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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère du Patrimoine canadien

Le soutien aux langues autochtones

25 septembre 2025


Bonjour, monsieur le ministre.

Merci d’être ici aujourd’hui. J’ai récemment eu l’occasion d’assister à Ondes 2025, un sommet incroyable organisé par le Bureau du commissaire aux langues autochtones. À la fin de la semaine, Jeremy Dutcher, lauréat du prix Polaris de la musique, a livré une prestation et a chanté, si je traduis : « Nos langues seront notre salut et nous allons les sauver. »

Nul ne doute de l’importance des langues autochtones. Elles sont profondément liées à l’identité, à la culture, à la santé, au passé et à l’avenir. Pourtant, les dépenses que Patrimoine canadien prévoit y consacrer diminuent. Selon l’un des conférenciers invités au sommet, Daniel Brant, de Daniel J. Brant & Associates, ces dépenses sont passées de 118 millions de dollars en 2023-2024 à seulement 52 millions en 2024-2025. Pourquoi le gouvernement du Canada réduit-il son investissement dans les langues autochtones en cette période critique pour leur préservation?

L’honorable Steven Guilbeault, c.p., député, ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes et ministre responsable des Langues officielles [ + ]

Je vous remercie pour votre question. J’ai moi aussi assisté à cet événement. Comme vous le savez peut-être, je suis le ministre qui a créé le Bureau du commissaire aux langues autochtones et qui a nommé le commissaire et trois directeurs.

Il est important de savoir quelle était la situation à l’origine. Quand nous sommes arrivés au pouvoir, en 2015, le gouvernement conservateur précédent consacrait chaque année 5 millions de dollars aux langues autochtones. Au cours de la période comprise entre 2019-2020 et 2028-2029, le gouvernement aura consacré 1,4 milliard de dollars aux langues autochtones du pays. Comparons 5 millions de dollars à 1,4 milliard de dollars. C’est la différence entre notre approche pour soutenir les langues autochtones et l’approche du gouvernement conservateur.

Après 2028-2029, la somme de 162 millions de dollars sera affectée à la mise en œuvre permanente de la Loi sur les langues autochtones. Comme je l’ai dit à votre collègue la sénatrice Audette, ces programmes ont favorisé la réalisation de plus de 3 000 projets communautaires visant à rétablir, à protéger et à promouvoir des pans importants des cultures et de l’histoire des Premières Nations, des Métis et des Inuit.

Nous examinerons tous attentivement l’annonce faite dans le budget afin de voir comment le gouvernement fédéral honore ses engagements pris dans le cadre de la Loi sur les langues autochtones, notamment la promesse d’assurer un financement adéquat, durable et à long terme.

Les communautés autochtones explorent comment l’intelligence artificielle peut les aider à revitaliser leurs langues, tout en conservant leur propriété intellectuelle.

Le gouvernement fédéral finance-t-il des initiatives de revitalisation linguistique qui utilisent l’intelligence artificielle? Comment le gouvernement fédéral peut-il collaborer avec les communautés autochtones afin de garantir que leur propriété intellectuelle soit protégée conformément à leurs valeurs, à leurs traditions et à leurs lois?

M. Guilbeault [ + ]

Je vous remercie de votre question. Comme vous le savez peut-être, la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones se fait en collaboration avec nos partenaires autochtones par l’intermédiaire d’un comité directeur conjoint de mise en œuvre, qui comprend des représentants de l’Assemblée des Premières Nations, de l’Inuit Tapiriit Kanatami, du Ralliement national des Métis et de Patrimoine canadien. Le gouvernement fédéral ne dicte donc pas à lui seul la manière dont les fonds sont alloués à ces projets communautaires. Je sais pertinemment que nous avons financé des applications pour les langues autochtones destinées aux téléphones et aux tablettes. Je ne sais pas si nous avons déjà financé des applications d’intelligence artificielle. Je peux certainement me renseigner auprès du ministère et vous communiquer cette information. Toutefois, le financement est versé par l’intermédiaire de 14 organisations autochtones différentes...

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