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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La Conférence des Parties

26 novembre 2024


Honorables sénateurs, la COP 29, soit le sommet sur le climat des Nations unies, qui s’est tenue à Bakou, en Azerbaïdjan, s’est terminée ce week-end.

Le thème de la Conférence des Parties de cette année était le financement. Les pourparlers sur le climat ont abouti à un accord de 300 milliards de dollars, mais ils ont laissé de nombreux pays et groupes insatisfaits. Les effets les plus graves des changements climatiques, qui, dans de nombreux cas, sont dévastateurs pour la vie et l’économie et, parfois, menacent des pays, se font sentir dans des pays en développement, en particulier de petits États insulaires comme Samoa, les Îles Marshall et nos voisins des Caraïbes. Ces pays ont demandé aux pays développés comme le Canada, qui sont les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre de l’histoire et dont les économies ont bénéficié d’industries à fortes émissions, de leur verser 1,3 billion de dollars. Cet argent est destiné à compenser les pertes et les dommages causés par les phénomènes météorologiques extrêmes liés aux changements climatiques, à aider ces pays à s’adapter aux effets actuels et futurs des changements climatiques et, surtout, à les aider à abandonner progressivement le charbon, le pétrole et le gaz pour effectuer la transition vers l’économie verte de l’avenir.

Lors de la COP, l’ancien président des États-Unis Al Gore a présenté un exposé convaincant fondé sur des données probantes dans lequel il a souligné que, en 2023, les chiffres liés à la température de l’air et à la température à la surface de la mer à l’échelle mondiale, à l’étendue de la glace de mer en Antarctique, aux incendies de forêt au Canada et au blanchissement corallien fracassaient des records, que les catastrophes causées par des phénomènes météorologiques extrêmes avaient coûté à l’économie mondiale 3,28 billions de dollars au cours de la dernière décennie et que la pollution de l’air générée par les combustibles fossiles tue 8,7 millions de personnes chaque année.

Cependant, chers collègues, la COP 29 n’a pas servi uniquement à souligner les dangers de la crise climatique. Al Gore y a également parlé de solutions pratiques et intelligentes, et la majorité des 70 000 participants, qui représentaient près de 200 pays, étaient à Bakou pour promouvoir l’adoption urgente de solutions climatiques, qu’elles soient de nature technologique, financière, économique ou politique.

Je remercie le Groupe des sénateurs canadiens de m’avoir donné leur place à la COP, et je suis heureuse d’avoir pu compter sur la présence de mes collègues les sénateurs Kingston, Dalphond et Galvez. D’autres parlementaires et des dirigeants autochtones étaient présents, dont le chef Willie Littlechild. De même, des représentants de la société civile, du monde des affaires, de la science, du travail, de la jeunesse, des femmes, de la santé, dont la présidente de l’Association médicale canadienne, ainsi que des dirigeants gouvernementaux étaient présents, y compris l’impressionnante équipe de négociation du Canada, qui n’a pas ménagé ses efforts.

Chers collègues, le processus de la COP n’est peut-être pas parfait, mais la coopération mondiale et la diplomatie climatique sont essentielles. Nous avons entendu les espoirs exprimés à l’égard du prochain sommet du G7.

Honorables collègues, dans un groupe de législateurs à la COP, le maire d’une ville ukrainienne nous a rappelé que nous n’héritons pas de notre planète de nos ancêtres; nous l’empruntons à nos enfants et à nos petits-enfants.

Voilà de sages paroles que nous apprécions tous, j’en suis certaine.

Merci. Wela’lioq.

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