Un comité du Sénat étudiera les effets du plafond des permis d’études
Ottawa – Le plafond national sur le nombre d’étudiants étrangers semble avoir un impact négatif important sur les collèges et universités de langue française à l’extérieur du Québec. C’est pourquoi le Comité sénatorial des langues officielles lance une étude pour entendre des témoins et possiblement émettre des recommandations au gouvernement fédéral.
La décision du gouvernement de limiter les permis d’études à 360 000 étudiants – une baisse de 35 % par rapport à 2023 – risque de nuire à la capacité des institutions qui n’ont déjà pas les moyens de répondre aux défis en matière d’immigration francophone. De plus, le rapport du comité de mars 2023 sur l’immigration francophone en milieu minoritaire a recommandé qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada réduise les obstacles aux permis d’études pour les étudiants étrangers francophones qui choisissent d’étudier dans un établissement postsecondaire de langue française à l’extérieur du Québec.
Le comité prévoit demander au ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, de témoigner, ainsi qu’aux représentants de certaines institutions touchées.
En bref
- Le 22 janvier 2024, le gouvernement fédéral a annoncé un plafond des permis d’études approuvés pour une période de deux ans.
- L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne, qui défend les intérêts des établissements postsecondaires francophones à l’extérieur du Québec, a publié un communiqué dans lequel elle exprime sa « vive inquiétude » quant à la décision du gouvernement, « qui pourrait avoir des conséquences imprévues sur [les] établissements membres et sur les communautés francophones en situation minoritaire au pays »
- Dans son rapport, L’immigration francophone en milieu minoritaire : pour une démarche audacieuse, coordonnée et renforcée, le comité a noté que les étudiants étrangers francophones peuvent contribuer de manière significative aux objectifs des gouvernements en matière d’immigration francophone. Les établissements postsecondaires francophones à l’extérieur du Québec ont également déclaré au comité qu’ils ressentaient déjà les effets du faible taux d’inscription.
Citations
« Notre comité craint que la décision du gouvernement fédéral n’ait un impact considérable sur les collèges et universités de langue française à l’extérieur du Québec. Cette étude nous permettra de mieux comprendre les conséquences probables de cette décision et éventuellement de contribuer à l’identification d’une voie à suivre pour soutenir ces importants établissements francophones en milieu minoritaire. »
- Sénateur René Cormier, président du comité
« Les intervenants expriment déjà leurs inquiétudes que le gouvernement fédéral ait agi sans suffisamment de considération pour les établissements postsecondaires francophones à l’extérieur du Québec. Il est essentiel que leurs inquiétudes soient entendues par le comité afin d’être aux faits des conséquences ressenties sur le terrain. »
- Sénatrice Rose-May Poirier, vice-présidente du comité
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