DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — L'honorable Donald H. Oliver, C.M., c.r.
9 février 2022
Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à un sénateur à la retraite que beaucoup d’entre nous connaissent bien, l’honorable Don Oliver. Nommé par le premier ministre Brian Mulroney en 1990, l’ancien sénateur Oliver a servi les Canadiens dans cette enceinte pendant 23 ans.
Parmi ses nombreuses contributions, Don Oliver est l’un des deux parlementaires dont les efforts ont permis de faire de février le Mois de l’histoire des Noirs.
Récemment, il a publié son autobiographie, intitulé A Matter of Equality: The Life’s Work of Senator Don Oliver. Au fil de ma lecture, j’ai été émerveillé par les réalisations de ce Canadien remarquable. En novembre, le sénateur Loffreda a organisé le lancement du livre en ligne auquel de nombreux anciens parlementaires et parlementaires actuels ont assisté et qui comprenait des messages de trois anciens premiers ministres.
Don Oliver est né et a grandi à Wolfville, en Nouvelle-Écosse, et sa vie a été guidée par les valeurs de ses parents : travailler dur, être humble et faire tout son possible pour aider les autres. Il était un étudiant exceptionnel et a même travaillé comme apprenti journaliste pour le Chronicle Herald d’Halifax pendant qu’il était encore à l’école secondaire. Il a été choisi pour prononcer le discours d’adieu de sa classe de diplômés à l’Université Acadia en 1960.
Don Oliver est devenu un avocat talentueux et un associé dans un grand cabinet d’avocats. Ses conseils et son mentorat ont aidé de nombreux jeunes stagiaires en droit, dont nul autre que le sénateur Wetston.
Chers collègues, ce sont les réponses courageuses et constructives de Don Oliver aux actes constants de racisme flagrant que j’ai trouvées les plus inspirantes et aussi les plus troublantes au cours de ma lecture de son autobiographie.
Encore aujourd’hui, au Canada, les Noirs, les Autochtones et les personnes de couleur doivent réagir à des gestes de racisme incroyablement blessants de façon calme, respectueuse et contrôlée, peu importe leurs réussites ou le respect dont ils font preuve. Je ne porte pas ce fardeau quotidien. Pendant beaucoup trop longtemps, j’ai fait preuve d’une ignorance naïve à l’égard des avantages et des privilèges liés à la couleur de ma peau. Je m’efforce maintenant de corriger cette ignorance par mon travail et mes gestes.
C’est bien connu, accueillir la diversité est à la fois une priorité sociale essentielle et une puissante occasion économique.
Tout au long de sa vie, Don Oliver s’est efforcé de démontrer qu’il est rentable de prioriser la diversité et l’inclusion au Canada. Il a d’ailleurs dirigé un important projet sur ce sujet avec le Conference Board du Canada il y a 20 ans. J’aurais aimé qu’on donne suite à son avis à l’époque, en particulier compte tenu des pénuries de main-d’œuvre actuelles.
Portia White, une chanteuse de concert de renommée mondiale, est la tante de Don. Elle a déjà dit ceci : « D’abord on fait un rêve, puis on lace nos bottes. » À n’en pas douter, l’honorable Don Oliver a lacé ses bottes.
Don, d’innombrables personnes ont bénéficié des produits de tes rêves de justice et de possibilités illimitées, de tes efforts courageux et déterminés et de tes succès marquants.
Chers collègues, je vous invite tous à lire le livre de Don Oliver et à accueillir pleinement la diversité et l’inclusion, tant au Sénat que — grâce à nos efforts collectifs — dans le reste du Canada.
Merci.