PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère du Patrimoine canadien
Le Plan d’action pour les langues officielles de 2023-2028
25 septembre 2025
Bonjour, monsieur le ministre.
Dans le cadre du Plan d’action pour les langues officielles de 2023-2028, vous avez prévu 4 milliards de dollars sur cinq ans pour les langues officielles. De cette somme, 3 milliards de dollars sont attribués à votre ministère, et 1,1 milliard de dollars à 10 autres ministères qui s’occupent de questions qui touchent les langues officielles. Par l’intermédiaire du ministre des Finances, le gouvernement a donné l’instruction de couper 5,7 % des budgets en 2026-2027, pour augmenter graduellement ce taux à 15 % en 2028-2029.
Je suis inquiet des budgets qui sont attribués dans les autres ministères. Si on fait des coupes, on coupe dans les langues officielles. Quels gestes ou quelles actions avez-vous posés auprès de vos collègues pour vous assurer que les budgets consacrés aux langues officielles qui ne sont pas au cœur même du ministère ne soient pas coupés?
Je comprends le sens de votre question, monsieur le sénateur. Il faut comprendre que l’exercice de rationalisation que le ministre des Finances a demandé à tous les collègues du Cabinet n’est pas un exercice uniforme. Bien entendu, il y a des conversations qui ont cours entre mon équipe, l’équipe du ministre des Finances, le ministre des Finances et moi, et le premier ministre. Ce que nous cherchons à faire, c’est de faire en sorte que les Canadiens et Canadiennes en aient plus pour leur argent. Dans certains cas, il y a des dédoublements dans les organisations. Je ne parle pas nécessairement des langues officielles, mais je vais vous donner un autre exemple du côté de Patrimoine canadien. Nous avons Téléfilm Canada qui a été créée pour financer des films.
Je m’excuse. Je parlais des langues.
Bien sûr. Cependant, je vous donne un exemple rapide. Nous avons Téléfilm Canada pour financer les films. Nous avons le Fonds des médias du Canada pour financer la télévision. Nous avons créé ces institutions à l’époque où les gens regardaient la télévision à la télé et des films au cinéma. Aujourd’hui, tout le monde regarde ces contenus sur leur téléphone ou leur tablette. A‑t‑on besoin de deux institutions qui font essentiellement la même chose? Ne devrait-on pas les regrouper pour faire des économies pour la population canadienne? C’est ce genre d’exercice auquel nous nous prêtons actuellement. Bien entendu, j’ai fait beaucoup de démarches auprès du ministre des Finances et du premier ministre au sujet de l’importance de maintenir nos engagements en matière de langues officielles.
Cependant, pour ce qui est des ministères, par exemple pour Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, qui a un budget de 84 millions de dollars, y aura-t-il une réduction de 15 %?
Je suis ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes et ministre responsable des Langues officielles. Je ne suis pas ministre des Finances. Nous saurons le 4 novembre, lorsque le budget sera déposé, quels seront les budgets de chacun des ministères et sociétés d’État.
Votre budget est de 3 milliards de dollars. Si on coupe 15 %, cela représente 433 millions de dollars. C’est à vous. Vous deviez envoyer vos chiffres au mois d’août au ministre des Finances. Pour votre ministère, quelles recommandations de coupes avez-vous faites au ministre des Finances et au premier ministre? Vous avez 15 % à couper. À quel endroit avez-vous coupé 400 millions de dollars?
Je ne partage pas votre point de vue et la caractérisation que vous faites de cet exercice. Ce n’est pas le genre d’exercice que le ministère et moi avons fait. Nous avons travaillé à chercher où l’on pourrait faire des économies et où l’on pouvait réduire les dédoublements dans différents programmes et ministères pour être le plus efficaces possible. C’est le travail que nous avons fait au cours de l’été.
Vous avez 15 % à trouver. Vous avez 433 millions de dollars à couper. Vous avez fait des recommandations au ministre des Finances. Par exemple, coupez‑vous dans l’éducation dans la langue de la minorité, qui a un budget de 752 millions de dollars, ou dans l’appui à l’apprentissage de la langue seconde, qui a un budget de 428 millions de dollars? Réduisez-vous ces budgets?
Comme je vous l’ai dit, je ne partage pas votre caractérisation de cette réduction des investissements en matière de langues officielles. Je ne la partage tout simplement pas.