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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le Musée canadien du canot

9 mai 2024


Honorables sénateurs, le Musée canadien du canot est situé sur le territoire traditionnel des Premières Nations visées par les Traités Williams, à Peterborough, en Ontario. Depuis 1997, il possède la plus importante et la plus emblématique collection de canots, de kayaks et d’embarcations à pagaie du monde.

En 2013, le Sénat du Canada a déclaré que le musée constituait un bien culturel d’intérêt national par l’entremise d’une motion présentée par l’honorable Linda Frum, qui a dit ce qui suit :

Honorables sénateurs, le Musée canadien du canot rend hommage à une des plus grandes merveilles de notre pays. Il met en valeur l’un des symboles les plus forts de notre identité nationale collective.

Ses collègues du Sénat ont adopté la motion avec enthousiasme.

En fin de semaine, le musée célébrera un nouveau chapitre passionnant de son histoire avec l’ouverture d’un fabuleux nouveau bâtiment. L’origine du canot et son utilisation prolifique remontent aux Premières Nations, aux Métis et aux Inuits de l’île de la Tortue, qui ont conçu et construit ces ingénieuses embarcations adaptées à leurs divers environnements. Pour les peuples autochtones, le canot est un symbole de résilience, de résurgence et d’identité nationale.

Le plus ancien type de canot est sans doute la pirogue, qui est constituée d’un seul billot qu’on aura creusé, et qui est généralement associée aux Premières Nations du Nord-Ouest du Pacifique. Dans la plupart des régions du pays, c’est le canot d’écorce de bouleau, associé de près aux Algonquins des forêts de l’Est, qui s’est imposé et qui a constitué le principal moyen de transport pour le commerce de la fourrure. Il a été adopté autant par les voyageurs que les explorateurs, les négociants, les colons, les artistes, les athlètes et les propriétaires de chalet, qui l’ont utilisé et l’utilisent encore aujourd’hui dans sa forme d’origine.

Le musée lui-même a été fondé par Kirk Wipper, qui a commencé à collectionner les canots à la fin des années 1950, dans l’Est de l’Ontario, après avoir reçu une pirogue en cadeau. Il a mis des dizaines d’années avant de trouver un endroit où installer sa collection, qui prenait sans cesse de l’ampleur. Un jour, il a été approché par des gens de Peterborough, pas très loin d’ici, qui est justement le lieu historique où l’on a commencé à fabriquer les canots de manière industrielle, et c’est là, dans un immeuble de la société Outboard Marine, que le musée a vu le jour, en 1997.

Comme sa collection comptait plus de 600 canots et embarcations, l’ancien musée s’est vite trouvé à l’étroit. Il n’avait pas de place pour monter ses expositions, entreposer ses artéfacts, tenir des séances d’information et organiser ateliers et activités — et il n’était même pas sur l’eau. Le nouvel immeuble a de la place pour tout ça et plus encore. En forme de canot, il compte deux étages et il met en valeur les matériaux naturels et locaux. Les Autochtones ont pris part à sa construction et contribuent à son entretien.

C’est immense. Le terrain, qui fait cinq acres, offre une vue incomparable du lac Little, il est relié au Sentier transcanadien et il est entouré de parcs publics. Le musée ouvrira ses portes aux visiteurs la semaine prochaine, à compter du 13 mai. J’invite tous mes collègues sénateurs à aller y faire un tour avec leur famille et leurs amis. Ce n’est pas seulement un musée, c’est une aventure dans notre histoire collective, et c’est à quelques pas d’ici. N’oubliez pas vos rames, et au plaisir de vous y voir.

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