Aller au contenu

Ottawa – Au cours des audiences du Comité sur le dollar canadien, la plupart des témoins ont indiqué que le régime de change flottant du Canada est le meilleur qui soit pour le pays bien qu’il assujettisse la devise aux cours du pétrole. La baisse des cours du pétrole est en grande partie responsable de la baisse du dollar canadien. La faiblesse du taux de change entraîne une augmentation des prix à l’importation, mais les secteurs du tourisme et manufacturier du pays prospèrent.

Le Comité sénatorial des banques et du commerce a rendu public aujourd’hui un rapport sur la situation du huard intitulé Les fluctuations du dollar canadien : les conséquences pour les Canadiens. Le rapport analyse les causes du déclin du dollar et en expose les effets. Il en ressort que la baisse du dollar est à la fois un fardeau et une bonne nouvelle.

Le grand responsable est la baisse des cours du pétrole. Comme l’a expliqué le directeur principal, Politiques économiques, financières et fiscales de la Chambre de commerce du Canada, les cours du pétrole et le dollar « sont comme un vieux couple marié, car ils se suivent partout »; une baisse de 10 $ du prix du pétrole entraîne généralement une diminution de 3 à 5 cents du dollar.

Selon la vice-présidente et économiste en chef déléguée de la Banque royale du Canada, 75 % du recul du taux de change se reflète dans la baisse des prix de l’énergie, qui s’explique en partie par l’offre excédentaire de pétrole; des témoins estimaient que 1,2 à 2,0 millions de barils de pétrole excédentaires ont été produits chaque jour en 2015.

Les secteurs manufacturiers et du tourisme tirent également parti de la faiblesse du dollar. Selon l’économiste principal du Mouvement Desjardins, en 2015, plus de 37 000 emplois ont été créés dans le secteur manufacturier, soit le plus grand nombre d’emplois créés depuis 2012. Au dire du directeur principal, Politiques économiques, financières et fiscales de la Chambre de commerce du Canada, les exportations d’automobiles et de produits des secteurs de l’aérospatiale et des technologies des communications ont toutes augmenté.

Des témoins ont indiqué au Comité que le Canada doit investir 177 milliards de dollars pour la réparation de l’infrastructure existante et pour stimuler l’économie; le vice-président et économiste en chef du Conference Board du Canada estimait que chaque dollar dépensé dans l’infrastructure rapporte 1,20 $ à l’économie. D’autres témoins étaient d’avis que les déficits fédéraux plus élevés que prévu pourraient exercer des pressions à la baisse sur le taux de change.

Quelques faits signalés par les témoins

  • Depuis que le dollar a amorcé son déclin, les consommateurs canadiens paient entre 30 et 40 % de plus pour des biens fabriqués aux États-Unis. Les prix des fruits et des légumes frais se sont accrus de 13 % entre novembre 2014 et novembre 2015.

  • Les Canadiens ont dépensé 6,7 milliards de dollars de moins en combustible au cours des trois premiers trimestres de 2015 comparativement à la même période en 2014, soit un montant équivalent à 470 $ par ménage. Des témoins ont dit que cette baisse compensait probablement l’augmentation des prix des produits importés.

  • Le nombre de visites de touristes américains au Canada a progressé de 8 % entre 2014 et 2015; un témoin estimait que l’augmentation des activités touristiques avait haussé le produit intérieur brut de 4 à 5 milliards de dollars l’an dernier.

Observations

« Ce que nous voulions comprendre lors des audiences, c’est quelles sont les diverses répercussions de la baisse du cours du dollar sur l’économie. Comme nous l’avons appris, elles ne sont pas toutes mauvaises. Mais toutes se font sentir dans la vie quotidienne des Canadiens. »

- David Tkachuk, président du Comité

« La fortune sourit aux audacieux, et avec le cours élevé du dollar, nous avons pu investir dans la technologie et ailleurs, mais notre secteur privé n’a pas suivi cette stratégie. Aujourd’hui, nous payons le prix de cette inaction. Il est à espérer que nous aurons assez de courage pour affronter la tempête que soulève la faiblesse du dollar. »

- Céline Hervieux-Payette, vice-présidente du Comité

Liens connexes

Cliquer ici pour obtenir un exemplaire du rapport.

Pour suivre les délibérations du Comité sénatorial permanent des banques et du commerce et en apprendre davantage sur ses travaux, cliquez ici.

Le Sénat du Canada est aussi actif sur Twitter, à l’adresse @SenatCA; pour suivre le Comité, veuillez taper le mot clic #BANC.

Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec

Marcy Galipeau
Agent de liaison des comités, Communications
Sénat du Canada
613-944-4082
marcy.galipeau@sen.parl.gc.ca

Nouvelles liées

Le vieux mandat de la Banque du Canada doit être revu...
Des gratte-ciels en construction.
Les retards dans l’octroi de permis nuisent à la...
Une rangée de maisons neuves à deux étages, peintes dans des couleurs neutres, avec des toits à deux pans et des encadrements de fenêtres blancs.
Remédier à la crise du logement au Canada : sénatrice Wallin
Un comité sénatorial émet des recommandations pour rendre...
Haut de page