PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères
La demande d'extradition d'Hassan Diab
22 juin 2023
Le 27 avril dernier, je vous ai questionné sur une demande d’extradition de la France à l’encontre d’un Canadien, M. Hassan Diab, qui a été condamné le 21 avril 2023 par la cour d’assises spéciale de Paris à la peine maximale. La cour a livré un mandat d’arrêt international contre lui. Cette condamnation est venue après trois semaines de débats, huit heures de délibérations et 43 ans d’enquête minutieuse. M. Diab a été reconnu coupable d’avoir commis un attentat, en 1980, à la synagogue de l’Union libérale israélite de France, sur la rue Copernic, qui a fait plusieurs morts et un grand nombre de blessés.
Vous m’aviez alors confirmé avoir reçu la demande d’extradition et que cette dernière était à l’étude par votre gouvernement. Vous avez aussi dit, et je vous cite pour que ce soit très clair : « Aussitôt que la décision sera prête à être publiée, je la partagerai ici, dans cette enceinte. »
Deux mois plus tard, êtes-vous en mesure de respecter votre engagement et de partager avec nous la décision du gouvernement?
Je vous remercie de cette question qui me donne l’occasion de corriger quelque chose. J’ai dit, en réponse à votre question, que je l’avais corrigée et cela a été corrigé dans la presse publique. En fait, la question que vous m’aviez posée indiquait qu’on avait reçu une demande d’extradition. Or, comme je l’ai expliqué aux journalistes, et cela a été publié, ce n’était pas en fait le cas. C’était ma faute. Comme on le dit en anglais, I misspoke.
Je présente mes excuses au Sénat.
En fait, aucune demande d’extradition n’a été envoyée par la France au Canada ni reçue par le Canada. Jusqu’à ce jour, il n’y a aucune demande d’extradition, donc aucune décision ne peut être prise par le Canada.
Je vous remercie de votre réponse franche. Je suis content que vous avisiez la Chambre que you misspoke ce jour-là. J’avais appris par les médias également que you had misspoke.
Est-ce qu’il vous arrive souvent de misspeak? Ne serait-il pas plus utile, lorsque you misspeak, d’aviser la Chambre immédiatement plutôt que d’attendre deux mois pour le dire aux médias?
Je vais répondre en bon québécois et avec tout le respect pour la présidence : non, cela m’arrive rarement, et chaque fois que j’en ai l’occasion, je l’admets.