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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le Manitoba

Le cent cinquantième anniversaire

22 juin 2020


Honorables sénateurs, j’interviens aujourd’hui pour souligner un anniversaire spécial, soit le 150e anniversaire de l’entrée du Manitoba dans la Confédération canadienne.

Oui, je sais que je représente l’Ontario au Sénat, et j’adore cette vaste et belle province. Aujourd’hui, je souhaite toutefois parler pour les gens qui, comme moi, sont nés au Manitoba et y ont grandi et qui, quand ils l’ont quitté pour s’installer ailleurs, ont laissé une partie de leur cœur et de leur âme dans leur ville d’origine. Dans mon cas, il s’agit de Winnipeg.

Le Manitoba a rejoint la Confédération sous la gouverne de Louis Riel, un Métis, qui avait lancé la rébellion de la rivière Rouge et formé un gouvernement provisoire. Riel a négocié les dispositions de l’Acte du Manitoba de 1870 qui faisait du Manitoba la cinquième province du Canada.

Winnipeg, ma ville d’origine, est devenue grandement polyglotte il y a plus d’un siècle, lorsque des vagues d’immigrants européens se sont ajoutées aux colons venus de l’Ontario et aux communautés francophones et autochtones bien établies. Winnipeg était une ville diverse et multiculturelle bien avant que ces idées deviennent à la mode et que le multiculturalisme soit reconnu comme une valeur. Je me souviens du passage des années 1950 aux années 1960, dans ma jeunesse. C’était une époque de changement social, une époque où les minorités ethniques et raciales, les peuples autochtones, les femmes et d’autres personnes rejetaient les stéréotypes et la discrimination du passé et réclamaient égalité, respect et inclusion.

À de nombreux égards, Winnipeg était un excellent endroit où passer son enfance. La ville était assez grande pour y voir tout ce que le monde avait d’excitant à offrir, la vie culturelle y était abondante, nous avions une compagnie de ballet, un orchestre symphonique, des équipes de sports, on pouvait y admirer des œuvres d’art, y voir du théâtre, y entendre de l’excellente musique rock, l’enseignement postsecondaire y était remarquable — bref, il y en avait pour tous les goûts. Malgré tout, c’était assez petit pour qu’une jeune fille comme moi — et comme bien d’autres — puisse goûter à toutes ces expériences enivrantes et aspirer à une vie meilleure.

Je me rappelle tellement de choses de ma jeunesse : Burton Cummings, les Deverons, le Junior’s, Randy Bachman, le Salisbury House, le jardin zoologique, le Kelekis, l’Université du Manitoba, le restaurant Paddlewheel et je pourrais continuer encore longtemps comme ça.

Aujourd’hui, je chéris chacune des fois où je vais à Winnipeg pour rendre visite à ma famille et à mes amis. Mes cousins et ceux de la génération après nous y élèvent à leur tour leur famille. J’y découvre toutes sortes de merveilles qui n’étaient pas là dans mon temps, comme le Musée canadien pour les droits de la personne et La Fourche. Les Jets jouent de l’excellent hockey, alors que les Bombers viennent de remporter la coupe Grey. Winnipeg a son lot de problèmes, mais j’espère que vous ne m’en voudrez pas trop si je garde cela pour une autre fois.

Pandémie oblige, les festivités du 150e du Manitoba ont été remises à l’année prochaine. Je compte bien y être, si on veut de moi.

Joyeux anniversaire, Manitoba. Le Canada est très chanceux de t’avoir. Meegwetch. Merci.

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