DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — L'agriculture et les changements climatiques
29 septembre 2022
Honorables sénateurs, je prends la parole afin de parler des effets de l’ouragan Fiona dans la région du Canada atlantique.
Je ne suis pas de cette région, mais mon intervention portera sur l’agriculture, et la région de l’Atlantique est certainement reconnue pour sa contribution à ce domaine. Qu’il s’agisse des bleuets sauvages, du homard ou des produits laitiers, les nombreux secteurs agricoles font partie des industries les plus importantes de l’Est du pays.
Comme on l’a indiqué dans cette enceinte cette semaine, cet ouragan dévastateur a causé des morts, détruit des biens et privé d’électricité des centaines de milliers de personnes. Même sans la menace d’une tempête tropicale, l’automne demeure l’une des saisons les plus cruciales et les plus stressantes pour les collectivités agricoles, puisque c’est la saison des récoltes.
Hélas, à cause de cette violente tempête, les industries de la pêche et de l’agriculture de la côte Est ont subi les pires ravages jamais observés de notre vivant, au point où certains agriculteurs et producteurs de fruits disent craindre de perdre le produit de toute une saison de labeur. Malheureusement, nous ne connaissons pas encore l’étendue des pertes. Seul le temps nous dira l’ampleur des coûts liés à cette tempête.
Plus tôt cette semaine, la présidente de la Fédération canadienne de l’agriculture, Mary Robinson, qui a vécu à l’Île-du-Prince-Édouard toute sa vie et qui doit elle-même composer avec les conséquences de la tempête, a quand même pris le temps de me parler des ravages causés par l’ouragan et de leurs répercussions sur les agriculteurs. Voici ce qu’elle m’a dit :
De nombreuses familles d’agriculteurs ont perdu des bâtiments qui font partie intégrante de leur exploitation. Les pertes que nous constatons sont beaucoup plus importantes que ce que nous n’avons jamais vu. La région de l’Atlantique a besoin d’un certain ordre de priorité, qu’il s’agisse de construire des abris avec des bâches pour les producteurs laitiers ou d’envoyer de la main-d’œuvre pour dégager les arbres et rétablir l’électricité afin de veiller à ce que les entrepôts qui stockent nos récoltes puissent effectivement recevoir les cargaisons. Nous devrons nous débrouiller pour traverser cette saison des récoltes.
Mme Robinson, a également souligné la nécessité de prendre des mesures pour améliorer les programmes de gestion des risques de l’entreprise ainsi que renforcer et sécuriser les chaînes d’approvisionnement, autant de mesures qui contribueront à soutenir l’Est du Canada en cette période difficile. J’espère que tous les ordres de gouvernement travailleront de manière proactive avec la région touchée afin de soutenir son rétablissement.
J’aimerais maintenant remercier les nombreuses organisations qui ont déjà offert leur aide aux personnes dans le besoin. J’aimerais également profiter de cette occasion pour souligner le rôle important que l’agriculture doit jouer dans notre lutte contre le changement climatique.
Honorables collègues, l’agriculture est l’un des secteurs les plus durement touchés. Il ne peut plus y avoir de coupure entre le secteur agricole canadien et nos cibles climatiques. Au cours des dernières années seulement, nous avons vu le dôme de chaleur et les inondations en Colombie-Britannique ainsi que l’ouragan Fiona décimer des collectivités agricoles. Nous ne pouvons pas continuer à attendre de l’industrie qu’elle travaille seule, sans le soutien du gouvernement fédéral, pour rendre ses activités plus vertes, plus propres et plus durables pour les générations à venir.
Merci, meegwetch.