PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord
L'attribution des marchés
26 novembre 2024
Monsieur le ministre, votre collègue Randy Boissonnault s’est donné une fausse identité autochtone, et son entreprise a cherché à obtenir de votre gouvernement des contrats qui étaient destinés à des compagnies de propriété autochtone.
Pourtant, le premier ministre l’a défendu bec et ongles, et Randy Boissonnault est toujours dans le caucus libéral.
Monsieur le ministre, comment le fait de prendre la défense d’un « fautochtone » contribue-t-il à la réconciliation, et pourquoi le garder au gouvernement alors qu’il aurait dû en être chassé, d’autant plus que votre leader a renvoyé la première ministre de la Justice autochtone simplement parce qu’elle lui tenait tête?
Comment expliquez-vous ces deux poids, deux mesures aux Autochtones avec qui vous travaillez jour après jour?
Merci pour la question, sénateur.
Randy Boissonnault s’est retiré du Cabinet avec l’accord du premier ministre. Il s’efforce de défendre son nom.
Les questions relatives à l’identité autochtone sont extrêmement complexes. En tant que gouvernement, nous avons veillé à ce que ces questions soient abordées, notamment en ce qui concerne l’exclusion après la deuxième génération et la discrimination sexuelle dans le cadre de la Loi sur les Indiens.
En fin de compte, monsieur le sénateur, les questions d’identité et de reconnaissance de la citoyenneté doivent être traitées au niveau de chaque communauté et de chaque nation. Ce n’est pas au gouvernement fédéral de dicter à quoi ressemblent ces identités. Pour nous, au sens large, le travail que nous devons accomplir consiste à veiller à ce que les communautés aient la possibilité de s’affranchir de la Loi sur les Indiens pour définir qui sont leurs citoyens. Ce n’est vraiment pas au gouvernement fédéral de le faire.
Monsieur le ministre, je suis surpris. Votre gouvernement ne fait rien pour lutter contre la fraude dans les marchés publics autochtones. Nous l’avons vu plus tôt cette année avec le scandale ArriveCAN et nous le voyons maintenant avec l’ancien ministre Boissonnault. Quand ce ne sont pas des sociétés-écrans qui refilent le travail à d’autres, ce sont des mensonges sur l’identité des propriétaires. Pendant ce temps, les Autochtones ne profitent pas de ces programmes, monsieur le ministre.
Comme toujours lorsqu’il s’agit des Premières Nations, des Inuits et des Métis, votre gouvernement ne fait que parler, mais n’agit pas vraiment. Grand parleur, petit faiseur, comme on dit chez nous.
Pourquoi les règles ne sont-elles pas appliquées? Trouvez-vous cela acceptable, monsieur le ministre? Comment allez-vous faire en sorte que ces programmes profitent aux Autochtones, et pas aux fraudeurs?
Merci, monsieur le sénateur. Les questions relatives à la représentation sont cruciales pour nous. Elles sont très importantes pour nous en tant que gouvernement. Oui, elles sont complexes et difficiles. Je ferai remarquer qu’en tant que gouvernement, nous avons pris des mesures pour assurer la diversité et, en particulier, l’inclusion au sein de nos institutions, notamment en nommant la première gouverneure générale autochtone et la première juge autochtone à la Cour suprême. Nous continuerons à veiller à la représentation des peuples autochtones à l’échelle de l’appareil gouvernemental. C’est un engagement que nous avons pris en 2015 et que nous continuerons à respecter.