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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le Jour commémoratif de la famine et du génocide ukrainiens (« l'Holodomor »)

24 novembre 2022


Chers collègues, l’Holodomor ukrainien est souligné le quatrième samedi de novembre de chaque année. Je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage aux millions de victimes de cette famine génocidaire orchestrée contre le peuple ukrainien dans les années 1930. Sous le dictateur Joseph Staline, le gouvernement soviétique a lancé une politique de collectivisation qui prévoyait la confiscation brutale du grain et de tous les produits alimentaires de la population rurale de l’Ukraine. L’accès aux villages a été bloqué, et, pendant la pire année — 1932-1933 —, des milliers de personnes sont mortes chaque jour. Plusieurs millions d’Ukrainiens sont morts de famine forcée durant l’Holodomor.

Dans un exemple tragique de la façon dont l’histoire peut se répéter, nous assistons aujourd’hui à rien de moins qu’un autre génocide perpétré contre le peuple ukrainien par un tyran. Les crimes commis par l’armée russe commandée par le président russe Vladimir Poutine depuis l’invasion illégale de l’Ukraine qui a commencé le 24 février comprennent des atrocités de masse dans les territoires envahis : le meurtre systématique et délibéré de civils ukrainiens, la profanation de cadavres, l’identification et l’assassinat de dirigeants locaux, et de nombreux cas de blessures physiques et mentales et de viols. De jeunes enfants sont kidnappés, arrachés de force à leur famille et privés de leur langue et de leur culture. Certains sont réduits à l’esclavage moderne.

Ces exemples de génocide ont été vérifiés de manière indépendante par le New Lines Institute, le Centre Raoul Wallenberg pour les droits de la personne et d’autres. En effet, Poutine a présenté cette guerre comme une guerre génocidaire dès le début. Comme son prédécesseur Joseph Staline, il méprise une Ukraine indépendante. Son objectif est de détruire cette nation démocratique et pacifique et de la ramener à l’époque sombre du régime autoritaire.

Dans les années 1930, les Soviétiques ont particulièrement bien réussi à nier leurs crimes contre l’humanité. Bien que quelques journalistes courageux — dont la pionnière canadienne Rhea Clyman — aient été des témoins oculaires de ces événements et bien que de nombreux survivants aient raconté leurs expériences, l’histoire de l’Holodomor est restée cachée pendant plus de cinq décennies.

Aujourd’hui, toutefois, il n’est plus possible de cacher quoi que ce soit. Le monde entier est au courant de l’invasion illégale de l’Ukraine et des crimes commis là-bas par les forces russes. Je suis fière du fait que notre gouvernement, des Canadiens d’un bout à l’autre du pays et les démocraties partout dans le monde défendent fermement et résolument l’Ukraine face à ce nouveau génocide. De courageux Ukrainiens luttent pour leur vie et leur pays, mais ils luttent aussi pour nos libertés.

Merci.

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