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Déclarations de sénateurs

L’immigration et l’innovation dans les régions rurales de la Nouvelle-Écosse

19 janvier 2019


L’honorable Sénatrice Mary Coyle :

Honorables sénateurs, qu’est-ce que le mot Nouvelle-Écosse évoque pour vous? Si vous avez visité la province ou rêvé de le faire, vous pensez peut-être aux magnifiques plages, à Peggy’s Cove, au Bluenose, au homard, aux musiciens et aux artistes talentueux, aux habitants amicaux et à la richesse culturelle qu’on y trouve.

Vous pensez peut-être aussi aux travailleurs de la province qui voyagent vers l’Ouest dans le but de trouver du travail, à la population vieillissante, aux difficultés locales à s’ajuster aux changements de l’économie régionale, nationale et mondiale, ainsi qu’à un milieu côtier gravement menacé. On ne saurait vous reprocher de ne pas avoir d’abord pensé aux projets novateurs et aux réussites qui ont lieu tout près des plages bucoliques du détroit de Northumberland.

Aujourd’hui, j’aimerais chanter les louanges de Thomas Steinhart, un immigrant allemand qui s’est installé dans le comté d’Antigonish, et de Kulbir Singh, un immigrant indien qui est venu dans notre collectivité à titre de chercheur postdoctoral à l’Université St. Francis Xavier.

Homme de grande taille portant une impressionnante moustache aux pointes relevées, Thomas Steinhart a prouvé ses habiletés entrepreneuriales en gagnant le prix du meilleur gin classique du Canada à une compétition internationale, les World Gin Awards de 2019, qui a eu lieu à Londres, en Angleterre. Il a également remporté l’or avec son gin à la camerise et l’argent avec celui aux bleuets sauvages. Par ailleurs, ses vodkas à l’érable et au piment habanero ont aussi une renommée internationale.

Lorsqu’il a gagné, il a affirmé ceci : « J’espère que ces prix entraîneront une augmentation des ventes. Une hausse des ventes signifie une hausse des revenus, ce qui permet d’embaucher plus d’employés. »

Thomas Steinhart a implanté la tradition artisanale de sa famille, vieille de 300 ans, sur le rivage d’Arisaig, attirant avec succès les gens dans sa distillerie, son restaurant et ses chalets et contribuant de manière substantielle à l’économie locale.

Kulbir Singh est un chimiste hors de l’ordinaire. En collaboration avec Gerry Marangoni et Mike McAlduff, M. Singh a fondé Sona Nanotech. Sona veut dire « or » en hindi. Cette société du domaine des sciences de la vie, qui est née dans un laboratoire de chimie de l’Université St. Francis Xavier et qui est maintenant inscrite à la Bourse des valeurs canadiennes, distribue ses produits dans le monde entier. Parmi ces produits, il y a des solutions de nanotiges d’or de différentes couleurs utilisées dans les tests diagnostiques. Un seul bâtonnet permet de relever plusieurs biomarqueurs comme la grossesse, le SIDA et les taux de cortisol. L’utilisation d’un seul bâtonnet permet d’éliminer une énorme quantité de plastiques à usage unique.

Sona a réalisé une importante percée scientifique lorsqu’elle a créé des nanotiges et des nanoparticules sans produit chimique toxique, qui peuvent ainsi être utilisées à l’intérieur du corps humain. Elles s’avèrent donc utiles dans le domaine médical, notamment pour l’administration de médicaments et de traitements contre le cancer. M. Singh rêve que sa technologie soit abondamment utilisée dans les traitements contre le cancer, surtout dans les pays en développement.

Qu’ils s’emploient à produire du gin de renommée mondiale ou à inventer une technologie photothermique pour le traitement du cancer, Kulbir Singh et Thomas Steinhart, deux immigrants innovateurs d’Antigonish, créent des emplois et génèrent de la richesse dans notre province. Nous sommes très fiers d’eux. Wellalioq.

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