DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le climat et l'eau
25 novembre 2021
Honorables sénateurs, alors que nous nous réunissons au Sénat, où nous accueillons nos nouveaux collègues remarquables et où nous nous saluons chaleureusement après une séparation imposée par la COVID-19, mais où nous ressentons également une grande tristesse parce que nous pleurons la perte de nos collègues Judith et Josée, je prends la parole pour faire mon premier discours au cours de la 44e législature du Canada.
Chers collègues, comme tous les Canadiens, aujourd’hui, la question de l’eau me trotte dans la tête — les crises actuelles et l’espoir pour l’avenir.
Chers collègues, aujourd’hui, nous sommes témoins de destructions causées par l’eau d’un océan à l’autre. Sur la côte Ouest, il y a des inondations dévastatrices, des coulées de boue ainsi que des pertes de vie humaine, de vie animale, de maisons, de terres agricoles et d’infrastructures essentielles, et des communautés autochtones sont durement touchées. Nos concitoyens de la côte arctique étaient aux prises avec la fonte des glaces, l’augmentation du niveau de la mer et la défaillance des infrastructures hydrauliques nationales bien avant les problèmes récents de contamination de l’approvisionnement en eau d’Iqaluit.
Maintenant, les collectivités de la côte Est se font dévaster par des pluies torrentielles et des vents violents — je dois d’ailleurs retourner chez moi pour m’occuper de l’arbre qui est tombé dans ma cour et qui a causé une panne de courant dans ma rue. Vous avez peut-être lu dans le Globe and Mail d’aujourd’hui qu’à Antigonish, des habitants d’un parc de maisons mobiles ont dû sortir par les fenêtres de leur logement pour se faire secourir, puis qu’ils ont été emmenés en lieu sûr par bateau. C’est encore les plus vulnérables qui sont les plus durement touchés.
Chers collègues, l’Institut canadien pour des choix climatiques a indiqué l’an dernier que le nombre de phénomènes météorologiques catastrophiques au Canada était trois fois plus élevé au cours de la dernière décennie que dans les années 1980. De plus, le coût moyen de chaque catastrophe a grimpé de 1 250 % depuis les années 1970.
Ces crises de l’eau causées par les changements climatiques sont graves et leur nombre est à la hausse, mais je veux me tourner vers une source importante d’espoir dans la lutte contre les changements climatiques qui est liée à l’eau, c’est-à-dire nos océans.
La semaine dernière, alors que nous rendions visite à Anya Waite, la PDG de l’Ocean Frontier Institute, qui est revenue récemment de la COP26, le sénateur Kutcher et moi avons appris que l’océan est le plus important réservoir de stockage du carbone de la planète. Il contient 50 fois plus de carbone que l’atmosphère et absorbe plus d’émissions que toutes les forêts tropicales du monde réunies, et l’Atlantique Nord est le puits de carbone le plus intense de la planète.
Nous avons également appris que nous devons investir pour mieux comprendre l’évolution de nos océans. Chers collègues, pour terminer, il nous serait tous utile de défier les paroles de Jacques-Yves Cousteau, qui a dit ceci : « Nous oublions que le cycle de l’eau et le cycle de vie ne font qu’un. »
Merci, Wela’lioq.