anciens combattants de l'armée, de la marine et des forces aériennes au Canada?

Col Gardam : Oui, absolument.

Le sénateur Dallaire : Je ne comprends pas pourquoi vous ne voulez pas vous intégrer à un service comme celui du ministère du Patrimoine canadien de Mme Verner. C'est difficile de convaincre les historiens de la Défense nationale de faire cela et c'est peut-être même difficile d'obtenir la coopération d'une université qui s'intéresse au domaine maritime, quoique je pense que des gens comme Ron Joyce voudraient peut-être aider à financer une chaire pour s'occuper de l'aspect historique. L'histoire de ces marins fait partie de notre histoire. Nous avons vidé de sa substance notre secteur de la marine marchande et de la construction navale et cela va au cœur de tout cet exercice historique. Il me semble que si Patrimoine canadien et une université joignaient leurs efforts, peut-être avec l'aide du Collège militaire royal, lequel devrait être l'interlocuteur tout indiqué, il devrait être possible d'aller de l'avant. En l'absence de cette histoire et comme les témoins meurent à tour de rôle, si vous n'enregistrez pas cela sur vidéo bientôt, vous aurez tout perdu. Je sais que tous les régiments l'ont fait et c'est donc une cause valable.

M. Ouellette : Nous avons commencé l'année dernière ce que nous avons appelé le Projet d'histoire orale, qui consistait à interviewer des anciens combattants. Malheureusement, c'est tombé à l'eau parce que, encore une fois, nos efforts se faisaient strictement sur une base bénévole. Nous en sommes maintenant au point où il nous faut du financement. Je voudrais avoir la possibilité de le faire. Si de nouveaux détails sont dévoilés, je pourrais m'en occuper. Cela pourrait donner une grande portée.

Les activités que j'ai indiquées dans ce document d'information sont les faits saillants que je voulais signaler à l'attention du comité, en particulier la prochaine cérémonie de la Journée des anciens combattants, pour laquelle je propose un gala et tout le reste. Il ne reste pas beaucoup de temps pour planifier cela, et ce serait donc apprécié si nous pouvions avoir un appui officiel. Ce que je voulais vraiment signaler à l'attention du comité aujourd'hui, c'est la question de savoir si le comité pourrait donner des instructions aux Anciens Combattants ou amener d'autres ministères à appuyer cette initiative.

Le président : Merci. Nous devons maintenant terminer parce que nous n'avons pas le droit de poursuivre nos audiences pendant que le Sénat siège. Je pense que le comité a une bonne compréhension de ce que vous vous efforcez de faire depuis 20 ans. Toutes mes félicitations d'avoir persisté dans vos efforts, surtout bénévolement. C'est remarquable. Comme vous le savez, nous entendrons l'Association des anciens combattants de la marine marchande et nous serons alors mieux équipés pour leur poser des questions, grâce à votre présence aujourd'hui. J'espère que tout cela débouchera sur un appui quelconque pour les objectifs valables que vous avez à l'esprit. Je vous remercie de nous avoir consacré de votre temps.

Col Gardam : Je voudrais lancer une invitation aux membres du comité. Ils sont invités à venir en tout temps, en groupe ou seuls, au Centre de santé Perley-Rideau pour anciens combattants ici à Ottawa. En mai prochain, je vais quitter les trois comités bénévoles dont je fais partie depuis plus de 12 ans. Je pense qu'il est important que vous voyiez de vos propres yeux les 250 anciens combattants qui habitent là-bas. Nous obtenons un extraordinaire appui d'Anciens Combattants Canada. La communauté, bien sûr, n'obtient pas le même degré de soutien de la part du gouvernement de l'Ontario. Pour ceux d'entre vous qui ne sont pas allés là-bas, je pense que cela en vaudrait vraiment la peine.

Le président : Nous sommes allés à Perley-Rideau et nous sommes allés aussi à Sainte-Anne-de-Bellevue et à l'établissement Colonel Belcher à Calgary, et nous sommes aussi allés à Sunnybrook. J'en ai peut-être oublié un ou deux. Ces visites ne sont pas aussi fréquentes que je le voudrais. Notre dernière visite au Centre Perley-Rideau remonte à au moins deux ans. Merci de nous le rappeler. Cela fait certainement partie de notre mandat. Les soins et le bien-être des anciens combattants qui sont dans ces établissements, y compris mon beau-père, sont importants. Nous allons nous en occuper.

La séance est levée.


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