PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Pêches et des Océans et la Garde côtière canadienne
Le racisme systémique
4 juin 2024
Je suis ravie de vous revoir, madame la ministre. En 2022, le Comité sénatorial permanent des pêches et des océans a publié le rapport intitulé Paix sur l’eau, qui traite du racisme systémique au sein de Pêches et Océans Canada. Bien que le ministère ait assuré qu’il reconnaissait l’urgence de mettre fin au racisme systémique, en avril, deux pêcheurs mi’kmaqs ont été forcés de marcher le long de l’autoroute en pleine nuit, sans téléphone ni chaussures, après que des agents des pêches eurent saisi leurs effets personnels.
Madame la ministre, le plan d’action actuel est clairement inefficace, et nous entendons régulièrement parler de cas de racisme lors des témoignages devant le comité. Comment votre ministère compte-t-il mettre fin aux pratiques discriminatoires au sein de Pêches et Océans Canada? Le ministère a-t-il un plan quelconque?
Je suis allée en Nouvelle-Écosse la fin de semaine dernière et j’ai rencontré la communauté d’Eskasoni. J’ai aussi rencontré un des pêcheurs, un des jeunes qui avaient été laissés sans chaussures au bord de la route en pleine nuit. Comme je l’ai mentionné, pour moi, il est inacceptable que ces choses se produisent. La sous-ministre était avec moi lors de la rencontre avec les gens de la communauté. Il y a un comité qui sera créé. On discute cette semaine de ceux qui feront partie du comité. On veut aussi s’assurer que le mandat du comité est discuté avec les communautés autochtones, afin que ces situations ne se reproduisent plus jamais. Comme je l’ai mentionné, ce qui s’est passé est inacceptable.
Madame la ministre, il existe des procédures et des protocoles, et pourtant ces deux pêcheurs ont inutilement traversé une épreuve traumatisante qui a affecté l’ensemble de leur communauté. Comment a-t-on mené l’enquête? Y a-t-il une enquête en cours? Comment les agents des pêches ont‑ils été ou seront-ils sanctionnés? Quelles mesures ont été prises par votre ministère?
Actuellement, il y a des enquêtes qui se font à l’interne. C’est un processus administratif. On est en attente des résultats. En parallèle, on se devait d’avoir un autre comité qui n’est pas sous la supervision de Pêches et Océans Canada. Pour moi, il est important que ce comité soit indépendant. On est en train de déterminer qui pourrait être responsable du comité et on souhaite que des gens de la communauté autochtone en fassent partie. On nous a soumis des noms d’anciens sénateurs qui pourraient faire partie du comité. Comme je l’ai dit, on va s’assurer de progresser pour que ces situations ne se reproduisent plus.