PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de la Santé mentale et des Dépendances
Les services de santé mentale
21 mars 2024
Merci, madame la ministre. Dans le rapport 2024 de l’Association canadienne pour la santé mentale, le Canada n’obtient pas la note de passage en matière d’accès aux services de santé mentale et de navigation du système. Selon la Commission de la santé mentale du Canada, d’autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques, l’OCDE, consacrent environ 13 % des dépenses totales en santé à la santé mentale, alors qu’au Canada ce pourcentage n’est que de 7 à 9 %. Il est possible qu’il ait augmenté. Madame la ministre, pourriez-vous nous dire quand le Canada consacrera aux services de santé mentale au moins 13 % des dépenses totales en santé?
Je vous remercie de votre question.
Je suis d’accord avec vous. Il faut donner priorité à la santé mentale dans nos systèmes de santé. Cet enjeu faisait partie de mes grandes priorités quand j’ai pris mes fonctions. C’est pourquoi, dans le cadre des accords bilatéraux avec les provinces et les territoires, 25 milliards de dollars ont été spécifiquement réservés aux services de santé mentale. C’était un principe essentiel des accords bilatéraux et de la création des plans de travail.
Si je regarde les accords qui sont en vigueur actuellement, dans l’ensemble, plus de 30 % des fonds alloués vont à la santé mentale.
Ainsi, sur le terrain, dans les diverses régions, les gens comprennent qu’ils doivent travailler en véritable partenariat avec des services communautaires en place, comme l’Association canadienne pour la santé mentale, pour garantir l’accès aux services. Nous continuons d’exercer des pressions à propos de leurs plans d’action. Ils devront présenter des rapports décrivant des résultats fondés sur des données pour montrer comment ils réussissent à rejoindre leurs résidants et à leur assurer un accès aux services.
Ce qui m’amène à la prochaine question.
Vous savez que j’ai consacré ma carrière à la santé mentale des enfants. Pourriez-vous préciser quels sont les investissements fédéraux prévus en matière de santé mentale des enfants, et me dire plus particulièrement comment les Canadiens pourront déterminer l’efficacité de ces investissements en se fondant sur des critères comme l’accès accru aux services, la réduction du temps d’attente et l’amélioration des résultats?
Je vous remercie de la question. En tant que mère de deux adolescentes, je peux dire que la santé mentale est au cœur de mes préoccupations. Nous avons traversé la pandémie ensemble dans notre famille, et nous avons aussi dû composer ensemble avec les événements tragiques du 7 octobre qui ont touché ma propre famille, à l’autre bout du monde.
Je dirais que nous investissons depuis un certain nombre d’années dans le programme des services intégrés pour les jeunes, qui comprend 26 centres dans l’ensemble du pays, et que des données sont recueillies par les Instituts de recherche en santé du Canada en vue de déterminer comment nous pouvons mieux répondre aux besoins des jeunes dans des centres à guichet unique qui offrent divers services en matière de prévention et de traitement des problèmes de santé mentale, de santé sexuelle et de réduction des méfaits.
On y fournit également du soutien par les pairs pour les familles. Nous ne pouvons pas aider les jeunes sans aider leur famille.