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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Hommages

L'honorable Percy Mockler

11 avril 2024


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition) [ + ]

Honorables sénateurs, j’interviens aujourd’hui pour rendre hommage à un ami cher, un coéquipier loyal et un grand conservateur, en l’occurrence l’honorable Percy Mockler. Malheureusement, notre collègue est sur le point de quitter le Sénat du Canada car il célèbre son soixante-quinzième anniversaire. Je tiens à lui souhaiter un joyeux anniversaire mais aussi à lui rendre hommage.

Percy a consacré sa vie au service des autres. Il y a de nombreuses années, il a décidé de se consacrer à l’amélioration de la vie des habitants du Nouveau-Brunswick et de l’ensemble des Canadiens.

Son dévouement au service des autres a été remarquable au fil des ans. Sa carrière est impressionnante. Ce qui me frappe le plus, c’est qu’en dépit de 42 ans de vie publique, Percy est resté le même, un homme humble. Mon intervention d’aujourd’hui portera surtout sur ce point. Soyons honnêtes, il m’est impossible de rendre justice à sa carrière en seulement quelques minutes.

L’une des qualités de Percy que j’apprécie le plus est sa capacité naturelle à rallier les gens. Nous les voyons même se déplacer du Nouveau-Brunswick aujourd’hui. C’est quelqu’un qui tend la main aux autres et qui sera toujours là pour les aider, ce qui est sans aucun doute apprécié par tous les gens qui le connaissent. À vrai dire, chaque fois que vous rencontrez des Néo-Brunswickois, que ce soit sur une plage dans le Sud, à un événement politique ou à une cérémonie organisée dans une petite ville pour rendre hommage à un enseignant dévoué, vous entendrez toujours de belles histoires sur les situations dans lesquelles Percy Mockler a apporté son aide.

Chers collègues, cette réputation en dit long sur la vie qu’il a vécue : une vie qui a commencé dans un milieu très humble, étant donné que sa sœur et lui ont été élevés par une mère seule qui avait du mal à joindre les deux bouts. En raison de ces origines, le soutien de la collectivité a eu une incidence directe sur sa vie. Toutefois, ces origines ont marqué profondément notre cher ami Percy et, par conséquent, sa carrière, ce qui a donné le ton à certaines de ses valeurs fondamentales, qui consistent à prendre soin des autres et à les aider.

Dès son plus jeune âge, Percy a commencé à redonner à sa collectivité, Saint-Léonard, mais il ne s’est pas arrêté là. Sa collectivité s’est étendue au Nouveau-Brunswick, puis, un jour, à l’ensemble du pays.

Chers collègues, comme Percy n’a jamais cessé de faire campagne, j’ai été tenté de le taquiner sur le fait qu’il n’avait peut‑être jamais compris qu’il n’avait pas besoin d’être réélu pour conserver son poste au Sénat. Toutefois, je suis conscient que, pour le « p’tit gars de Saint-Léonard, » il n’a jamais été question de faire campagne ou de faire de la politique au détail, mais bien de se préoccuper réellement des autres et d’écouter ce qu’ils vivent. Mes amis, voilà le principe qui a guidé le sénateur Mockler tout au long de sa carrière et qui lui a permis d’être en phase avec la réalité de tant de Canadiens.

Percy, au nom de toute l’équipe conservatrice ainsi que de tous les Canadiens, je vous remercie. Merci de vous soucier autant des Canadiens, votre communauté. Merci de votre dévouement envers autrui. Bonne retraite, mon ami. Je sais que Suzanne et vous profiterez bien de votre retraite.

Merci, Percy.

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Honorables sénatrices et sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à l’honorable Percy Mockler, qui nous quittera le 14 avril.

Le sénateur Mockler a passé toute sa vie professionnelle au service du public. Après avoir obtenu un diplôme de l’Université de Moncton, il a été élu à l’Assemblée législative du Nouveau‑Brunswick en 1982.

Chers collègues, vous devez savoir que le fameux principe des six degrés de séparation s’applique également à la vie politique. La seule défaite électorale du sénateur Mockler a eu lieu lors des élections provinciales de 1987, lorsque notre collègue Pierrette Ringuette lui a ravi son siège. Toutefois, il l’a reconquis en 1993 de manière retentissante, puis en 1995, 1999, 2003 et 2006.

L’honorable Dominic LeBlanc m’a demandé de transmettre ses remerciements personnels au sénateur Mockler, ainsi que l’anecdote suivante :

Le sénateur Mockler vient d’une époque où les progressistes-conservateurs étaient appréciés de tous les côtés de l’échiquier politique. Ils savaient jouer le jeu. Ils étaient également gentils et généreux avec tous leurs collègues. Alors que le sénateur Mockler était ministre provincial, mon père, Roméo LeBlanc, a été décoré de l’Ordre du Nouveau-Brunswick. Comme il était trop malade pour assister à la cérémonie, le sénateur Mockler s’est rendu chez lui, à Grande-Digue, pour lui remettre personnellement la décoration. C’était un geste très aimable pour quelqu’un qui était dans le camp adverse, mais cela témoigne du type de personne qu’est le sénateur : un homme d’État qui a servi son pays et qui admire ceux qui en ont fait autant, quelle que soit leur appartenance politique.

Le sénateur Mockler a fièrement représenté sa province natale, le Nouveau-Brunswick, pendant 15 ans. On le voyait rarement sans un sourire. Pendant cette période, il a plaidé en faveur de sa province et lui a prouvé son amour. Il a aussi fait preuve d’un grand dévouement aux comités du Sénat et à ses collègues.

Sur le plan personnel, le sénateur Mockler a toujours été très gentil avec moi, ne ratant jamais une occasion de m’apporter son soutien et de m’encourager. À mes yeux, il est un modèle de ce qu’est un sénateur. Il est passionné par ses convictions, il ne s’en cache pas et il est très fier d’appartenir au caucus conservateur. Mais cela s’accompagne d’un profond respect pour ses collègues sénateurs. Son exemple témoigne d’une grande reconnaissance et d’un profond respect pour cette Chambre où il a servi de manière si honorable.

Sénateur Mockler — Percy —, au nom du bureau du représentant du gouvernement au Sénat et du gouvernement du Canada, je vous souhaite beaucoup de succès dans ce nouveau chapitre de votre vie. Je sais que vous avez hâte de passer du temps avec votre épouse, Suzanne, et avec votre famille.

Je suis certain que vous continuerez à vous investir dans votre collectivité et dans toutes les causes qui vous tiennent tant à cœur, comme vous le faites vraiment depuis 50 ans. Vous avez été un collègue et un ami formidable pour moi. Vous me manquerez énormément, ainsi qu’à nous tous.

Merci.

L’honorable Raymonde Saint-Germain [ + ]

Cher sénateur Mockler, le jeune garçon de Saint-Léonard, au Nouveau-Brunswick, en a fait du chemin — littéralement. Vous devez être tout près du record Guinness pour le nombre d’allers-retours entre Saint‑Léonard et Fredericton, où vous avez été député et ministre pendant 18 ans, alors que l’on vous a confié les portefeuilles les plus exigeants.

À ces allers-retours, il faut ajouter ceux que vous avez faits entre Saint-Léonard et Ottawa. En effet, pendant vos 15 années de service au Sénat, semaine après semaine, vous n’avez jamais manqué de retourner au pays du Madawaska, dont je salue les citoyens qui se sont déplacés aujourd’hui pour la circonstance.

J’adresse des salutations spéciales au premier ministre Higgs.

Aujourd’hui, nous faisons nos adieux à un remarquable collègue et à un gentleman qui a consacré sa vie au bien public. Lorsqu’il a été nommé au Sénat, le sénateur Mockler possédait de solides antécédents parlementaires qui ont fait de lui un sénateur très accompli. Au sein du gouvernement du Nouveau-Brunswick, il avait été titulaire des portefeuilles de l’économie et des finances, des langues officielles, de la justice et de la santé et il possédait également une grande expertise dans les relations fédérales‑provinciales.

Ces antécédents expliquent pourquoi sa contribution au Sénat a été tout à fait impressionnante.

Le sénateur Mockler a présidé et a été membre dirigeant de nombreux comités, notamment, jusqu’à ce jour, du Comité sénatorial permanent des finances nationales. Selon moi, c’était un président modèle qui permettait toujours à tous les sénateurs présents de poser des questions, qui était courtois avec les témoins et qui veillait à ce que chacun d’entre eux, quels que soient son statut et son opinion, soit respecté et libre d’exprimer son point de vue.

Votre attachement au Nouveau-Brunswick s’est toujours manifesté dans la consolidation de sa place et de son influence au sein d’un Canada uni. Ainsi, sénateur Mockler, vous avez toujours été un fier représentant du Sénat du Canada dans sa mission essentielle de protection des droits des minorités et des régions, ainsi qu’un ardent défenseur des langues officielles en situation minoritaire et de la francophonie. Cette volonté d’agir pour le bien commun vous a amené à transcender les lignes partisanes et à soutenir ce que vous conceviez comme juste, équitable et conforme à l’intérêt supérieur de tous.

En cette époque difficile où le cynisme prévaut partout dans le monde à l’endroit des élus et des institutions, vous représentez un modèle et un antidote. En 18 années comme député et ministre au Nouveau-Brunswick et en 15 ans au Sénat, vous avez toujours su vous acquitter dignement de vos responsabilités, conserver la confiance de vos commettants et ne jamais les embarrasser par un comportement inopportun ou non éthique.

En résumé, le sénateur Mockler est resté fidèle à ses racines et à ses valeurs. Il n’a jamais oublié ses origines et les raisons pour lesquelles il a accepté un siège au Sénat.

Au nom de tous les membres du Groupe des sénateurs indépendants, je salue votre service public et votre travail exceptionnel au sein de cette institution. La Sagouine, ce personnage exceptionnel créé par Antonine Maillet, serait d’accord pour dire que vous avez gagné vos épaulettes. Je vous félicite et je vous offre mes meilleurs vœux, à vous et à vos proches, sénateur Mockler.

L’honorable Larry W. Smith [ + ]

Honorables sénateurs, aujourd’hui, alors que nous passons en revue et soulignons l’apport remarquable de l’honorable Percy Mockler — non seulement pendant son mandat au Sénat, mais aussi tout au long de sa carrière —, je tiens aussi à m’exprimer brièvement, au nom du Groupe des sénateurs canadiens.

La liste des réalisations du sénateur Mockler est très longue. Mes collègues qui ont pris la parole avant moi ont su les souligner avec brio; mes observations mettront donc l’accent sur l’homme qu’il est.

À mon arrivée au Sénat il y a plus de 10 ans, le sénateur Mockler — ou « Percy Brown », comme je le surnomme affectueusement à l’occasion —, avait pris soin de m’accueillir. Il m’a été d’une aide précieuse en m’aidant à m’y retrouver dans les rouages de la Colline du Parlement, et je lui en suis reconnaissant.

Tout au long de nos années de service, notamment au Comité sénatorial permanent des finances nationales, j’ai pu constater personnellement le profond engagement du sénateur Mockler en vue d’améliorer la vie non seulement des Néo-Brunswickois, mais de tous les Canadiens. Il nous a constamment et sans faute rappelé, chers collègues, nos objectifs communs de transparence, de responsabilité, de fiabilité et de prévisibilité, pour demander des comptes au gouvernement et veiller à ce que nous luttions pour tous les Canadiens d’un océan à l’autre.

Le sénateur Mockler est également un élément clé de l’équipe dans tous les sens du terme. Son style de leadership priorise l’inclusion et le consensus, en veillant à ce que toutes les voix autour de la table soient entendues et représentées. Il écoute, et ensuite, il écoute encore davantage avant de prendre une décision. On a besoin de ce genre de leadership plus que jamais, et il nous manquera beaucoup.

Enfin, l’humilité et la compassion dont fait preuve le sénateur Mockler dans son approche envers les personnes reflètent l’esprit de son éducation au Nouveau-Brunswick. Il tient à remercier tout le personnel de soutien, tant en première ligne qu’en coulisse, qui permet à cette institution de fonctionner. Sa gentillesse a laissé une impression durable non seulement auprès des sénateurs, mais aussi auprès du personnel du Sénat.

Le leadership du sénateur Mockler, son tact et sa passion à faire du Canada un endroit meilleur pour tout le monde manqueront à tous dans cette enceinte, mais j’espère que nous pourrons aspirer à mettre en œuvre ce qu’il nous a laissé en travaillant pour tous les Canadiens.

Merci d’avoir si bien servi le Nouveau-Brunswick. Merci d’avoir si bien servi le Canada. Au nom de tous mes collègues du Groupe des sénateurs canadiens, je vous souhaite une retraite bien méritée.

L’honorable Clément Gignac [ + ]

Aujourd’hui, au nom du Groupe progressiste du Sénat et en mon nom personnel, j’aimerais joindre ma voix aux autres intervenants pour rendre hommage à un collègue exceptionnel à l’aube de sa retraite, l’honorable Percy Mockler.

Mon premier contact avec le sénateur Mockler remonte à l’automne 2021, peu après mon assermentation au Sénat. Nous nous sommes vite découvert des atomes crochus. En effet, nous avions tous les deux fait de la politique active sur la scène provinciale en tant que députés et ministres. Qui plus est, nous avions et avons toujours un grand ami en commun, soit l’honorable Jean Charest. L’ex-leader du Parti progressiste-conservateur du Canada et ancien premier ministre du Québec m’avait parlé du sénateur Mockler en termes élogieux en faisant allusion à sa grande gentillesse et sa générosité. Il avait bien raison.

Au fil du temps, une belle amitié — voire une belle complicité — s’est installée entre nous deux. Dès cette première rencontre, j’avais été charmé par son accueil chaleureux, sa grande simplicité, mais aussi son attachement à sa communauté du Nouveau-Brunswick et à sa famille. D’ailleurs, la présence du premier ministre Higgs aujourd’hui témoigne bien de l’appréciation de ses concitoyens pour son implication dans sa communauté. Je sais qu’ils sont très nombreux aussi à nous écouter en direct sur le site SenVu.

Quand je suis devenu membre du Comité des finances nationales, le sénateur Mockler m’a expliqué son rôle et sa philosophie à la présidence du comité : c’était une vision non partisane et collégiale. À titre de président du Comité des finances nationales depuis 2017, le sénateur Mockler aura dirigé plus de 300 réunions, convoqué plus de 1 000 témoins différents, vu défiler plusieurs ministres et déposé 55 rapports dans cette Chambre. Il s’agit d’une longévité sans précédent depuis 25 ans au Sénat, exception faite du sénateur Day.

Sénateur Mockler, j’ai été particulièrement impressionné par votre sens du devoir en vous voyant faire avancer rondement les travaux du Comité des finances nationales y compris le programme du gouvernement libéral en place, et ce, malgré vos convictions personnelles ou votre affiliation politique. Comme l’a mentionné une de mes collègues, vous êtes un bel exemple de respect et de neutralité politique, deux valeurs qui devraient toujours guider la présidence des comités au Sénat. Faisant preuve d’une grande courtoisie, vous avez toujours laissé à vos collègues du comité le privilège de poser leurs premières questions aux témoins avant de poser les vôtres. Comme l’a mentionné également le sénateur Smith, tous mes collègues du comité se souviendront des quatre mots-clés que vous utilisiez pour clore vos réunions : transparence, responsabilité, fiabilité et prévisibilité.

Votre absence au Comité des finances nationales sera lourde, et vous me manquerez aussi beaucoup personnellement, puisque vous avez été mon mentor à bien des occasions.

En terminant, sénateur Mockler, vous laisserez une empreinte indélébile grâce à votre dévouement, votre implication dans votre communauté et votre sens du devoir.

Cher ami, Percy, merci pour votre amitié et votre mentorat. Prenez soin de vous, de votre épouse, Suzanne, de vos quatre enfants et de vos sept petits-enfants. Bonne retraite!

L’honorable Yonah Martin (leader adjointe de l’opposition) [ + ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à un ami qui m’est cher, un collègue estimé et une personne vraiment remarquable, l’honorable Percy Mockler, qui s’apprête à prendre sa retraite officielle du Sénat le 14 avril 2024.

Avant de siéger au Sénat, Percy Mockler était un leader politique grandement respecté en tant que député à l’assemblée législative du Nouveau-Brunswick. Lorsqu’il y a été élu pour la première fois, en 1982, il était le plus jeune député du Nouveau-Brunswick. Il a été ministre responsable de la Francophonie et ministre responsable de Service Nouveau-Brunswick, pour ne citer que deux des nombreux postes de direction qui lui ont été confiés.

La plupart d’entre nous connaissent sa vie publique et la façon dont il sert le pays à titre de sénateur, mais nous savons aussi que beaucoup d’autres organismes et enjeux le passionnent et qu’il travaille dans l’ombre pour aider des causes qui lui tiennent à cœur. Il a reçu de nombreux prix et distinctions, qu’il mérite amplement étant donné son service désintéressé et son grand cœur.

En janvier 2009, Percy et moi, ainsi que plusieurs autres collègues, avons entamé un nouveau chapitre de notre vie en tant que sénateurs après avoir été nommés par l’ancien premier ministre Stephen Harper. Nous voilà maintenant en 2024. Alors qu’il s’apprête à prendre sa retraite de la Chambre haute, il n’est pas exagéré d’affirmer que le sénateur Percy Mockler a exercé une profonde influence au sein des caucus conservateurs national et sénatorial, des comités sénatoriaux et du Sénat.

Pour moi, Percy Mockler a toujours fait partie de la vie sur la Colline du Parlement. Vous m’avez inspirée à bien des égards au fil des ans. Vos mots d’encouragement m’ont beaucoup rassurée et réconfortée. J’ai toujours su à quel point vous vous souciiez des gens de votre entourage, dont moi, votre leader adjointe. Votre confiance en moi m’a toujours tenu à cœur. L’amour que Percy Mockler porte à son pays, à la politique et au peuple l’a guidé tout au long de sa brillante carrière longue de plusieurs décennies. Il parle souvent de ses origines modestes, qui ont certainement façonné son humble nature, sa profonde empathie et sa compassion pour l’humanité, son éthique de travail et sa loyauté indéfectible envers l’équipe.

Il a tissé des relations durables avec de nombreuses personnes tout au long de sa carrière. Percy Mockler a une façon bien à lui de faire en sorte que chacun se sente important, car il prend le temps de vous connaître et de vous montrer qu’il se préoccupe vraiment de vous, que vous soyez un collègue, un membre du personnel de la Colline du Parlement ou d’ailleurs, comme l’indique la présence d’Ian Brown — un employé de l’hôtel Sheraton, où nous logeons lorsque nous sommes à Ottawa —, qui tenait à venir rendre hommage à Percy Mockler en personne au nom de tout le personnel du Sheraton. Sénateur Mockler, vous êtes l’un des plus grands champions de notre bien-aimé Nouveau-Brunswick et un Canadien modèle.

Je vous offre mes meilleurs vœux à l’aube de ce prochain chapitre de votre vie, que vous entamez accompagné de Suzanne et entouré de votre famille aimante. Sachez que vous laissez derrière vous un héritage marquant dont on se souviendra longtemps.

L’honorable Pierrette Ringuette [ + ]

Honorables sénatrices et sénateurs, je prends la parole aujourd’hui avec un peu de tristesse pour rendre hommage à notre collègue le sénateur Percy Mockler, qui prendra sa retraite le 14 avril après avoir siégé 15 ans au Sénat.

Quand le premier ministre Harper a nommé Percy au Sénat, j’étais vraiment heureuse, puisqu’il méritait cette tribune pour montrer son professionnalisme parlementaire sur la scène fédérale.

Vous serez sûrement d’accord avec moi pour dire que sa présidence du Comité des finances nationales ainsi que ses nombreux discours dans cette Chambre illustrent bien ce professionnalisme.

Percy est un parlementaire de carrière. Dévoué au Parti progressiste-conservateur, il n’a jamais ménagé ses efforts d’organisateur pour le succès du parti, tant à l’échelle provinciale que fédérale.

En plus de ses 15 ans au Sénat, Percy s’est distingué en raison de sa longue carrière comme député et ministre à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick, de 1982 à 1987 et de 1993 à 2009.

Honorables sénatrices et sénateurs, je dois prendre la responsabilité pour la courte pause de Percy sur la scène provinciale. Il faut comprendre que ce qui nous opposait au cours de cette période a servi à nous rallier par la suite pour le mieux-être des citoyens de notre région.

Je dirais même que ces 15 dernières années au Sénat nous ont permis de devenir de bons amis, et j’en suis fière. Je suis fière de cette amitié et très fière de la réussite du sénateur Mockler.

Honorables sénateurs, 36 ans comme parlementaire, c’est un exploit en soi — peu importe ce que l’on fait, c’est un exploit.

Ses exploits, Percy les doit à sa ténacité dans ses dossiers, au système de valeurs qui prévaut chez lui et au soutien inconditionnel de son épouse, Suzanne, et de ses enfants tout au long de ces années.

Enfin, je suis un peu tiraillée par le fait qu’il prenne sa retraite. Je suis triste de son départ de cette Chambre, mais heureuse qu’il puisse enfin profiter pleinement de sa famille, de ses petits-enfants, de ses activités, aller à la pêche quand il en a envie et se reposer au camp.

Je voudrais terminer sur une note plus joyeuse.

Vous avez sûrement entendu Percy dire : « Lâche pas la patate » — et les gens du Nouveau-Brunswick qui sont à la tribune l’ont sûrement déjà entendu.

C’est son dicton préféré. En fait, je me demande s’il dit cela à cause des nombreux producteurs de patates de notre région ou si c’est plutôt une référence à la chanson d’un Acadien de la Louisiane, Zachary Richard.

J’ai conclu que c’était Zachary Richard qui avait repêché Percy pour écrire sa chanson et les vraies paroles sont les suivantes.

Et voici, uniquement pour vous!

Lâche pas la patate Percy, lâche pas la patate

Une chose est claire, t’es un bon parlementaire

Lâche pas la patate

Lâche pas la patate Percy, lâche pas la patate

Une chose est claire, t’as d’autres choses à faire

Lâche pas la patate

Bonne retraite, Percy!

L’honorable Krista Ross [ + ]

Honorables sénateurs, c’est tout un défi d’intervenir après une telle prestation.

Comme bon nombre d’entre vous, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à notre collègue Percy Mockler. C’est un homme qui n’a jamais oublié ses origines. Comme beaucoup d’entre vous l’ont souligné, Percy a mené une carrière exceptionnelle, dont il peut être fier. Il a également été un mentor et un guide pour beaucoup d’entre nous de la côte Est.

Percy, d’un sénateur du Nouveau-Brunswick à un autre, je veux faire entendre la voix de gens de votre collectivité et de personnes que vous avez influencés dans cette enceinte.

Voici le témoignage de Bud Bird, ancien maire de Fredericton, ancien député provincial du Nouveau-Brunswick et ancien député fédéral :

Il est, et a toujours été, le véritable joyeux combattant de la politique canadienne [...] tout au long de son parcours politique, il a su maintenir des relations harmonieuses et une communication empreinte de respect et reconnaître que tous travaillent au service des citoyens. Sa vivacité d’esprit et son enthousiasme sont contagieux et remontent le moral des personnes qui l’entourent.

Voici ce qu’a dit Frank McKenna, 27e premier ministre du Nouveau-Brunswick, ancien député et ancien ambassadeur aux États-Unis :

Je me souviens très bien de l’élection du sénateur Percy Mockler en 1982. Je me rappelle aussi très précisément qu’un chroniqueuse parlementaire chevronnée, Joan Ganong, avait écrit un article sur le brillant avenir politique qui attendait Percy Mockler et Frank McKenna. Eh bien Percy, cette prophétie s’est réalisée pour vous; moi, je suis encore en devenir. Félicitations.

Voici ce que David Alward, 32e premier ministre du Nouveau-Brunswick et ancien consul général à Boston avait à dire :

M. Mockler a été un mentor pour moi et pour d’autres nouveaux députés. Il nous a donné de son temps pour nous initier aux règles de l’art [...] Je suppose que M. Mockler a été un peu déroutant pour le Sénat à son arrivée et qu’il a continué à servir ses concitoyens, un peu comme dans son rôle de député provincial.

Voici le message de Blaine Higgs, le 34e et actuel premier ministre du Nouveau-Brunswick :

Le sénateur Mockler sert le Nouveau-Brunswick depuis de nombreuses années. Partant de débuts modestes, il a su conserver la même énergie tout au long de sa carrière politique. Même en tant que sénateur, sans avoir la pression de se faire élire, il a maintenu son fervent engagement et son dévouement envers les gens qu’il servait.

Pour ma part, à la chambre de commerce, je dirais que lorsque le sénateur Mockler téléphonait, le bureau se mettait en branle, s’empressant de lui fournir des informations sur toute mesure législative en cours d’examen par le Sénat.

J’ai toujours apprécié sa volonté de tendre la main et d’écouter les points de vue des gens de chez nous.

De plus, le milieu des affaires a toujours reconnu son souci pour le succès des entreprises.

Merci, Percy, d’avoir poursuivi votre œuvre de mentorat et de m’avoir prodigué vos conseils et vos orientations pendant que je m’adaptais à cet endroit. Je vous féliciterais bien pour votre retraite, Percy, mais je ne suis pas certaine que vous puissiez rester tranquille suffisamment longtemps pour prendre une retraite complète. Au lieu de cela, je vous souhaite le meilleur pour la suite. Toutes mes félicitations.

L’honorable Jane Cordy [ + ]

Honorables sénateurs, je prends aussi la parole pour rendre hommage à notre collègue Percy Mockler alors qu’il s’apprête à prendre sa retraite du Sénat.

Comme d’autres l’ont dit, Percy, vous êtes arrivé au Sénat, en 2009, avec une solide — très solide — expérience en politique. Il faut souvent rappeler que la politique commence à l’échelle locale, et vous savez et comprenez mieux que quiconque à quel point c’est un aspect important, puisque vous avez été député de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick; vous êtes donc conscient des répercussions directes que la politique peut avoir à l’échelle locale.

Tout au long de votre mandat à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick, vous avez géré de nombreux portefeuilles, ce qui vous a exposé à de nombreuses réalités qui ont une incidence sur vos concitoyens au quotidien. C’est certainement un atout pour quelqu’un comme vous qui aime analyser les choses de façon globale. Avant cela, bien sûr, vous avez été élu président du conseil étudiant de Saint-Léonard. Je souligne au passage que la photo sur Twitter était magnifique.

J’ai eu le plaisir de travailler avec vous au Comité de l’agriculture il y a plusieurs années, et j’ai beaucoup aimé les occasions que nous avons eues de voyager ensemble. Par ailleurs, nous avons été pendant de nombreuses années voisins de bureau au cinquième étage de l’édifice Victoria. C’était toujours un plaisir pour moi de vous rencontrer en passant dans un couloir ou en attendant l’ascenseur. Votre bureau a toujours été un endroit chaleureux, et c’est une atmosphère que vous saviez entretenir avec l’aide de votre personnel exceptionnel qui vous a accompagné si longtemps. J’offre également mes meilleurs vœux à votre personnel, en particulier à Diane. Même si je préfère éviter d’avoir des favoris, elle travaille avec vous depuis votre arrivée au Sénat et elle a — tout comme vous — réservé un accueil chaleureux à quiconque se présentait à votre bureau. Je transmets aussi mes meilleurs vœux à René et à Yvon.

Percy me rendait souvent visite à mon bureau accompagné de députés conservateurs du Nouveau-Brunswick pour me les présenter et m’expliquer à quel point ils étaient formidables. Nous avions toujours des conversations intéressantes. Je dois dire qu’ils étaient plutôt formidables.

Percy, vous êtes un exemple de l’approche que tous les politiciens devraient adopter : défendre avec passion ses convictions politiques tout en établissant des liens d’amitié avec ses adversaires politiques. C’est ainsi que l’on apprend à faire des compromis et qu’on obtient des résultats pour les Canadiens.

Percy, vous nous manquerez au Sénat. Vous avez généreusement fait part de vos pensées et de vos opinions, et j’ai toujours apprécié votre capacité à le faire avec pondération, mais toujours avec passion. Savoir conjuguer l’honnêteté et le tact avec la politique, tout en y intégrant un peu d’humour, n’est pas un talent que tous possèdent.

Je vous souhaite une merveilleuse retraite. J’espère que vous pourrez vous détendre et passer du temps avec votre famille. Vous avez tant fait pour les Canadiens, en particulier les Néo‑Brunswickois, pendant votre mandat à Ottawa. Vous pourrez désormais profiter de tout ce que votre province a à offrir.

Si vous rendez visite un jour à de la famille en Nouvelle-Écosse, passez nous voir. Notre porte sera toujours ouverte.

Merci.

L’honorable David M. Wells [ + ]

Honorables sénateurs, la nomination du sénateur Mockler par le premier ministre Stephen Harper est remarquable, si l’on considère qu’en 2004, M. Mockler avait appuyé la candidature de Bernard Lord — et non de M. Harper — comme chef du nouveau Parti conservateur du Canada, et qu’il avait organisé la candidature de Belinda Stronach à la course à la direction du parti.

Le fait que nous soyons réunis aujourd’hui pour lui rendre hommage plus de 15 ans après cette nomination témoigne non seulement de la capacité de M. Harper à mettre de côté toute cette histoire, mais aussi à reconnaître en Percy une personne de grande intégrité et de grand mérite qui a fait preuve d’une loyauté inébranlable à l’égard du Parti conservateur.

Quand il a été nommé par le premier ministre Harper, le sénateur Mockler a affirmé ce qui suit :

J’ai toujours apprécié le leadership du premier ministre. Il est le genre de leader que j’ai toujours souhaité être : un leader qui cherche à améliorer le Canada et à s’assurer qu’il continuera de jouer un rôle de premier plan à l’échelle mondiale.

Dans la bouche de toute autre personne ayant soutenu des rivaux du premier ministre, ces mots auraient pu sembler insincères et opportuns. Cependant, personne ne peut lancer de telles accusations contre le sénateur Mockler.

Le Parti conservateur, le Sénat et le Canada ont eu la chance de l’avoir ici pendant plus de 15 ans, luttant pour un Canada meilleur, un Canada qui redeviendra un chef de file dans le monde.

Nous avons entendu parler aujourd’hui — et nous entendrons encore parler avant la fin de notre hommage — de la longue histoire remarquable et accomplie de Percy dans la politique néo-brunswickoise, en tant qu’organisateur avisé, député provincial travaillant et ministre respecté. Lorsqu’il a été nommé au Sénat, ses collègues de la politique provinciale n’ont pas tari d’éloges à son égard. Mais c’est ce que disent ses rivaux qui est le plus intéressant et qui en dit plus sur l’homme. Peut-être qu’ils ne voulaient plus vous avoir là-bas.

Le premier ministre libéral du Nouveau-Brunswick de l’époque, Shawn Graham, a déclaré :

Je tiens à déclarer publiquement que ce fut un honneur de travailler avec Percy Mockler.

Je dois dire qu’au fil des ans, même si nous avons eu des divergences d’opinions — et qu’il a parfois usé de connivences politiques —, son cœur est au bon endroit.

Je doute que quiconque ici ayant travaillé avec Percy, que ce soit en tant que collègue ou en tant que rival au fil des ans, ait jamais douté qu’il ait bon cœur.

« Irremplaçable », c’est le mot qu’ont souvent employé ses collègues du milieu politique provincial lorsqu’il les a quittés pour venir ici. Aujourd’hui, c’est à notre tour de faire écho à ce sentiment.

Percy, ce fut un privilège et un honneur d’œuvrer à vos côtés au sein du caucus conservateur au cours de ces nombreuses années. Votre constance, votre générosité, votre absence totale d’artifices, votre loyauté dévouée et fondée sur des principes pour faire de votre province et de notre pays un endroit meilleur, ainsi que votre sagesse et votre expérience dans l’arène politique nous manqueront vraiment. Vous possédez les qualités que nous respectons tous chez un meneur né, car vous avez une intégrité sans failles, vous êtes de bon conseil et vous savez bâtir un consensus ainsi que des coalitions.

Je vous offre, à vous et à Suzanne, mes meilleurs vœux pour la prochaine étape, et je suis certain qu’il ne s’agira pas de la retraite, car vous avez encore beaucoup à donner.

L’honorable Tony Loffreda [ + ]

Honorables sénateurs, c’est un honneur pour moi de rendre hommage à l’honorable Percy Mockler.

Les réalisations politiques du sénateur Mockler sont bien connues. D’abord élu à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick en 1982 — oui, j’ai vérifié la date à plusieurs reprises. J’ai bien dit 1982. Wow! Le député Mockler s’est vite fait un nom au sein du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick et, dès l’élection du premier ministre Lord en 1999, monsieur le député est vite devenu monsieur le ministre.

Entre 1999 et 2006, Percy Mockler a été ministre des Services familiaux et communautaires, ministre des Transports, et ministre des Affaires intergouvernementales et des Relations internationales. C’est en 2008 que monsieur le ministre est devenu monsieur le sénateur.

Après sa nomination par le premier ministre Harper, le sénateur Mockler a servi les Néo-Brunswickois et tous les Canadiens avec distinction à la Chambre haute du Canada.

J’ai l’honneur de siéger au Comité des finances nationales avec le sénateur Mockler depuis 2019. Une grande partie de notre travail consiste à examiner les dépenses proposées par le gouvernement afin d’établir si elles sont raisonnables, si elles tiennent compte de l’optimisation des ressources et si elles permettront d’atteindre efficacement les objectifs fixés. Nous aimons cette tâche et la prenons tous les deux très au sérieux.

Le succès de notre comité est attribuable au leadership de son président hautement compétent. Le sénateur Mockler préside le comité avec intégrité, équité et compétence depuis 2017. Nos réunions sont toujours bien gérées, extrêmement organisées et pertinentes. Si, un jour, j’ai l’honneur de présider un comité, Percy Mockler sera le modèle dont je m’inspirerai.

À titre de président du comité, il nous rappelle toujours que nos travaux doivent être guidés par quatre grands principes, ou — comme il le dit — par des valeurs communes : la transparence, la responsabilité, la fiabilité et la prévisibilité.

Je dirais que la vie et la carrière de Percy Mockler ont également été guidées par ces mêmes principes. Le sénateur Mockler est un parlementaire exceptionnel, un politicien chevronné et, si j’ai bien compris, une superstar dans son Nouveau-Brunswick natal.

Homme du peuple, Percy Mockler a toujours su prendre le pouls de la population. Ses tables rondes et ses visites au Tim Hortons pour discuter avec les gens sont devenues mythiques et ont fait de lui un sénateur exemplaire.

Honorables collègues, le sénateur Percy Mockler a consacré sa vie au service public de façon désintéressée. Sa vie a été marquée par de grandes réalisations, des victoires politiques et la bonté humaine. Son attachement profond pour le Canada, et l’ensemble de ses contributions, d’un océan à l’autre, témoignent de l’héritage qu’il nous laisse.

Cher Percy, après plus de 40 ans de vie publique, je vous souhaite une belle retraite fort méritée. Vous avez bien des raisons d’être fier du legs que vous laissez derrière vous. Merci.

Merci de tout ce que vous avez fait.

L’honorable Jean-Guy Dagenais [ + ]

Honorables sénateurs, c’est à mon tour de prendre quelques minutes pour saluer à ma façon le départ de mon ami l’honorable Percy Mockler. Vous avez bien remarqué que je n’ai pas employé le mot « retraite » dans mon introduction, et c’est voulu, parce que j’ai cru comprendre que notre ami n’est pas encore prêt pour cette étape de la vie.

Homme actif, politicien aguerri et organisateur politique redoutable pour le Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick, vous ne serez sûrement pas surpris — ni moi, d’ailleurs — d’apprendre un jour qu’il a déniché autre chose pour continuer de servir. En tout cas, c’est ce que je souhaite à celui qui m’a si chaleureusement accueilli au Sénat en 2012.

Même si nous ne faisons plus partie du même caucus, je peux vous dire que j’ai apprécié chaque moment où j’ai eu à travailler avec l’honorable sénateur Mockler, tant au Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts qu’au Comité sénatorial permanent des finances nationales ou au Comité sénatorial permanent des langues officielles. Merci, Percy, pour ton amitié, tes conseils et ta grande ouverture d’esprit face à mes opinions.

À tous les sénateurs plus jeunes et nommés plus récemment qui le connaissent moins, je dirais que celui qui nous quitte a un passé peu commun. D’autres sénateurs vous en ont déjà parlé, mais quand, pour définir ce que vous faites dans la vie, Wikipédia écrit à côté de votre nom « politicien », c’est assurément parce que la politique a occupé l’essentiel de votre vie, du moins pour les 42 dernières années.

Pour ma part, je retiens que notre ami Percy a eu la très grande chance de travailler avec de grands premiers ministres : Brian Mulroney et Stephen Harper à Ottawa, et Bernard Lord au Nouveau-Brunswick.

Sous la bannière du Parti progressiste-conservateur du Nouveau‑Brunswick, l’honorable Percy Mockler a gagné ses élections en 1982, 1993, 1995, 2003 et 2006.

Cela en fait des campagnes électorales derrière la cravate, et ce ne sont que celles qu’il a gagnées comme député. Il y en a eu bien d’autres comme organisateur, tant sur la scène fédérale que provinciale, mais en politique on ne gagne pas toujours. J’en suis un bel exemple.

Toutefois, dans le cas de mon ami, je ne peux m’empêcher de le taquiner en lui rappelant qu’après son premier mandat comme député, il a été défait en 1987 par nulle autre que la sénatrice Pierrette Ringuette, qui est devenue la première femme francophone à siéger à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick. Disons‑le candidement. Heureusement pour Percy Mockler, la sénatrice a vite décidé de se lancer en politique fédérale avec les libéraux. Notre ami a pu ainsi reconquérir son comté et occuper ensuite à peu près tous les ministères importants au Nouveau‑Brunswick, y compris celui de solliciteur général.

En résumé, la vie politique du sénateur Mockler a été parsemée de beaux moments, de belles rencontres et de grandes reconnaissances pour son implication tant politique que sociale. En terminant, je veux lui rappeler que la vie ne s’arrête pas après le Sénat. Donc, Percy, je ne te souhaite pas une bonne retraite, parce que ce n’est pas ce que tu veux entendre. Je me contente de te dire à bientôt, mon ami.

L’honorable Michèle Audette [ + ]

Tshinashkumitin, honorables sénateurs.

[Note de la rédaction : La sénatrice Audette s’exprime en innu-aimun.]

Comme tout le monde, je me prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à mon collègue le sénateur Percy Mockler — honorable dans cette Chambre, mais aussi dans mon cœur de femme innue et québécoise. La première fois que je t’ai rencontré ici au Sénat, j’ai tout de suite ressenti à quel point tu étais une personne diplomate et curieuse.

Pour moi, tu es un homme diplomate, fidèle à son groupe, mais respectueux avec tous ceux et celles qui se retrouvent dans cette belle assemblée. Tu es aussi un homme curieux d’en apprendre sur les cultures autochtones et les peuples autochtones. Chaque fois qu’on en parlait, je voyais tes yeux qui brillaient et cela me touchait beaucoup.

Chaque fois que j’ai eu besoin d’un conseil — parce qu’on cherche des mentors —, quand j’allais vers toi, tu montrais toujours une grande écoute et une grande sensibilité. Tu étais aussi d’une grande franchise. Je te dis merci. Chaque fois, cela m’a permis de mieux comprendre la dynamique au Sénat.

J’ai eu l’occasion de remplacer mon collègue et ami le sénateur Gignac au Comité des finances nationales, dont tu es président. Là aussi, j’ai remarqué et constaté à quel point ton leadership est rassembleur. Tu étais très attentif à nous et très professionnel. Bravo pour cela.

J’aimerais tellement qu’il y ait d’autres gens comme toi — qu’il y ait plein de Percy Mockler. Il faut des gens qui aiment beaucoup la politique — et je sais que nous aimons ce que nous faisons —, mais c’est tout aussi important de ne pas se cacher derrière des clivages politiques. Pour cela, tu as été un bon exemple. On a besoin de gens comme toi au Canada. Des personnes comme toi nous permettent — moi, je ne suis presque plus nouvelle — d’avoir confiance dans le système et de faire confiance à des gens comme toi.

J’espère que cette confiance sera réciproque. Dans les lois innues, on appelle cela la réciprocité. Tout le monde a parlé de ce que tu as fait, des grandes choses que tu as faites. Tout le monde l’a exprimé avec amour et avec beaucoup de fierté. Moi, je ne chanterai pas, j’en suis incapable. Félicitations pour tout cela. Pour moi, ces choses-là, les grandes choses dans ta vie, ont été importantes, mais elles laissent des héritages et maintenant, on a la responsabilité de les maintenir. Tu es toujours resté une personne simple, humaine et humble. À mon avis, l’humilité et l’intégrité sont des valeurs vraiment importantes en politique et tu les incarnes très bien. Cher collègue, cher ami, je te dis merci. Tshinashkumitin. Tu vas repartir avec du thé du Labrador qui vient de mon chez-moi et une petite plume en bois. Elle va se conserver longtemps. Je t’offre aussi une chandelle, bien sûr, pour que nous soyons toujours bien allumés par ta sagesse. Tshinashkumitnau.

L’honorable Claude Carignan [ + ]

Chers collègues, c’est à mon tour de dire quelques mots pour notre ami Percy Mockler, qui a eu une carrière impressionnante et si longue que c’est à se demander si Percy n’aurait pas falsifié son certificat de naissance et s’il n’aurait pas 95 ans au lieu de 75 le 14 avril prochain. Percy a été nommé sénateur le 2 janvier 2009, donc sept mois avant que je fasse moi‑même mon entrée dans cette Chambre. Immédiatement, Percy et moi sommes devenus amis. Avec sa gentillesse légendaire, Percy m’a accueilli au Sénat avec bienveillance et entrain. J’ai alors réalisé qu’il était impossible de ne pas tomber sous le charme de cet homme avenant, dynamique, jovial et profondément respectueux. La longue liste de sénateurs qui souhaitent lui rendre hommage témoigne de cet attachement que plusieurs ressentent envers cette personne d’exception.

Percy, avant tout, est un ambassadeur exceptionnel et hors du commun. Quand on lit sa feuille de route, on est impressionné par ses engagements dans sa communauté. Plus encore, notre ami Percy a toujours su être un ambassadeur du Nouveau-Brunswick à l’extérieur de sa province qu’il aime tant. Saviez-vous que le sénateur Mockler a reçu une reconnaissance spéciale pour sa contribution exceptionnelle au moment de la crise du verglas de janvier 1998 de la part des Villes de Saint-Hyacinthe et de Belœil, au Québec? Il a aussi obtenu une citation de la Croix-Rouge du Canada pour son implication lors du tsunami en Asie. Enfin, en décembre 2005, à l’occasion de la Fête nationale de la Roumanie, on lui a conféré l’Ordre des grands amis de la Roumanie. J’ai moi-même été témoin des talents d’ambassadeur de Percy pour sa province. En effet, en 2011, alors que le Sénat devait siéger après la Fête nationale du Québec pour adopter une loi spéciale, j’avais invité les sénateurs Comeau et Mockler à participer aux festivités de la Saint-Jean-Baptiste à Saint-Eustache. Alors que tous les festivaliers se promenaient avec des drapeaux du Québec entourant leurs épaules, Percy, lui, remettait de petites épinglettes du Nouveau-Brunswick à chacun en louangeant les merveilles de sa province. Ce jour-là, j’ai compris que cet homme avait non seulement un cœur immense, mais que ses fières origines acadiennes y étaient bien enracinées.

Percy Mockler, c’est l’ambassadeur de la joie de vivre, du bonheur et du sirop d’érable du Nouveau-Brunswick. Percy a toujours prétendu que le sirop d’érable du Nouveau-Brunswick était meilleur que celui du Québec. En fait, Percy, comme je te l’ai souvent dit, la seule année où le sirop d’érable vendu au Nouveau‑Brunswick était vraiment le meilleur, c’est en 2012, quand 2 700 tonnes de sirop ont été volées au Québec et distribuées au Nouveau-Brunswick. Merci pour tout, Percy. Je ne peux te laisser partir sans te remettre ce petit cadeau qui t’aidera à te souvenir des merveilles du Québec : une véritable « canne » du meilleur sirop d’érable au monde, celui de Saint-Eustache. Merci, mon chum.

L’honorable Kim Pate [ + ]

Honorables sénateurs, il arrive que des circonstances ou des situations dans notre vie ou qu’une rencontre, même très brève, avec une personne nous transforment à jamais. Quand cette transformation est positive et inspirante, nous vivons quelque chose d’extraordinaire et de puissant. Je dirais que c’est ce que moi et bien d’autres personnes avons vécu au contact de notre cher collègue et ami Percy Mockler.

Merci de nous rappeler avec fierté vos racines et vos premiers souvenirs d’une vie marquée par des défis économiques, sociaux et culturels, mais aussi par des occasions sans pareilles de grandir et de mettre à profit la sagesse, la grâce et l’humilité acquises au service des gens avec l’objectif de ne laisser personne de côté, en particulier ceux qui ont l’infortune d’avoir moins de chances.

Nous vous remercions chaleureusement de nous avoir rappelé l’amour de votre mère et les sacrifices qu’elle a faits. Vous honorez sa mémoire dans les esquisses que vous nous tracez, mais également dans l’amour, le sentiment de dignité et le respect que vous témoignez à votre épouse, Suzanne, et à toutes les autres femmes que vous côtoyez.

J’ai rencontré l’honorable Percy Mockler pour la première fois dans le cadre de mon ancienne carrière, lorsque j’étais appelée à venir témoigner devant les comités parlementaires. Tous ceux qui ont vécu cette expérience ont souvent remarqué son calme et sa dignité, ainsi que la gentillesse et la compassion dont il faisait preuve à l’égard de tous ceux qui se présentaient devant lui, indépendamment du poste qu’ils occupaient, des privilèges ou des pouvoirs qu’ils détenaient ou — plus important encore — qu’ils ne détenaient pas.

À mon entrée dans la Chambre haute en 2016, Percy a immédiatement fait preuve d’une générosité et d’une gentillesse qui ont été les bienvenues. À maintes reprises, il a pris de son précieux temps les jours de semaine et les fins de semaine pour m’appeler ou m’écrire afin de me remercier pour des interventions particulières, que ce soit au Sénat, dans un comité, lors de présentations publiques ou lors d’entrevues avec les médias. Il est toujours extrêmement généreux dans ses messages et ses encouragements.

Comme beaucoup d’autres sénateurs l’ont déjà dit, à titre de président du Comité sénatorial permanent des finances nationales, il s’est fait le champion de la reddition de comptes et de l’intégrité financières, tout en apportant un soutien indéfectible aux efforts visant à créer un système économique plus juste, plus équitable et plus fiable pour tous.

Percy, votre immense compassion et votre grande humilité sont évidentes et omniprésentes. Vous êtes vraiment un homme du peuple qui défend les intérêts de la population, de sa collectivité, de sa circonscription et de nous tous — notre pays.

Sénateur Mockler, cher Percy, nous vous souhaitons tous beaucoup de succès dans la prochaine phase de votre vie incroyable. Nous vous souhaitons beaucoup de temps libre bien mérité pour faire tout ce qui vous rend heureux avec Suzanne, vos enfants et votre immense cercle de parents, d’amis et de supporters. J’espère que vous nous comptez tous parmi eux. Meegwetch. Merci.

Honorables sénateurs, l’honorable Percy Mockler est un modèle remarquable de bonté, de respect, de loyauté et d’humanité.

On ne saurait se contenter de dire que Percy nous manquera énormément à tous. Récemment, la Présidente a demandé au sénateur Mockler, à la sénatrice Cordy et à moi de l’accompagner à l’occasion d’une visite spéciale aux Parlements britannique et irlandais. À chaque rencontre, Percy a manifesté une curiosité et un respect sans faille, et ses questions judicieuses sur les répercussions de l’intelligence artificielle générative dans nos vies ont impressionné les experts mondiaux au plus haut point. À titre d’anecdote, je signale qu’hier soir, la Présidente a organisé un événement sur l’intelligence artificielle et que, tel un athlète de niveau olympique, Percy s’est attelé à la tâche d’interroger Yoshua Bengio, l’un des leaders mondiaux en matière d’utilisation responsable de l’intelligence artificielle. Percy est infatigable.

Ce déplacement organisé par la Présidente m’a donné l’occasion d’en apprendre davantage sur l’enfance et le début de la carrière de Percy, ce que j’aurais dû faire depuis longtemps. Lorsqu’il était adolescent, Percy avait comme but premier de faire en sorte que sa mère, Marie Mockler, ait l’eau courante et des toilettes à l’intérieur; la maison familiale ne comptait qu’une seule pièce et n’avait pas de plomberie.

Ainsi, pendant que la plupart des jeunes de son âge jouaient, Percy travaillait à la scierie locale la fin de semaine, et versait l’argent économisé à la quincaillerie Cody, dans sa ville natale, Saint-Léonard. Percy a versé un premier acompte et a négocié une entente pour payer le reste de la somme due au fil du temps. Ce faisant, cet adolescent a offert à sa mère et à sa sœur une commodité que la plupart d’entre nous tenons simplement pour acquise.

M. Cody a été tellement impressionné par Percy qu’il a fini par lui proposer de renégocier leur entente afin que Percy puisse rembourser le solde en travaillant à la quincaillerie Cody pendant les fins de semaine. Percy put ainsi poursuivre ses études dans les villes voisines d’Edmundston et de Moncton.

Le sénateur Mockler a passé sa vie à chercher des moyens d’améliorer la vie des autres et d’apporter de la dignité aux plus démunis d’entre nous. Il l’a fait en déployant d’innombrables efforts pour développer les collectivités et les entreprises de tout le Nouveau-Brunswick. Il l’a également fait en faisant la promotion de changements simples dans la terminologie et la conception des programmes. Par exemple, certains pourraient penser que le fait de délaisser le concept de bien-être social pour passer à celui de soutien du revenu semble sans importance, mais pas notre collègue. Le sénateur Mockler a le réflexe de respecter la dignité des plus vulnérables d’entre nous, comme il l’a fait pour tous les premiers ministres et présidents qu’il a rencontrés.

Percy, je ne peux qu’imaginer à quel point Suzanne et votre famille sont soulagées que vos trajets de huit, neuf, voire douze heures aller-retour entre votre ville natale et Ottawa chaque semaine, prennent fin et je ne peux qu’imaginer à quel point vous êtes ravi de ne plus manquer les précieuses activités avec vos petits‑enfants. Cependant, une chose est sûre : votre présence continuera à résonner dans cette enceinte, alors que nous continuerons à nous demander : « Que ferait Percy? Que dirait Percy? » Merci, mon ami.

L’honorable Andrew Cardozo [ + ]

Honorables sénateurs, c’est un honneur de prendre la parole pour dire quelques mots sur notre ami le sénateur Percy Mockler. En effet, je le considère comme le parfait gentleman du Sénat.

En tant que nouveau sénateur, vous m’avez prodigué beaucoup de sages conseils sur toute une série de questions, et je constate que vous avez été un mentor pour beaucoup d’autres sénateurs. Nous vous en remercions tous. Vous m’avez invité à maintes reprises à participer aux réunions du Comité sénatorial permanent des finances nationales, même si je n’en étais pas membre, et vous avez toujours veillé à ce que je puisse poser une question. De surcroît, monsieur, vous m’avez appris — vous nous avez appris — qu’il n’est pas nécessaire de crier pour être efficace : il suffit d’être sage, réfléchi, humble, respectueux, bienveillant et encourageant pour faire entendre sa voix et, surtout, pour être un sénateur efficace. Je vous remercie énormément de cette leçon.

L’honorable Leo Housakos [ + ]

Honorables collègues, lorsque, en janvier 2009, j’ai été appelé dans cette auguste Chambre, j’étais évidemment excité, comme vous l’avez tous été, mais je l’ai été encore plus lorsque j’ai constaté que le légendaire Percy Mockler l’était en même temps que moi. Si je dis « légendaire », c’est parce que, en tant que jeune organisateur conservateur à Montréal et à Québec, Percy Mockler était plus grand que nature. C’était vraiment une légende.

Je me souviens avoir reçu un appel téléphonique d’un ami, que vous connaissez très bien. Il m’a dit : « Leo, c’est fantastique que tu deviennes un sénateur, mais ce qui est encore plus fantastique, c’est que tu vas y siéger avec Percy Mockler. » J’ai répondu : « Je ne peux y croire. J’en pisse dans mon pantalon! »

Donc, j’arrive ici, et, bien sûr, le légendaire Percy Mockler a franchi la porte et, très rapidement, il est devenu le sénateur Mockler. Il est aussi devenu celui que l’on appelle simplement Percy, et je suis fier et honoré de dire qu’il est devenu pour moi un ami, un mentor et un confident, un confident politique. C’est très cher à mes yeux, et j’ai beaucoup appris à vos côtés, Percy. Tout le monde est au courant, mais je vais quand même souligner une évidence : la vérité, c’est qu’au Québec, à Montréal, à l’époque où les jeunes conservateurs que nous étions se réunissaient après les cours à l’université, ou après une sortie de porte-à-porte pendant les campagnes électorales de 1984 et de 1988, quand on voulait savoir dans quelle direction soufflaient les vents politiques, on entendait : « Est-ce que quelqu’un a appelé Percy Mockler? » C’est encore vrai aujourd’hui.

Une autre évidence qui, sans l’ombre d’un doute, doit également être soulignée, c’est que j’ai beaucoup appris de l’homme qu’est Percy Mockler. Tout le monde connaît la légende. Toutefois, cet homme m’a donné l’exemple de ce que cela signifie que d’être un bon sénateur et un bon militant pour les gens que vous représentez. La vérité, c’est que cet homme est une voix sans pareille.

Il a été une voix forte pour les Canadiens français, une voix forte pour Saint-Léonard, au Nouveau-Brunswick, une voix forte pour la langue fondatrice de ce pays, une voie forte pour les principes conservateurs qu’il a défendus avec loyauté pendant plusieurs années.

Vous avez toujours été un modèle en ce qui a trait à tous ces aspects et j’espère que je serai en mesure de continuer à devenir une voix pour toutes ces choses dans ma vie.

Vous m’avez aussi souvent répété, monsieur le sénateur, qu’on ne connaît pas vraiment un homme tant qu’on ne sait pas ce qu’il défend. Je viens, bien sûr, de mentionner quelques-unes des choses que vous avez défendues, et beaucoup de gens qui vous ont rendu hommage ont parlé de ce que vous avez défendu. Vous m’avez aussi appris une autre chose, et ce, par vos actions et non vos paroles, en donnant l’exemple. Vous m’avez appris que l’essence d’un homme s’exprime quand il n’oublie pas d’où il vient. Tout au long de votre vie politique, en tant que ministre occupant un poste élevé au sein du gouvernement ainsi qu’au Sénat, vous avez été une voix forte pour l’endroit d’où vous venez, pour les personnes défavorisées, les voix qu’on entend peu, les gens qui avaient parfois l’impression de ne pas être entendus à l’autre endroit. C’est tout à votre honneur, et c’est un exemple qui nous rappelle, à nous tous, le rôle du Sénat. Je vous remercie de me l’avoir appris. Je m’efforcerai de perpétuer cette tradition.

J’ajouterais ceci : quand vous êtes arrivé au Sénat, vous étiez déjà pour moi une légende, sénateur Mockler, Percy, mon bon ami. Et je peux vous dire que la légende de Percy Mockler demeurera toujours vivante.

L’honorable Peter M. Boehm [ + ]

Chers collègues, j’ai l’honneur de rendre hommage aujourd’hui à notre collègue l’honorable Percy Mockler, qui prend une retraite bien méritée après 15 années passées à titre de sénateur.

Le parcours remarquable du sénateur Mockler dans sa province natale du Nouveau-Brunswick est l’un des plus éminents témoignages de son dévouement envers sa communauté. Élu pour la première fois à l’Assemblée législative en 1982, il a laissé une empreinte indélébile sur le paysage politique du Nouveau‑Brunswick en tant que ministre responsable de plusieurs portefeuilles.

En dehors de ses fonctions gouvernementales, le sénateur Mockler a également été un pilier de sa communauté, s’impliquant dans une multitude d’organisations et d’initiatives locales et montrant ainsi son attachement profond à sa terre natale et à ses concitoyens.

Son dévouement au service public a continué de briller à travers son travail au Sénat. En tant que membre actif du Comité sénatorial permanent des langues officielles, il a travaillé à promouvoir et protéger la diversité linguistique du pays. Son rôle de secrétaire parlementaire au sein de la Section canadienne de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie est une preuve de son attachement envers la Francophonie et la coopération internationale.

Pour ma part, je continuerai de me souvenir de mes quatre années passées aux côtés du sénateur Mockler qui présidait nos réunions du Comité des finances nationales, où j’ai beaucoup appris sur l’art de présider une réunion de comité sénatorial.

À chaque rencontre, tel un refrain bien rodé, il nous rappelait les quatre principes sacrés du comité, que nos collègues ont déjà cités cet après-midi.

Je me souviens de la force de persuasion avec laquelle il m’a recruté pour faire partie du comité. Je lui ai dit que travailler dans ce comité, c’était comme regarder la peinture sécher sur les murs. Il m’a dit : « Puisque vous savez cela, vous êtes le candidat idéal. » Prenez cela, sénatrice Marshall.

Le sénateur Mockler incarne fièrement le Nouveau-Brunswick, mais il nourrit par-dessus tout un amour profond pour l’Acadie. Sa passion pour sa province et sa culture transparaît dans chacune de ses actions. Sa vibrante énergie acadienne nous manquera certainement à tous dans cette Chambre.

Malgré ses nombreuses responsabilités, il a toujours conservé un sens de l’humour remarquable et exercé un leadership inspirant. Son style, alliant sérieux et légèreté, a su rassembler et inspirer ceux qui ont eu le privilège de travailler à ses côtés.

Aujourd’hui, alors que nous saluons le sénateur Mockler pour sa longue et illustre carrière politique, nous voulons également lui exprimer notre gratitude pour sa gentillesse, sa générosité et son dévouement. Son exemple continuera d’animer les générations futures à servir leur pays avec honneur et intégrité.

Percy, merci pour votre contribution inestimable à cette institution et à notre pays. Que votre retraite soit remplie de bonheur, de santé et de sérénité.

L’honorable David Richards [ + ]

Honorables sénateurs, M. Mockler a été le premier à me souhaiter la bienvenue au Sénat du Canada, lorsqu’il m’a rencontré dans le salon de l’aéroport international de Fredericton. Il était, bien sûr, une légende au Nouveau-Brunswick, et un sénateur accompli. Cependant, la première chose que j’ai remarquée chez cet homme — que je n’avais jamais rencontré auparavant —, c’est son amabilité, sa simplicité et l’affection facile qu’il manifestait à l’égard de ceux qui l’entouraient, des traits caractéristiques qui étaient sincères et qui se sont approfondis au fil du temps. Il a géré tant de portefeuilles au Nouveau-Brunswick qu’il serait difficile de les citer tous ici.

Le jour où je l’ai rencontré pour la première fois, il était déjà un pilier du théâtre de la politique néo-brunswickoise et canadienne. Il a été solliciteur général, ministre du Développement des ressources humaines et du Logement, ministre des Services à la famille et communautaires, ministre des Transports et ministre des Relations intergouvernementales et internationales. Il a été un défenseur des droits des Acadiens, un champion de la langue française et — à mon sens — un grand défenseur des opprimés et des laissés pour compte tout au long de sa vie.

Au Sénat, on peut évidemment souligner le travail qu’il a réalisé au Comité sénatorial permanent des finances nationales et au Comité sénatorial permanent des langues officielles, et il a aussi été membre de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. Il a assumé avec brio ses très nombreuses responsabilités dans l’intérêt du Canada et des Canadiens, mais il en parlait rarement. Si les contributions qu’il a apportées au service public tout au long de sa vie ont été sous-estimées, c’est en raison de son humilité et de son intégrité chèrement défendue. Cet homme qui a consacré beaucoup d’heures à son travail a utilisé une partie de son premier prêt d’études pour l’aménagement d’une salle de bain chez sa mère. Il venait de la classe ouvrière pauvre, un milieu que tous les Néo‑Brunswickois connaissent bien.

Dans les moments les plus importants, il n’a jamais dérogé à son principe de loyauté, étant conscient de la valeur intrinsèque de chaque personne. Tout au long de sa vie, Percy Mockler a agi essentiellement comme un protecteur et un mentor, et depuis le premier jour où j’ai eu la chance de parler avec lui, j’ai eu la ferme conviction qu’il s’efforçait, dans tout ce qu’il entreprenait, d’être au service de tout le monde. Je vous remercie, monsieur.

Merci, mon ami!

L’honorable Pat Duncan [ + ]

Honorables sénateurs et sénatrices, aujourd’hui, il pleut à Ottawa parce que l’honorable Percy Mockler, notre cher ami, quitte le Sénat, mais le soleil brillera au Nouveau-Brunswick.

L’une des premières conversations que j’ai eues après ma nomination au Sénat a été avec ma meilleure amie de l’école secondaire. Elle m’a dit : « Félicitations, Pat. Tu as toujours été d’une précieuse aide pour les cours de sciences sociales à l’école secondaire. Dis-moi, que fais-tu exactement? »

Eh bien, je suis toujours en train d’apprendre ce que fait un sénateur. Pour ceux qui ont un certain âge et une certaine expérience de la politique, demander conseil pourrait ne pas être le premier réflexe. C’est pourtant ce que j’ai fait. J’ai posé des questions et j’ai observé mes collègues. Rapidement, j’ai compris qu’il n’y avait pas de meilleur mentor en cette auguste enceinte que le sénateur Percy Mockler.

Honorables sénateurs, Percy a toujours fait preuve d’une certaine dignité, d’un sens du protocole et d’une présence tranquille.

L’une de mes meilleures expériences ici a été de siéger au Comité sénatorial permanent des finances nationales en tant que sénatrice débutante, sous la direction du sénateur Mockler. Il était toujours inclusif et encourageant, en plus de ne pas être avare de conseils. Je me souviendrai toujours d’une réunion en particulier où j’ai posé une question dans le cadre d’une discussion sur le financement des programmes d’emploi. Plus précisément, j’ai établi un lien avec les commissions des accidents du travail et j’ai posé une question sur la possibilité d’inclure la formation sur la sécurité dans le programme d’éducation à l’emploi.

Plus tard, dans l’antichambre du Sénat, Percy m’a dit ce qui suit :

C’était une excellente question, et vous avez obtenu une réponse du témoin, madame la sénatrice. Vous devriez publier cet extrait sur les médias sociaux.

J’ai chéri ce conseil autant que j’ai chéri les moments où j’ai fait fausse route et où il m’a gentiment remise sur la bonne voie à partir de son fauteuil de président, avec un léger haussement de sourcil.

Les conseils qu’il m’a donnés montrent le genre de personne qu’il est et prouvent qu’il n’est jamais devenu déconnecté de la réalité des gens ordinaires. Comme Rudyard Kipling l’a dit dans son poème Si :

Si tu peux rester digne en étant populaire,

Si tu peux rester peuple en conseillant les rois […]

Percy n’a jamais perdu sa simplicité ni sa capacité à côtoyer les rois et les gens du pays et à leur donner des conseils sages et judicieux, ainsi que des opinions bien réfléchies.

Comment pourrions-nous commencer à remercier notre cher collègue? Notre reconnaissance s’étend tout d’abord à sa famille et à ses amis qui nous l’ont prêté pour servir le Nouveau-Brunswick et le Canada tout entier.

Permettez-moi de leur adresser mes remerciements les plus sincères, à tous et plus particulièrement à vous, Percy. Sénateur Mockler, je chérirai toujours votre sage conseil de continuer à rechercher la sagesse du peuple et de toujours représenter ma région. Mais surtout, aujourd’hui, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à votre famille, à vos amis et à vous, Percy. Votre générosité, le don de votre présence et votre service à notre pays ne seront jamais oubliés, tout comme vous d’ailleurs.

Merci beaucoup. Mahsi’cho.

L’honorable Rose-May Poirier [ + ]

Chers collègues, cela fait près de 25 ans que j’ai le plaisir d’appeler Percy Mockler un collègue, et c’est l’honneur d’une vie de l’avoir comme ami.

Lorsque vous avez une personne comme Percy Mockler dans votre coin, vous n’êtes jamais seul. À tous les événements de ma vie politique et de ma vie personnelle, le sénateur Mockler s’est toujours assuré que je ne sois pas seule. Merci, Percy.

Mon hommage sera quelque peu différent, chers collègues, car je vais donner la parole à trois personnes qui ont marqué la vie de Percy, mais que Percy a également marquées, en commençant par le premier ministre Bernard Lord, qui a dit ceci :

Lorsque j’ai rencontré Percy Mockler pour la première fois, j’ai immédiatement été impressionné par son entregent exceptionnel, son intelligence et sa passion pour notre province. Pour lui, ce qui importe c’est d’améliorer le sort des gens de la communauté pour laquelle il travaille.

Très peu d’individus au Canada ont eu un parcours de service public aussi long et varié que Percy Mockler. Il est une personne extrêmement respectée, avec une intégrité exemplaire. Il se dévoue depuis plus de 40 ans pour son pays, sa province et sa communauté.

C’est avec enthousiasme que je me joins à vous pour remercier le sénateur Mockler pour sa contribution et lui souhaiter une très belle retraite de la vie parlementaire. Sincèrement, Bernard Lord.

Pour sa part, le très honorable Stephen Harper nous fait part de ce qui suit :

D’origine modeste, le sénateur Mockler, par son parcours, nous rappelle qu’au Canada, la passion, le travail acharné et le dévouement ne sont limités que par l’imagination.

Je me souviens encore de ce jour de décembre 2008 où j’ai appelé Percy pour lui demander de siéger comme sénateur du Nouveau-Brunswick. Il m’a répondu : « Je serais honoré d’accepter, et laissez-moi vous dire, depuis ma petite maison de Saint-Léonard, que je travaillerai sans relâche pour faire de mon pays un meilleur endroit où vivre, travailler, élever une famille et aider les plus vulnérables. » Au cours des années qui ont suivi, il a tenu parole.

Percy, en ce jour où vous prenez votre retraite du Sénat du Canada, je tiens à vous féliciter pour votre excellent travail. Vous pouvez être très fier d’avoir touché la vie de tant de vos concitoyens canadiens et d’avoir contribué à bâtir un pays plus fort pour ceux qui vous suivront.

Laureen et moi vous remercions pour votre amitié et votre service et vous souhaitons, ainsi qu’à votre épouse Suzanne, le meilleur pour les années à venir.

Sincères salutations.

Stephen Harper

Enfin, pour la dernière, le bureau du sénateur Mockler a reçu la lettre suivante du très honorable Brian Mulroney, datée du 20 février. Neuf jours avant son décès, il a pris le temps de saluer son bon ami Percy Mockler :

Cher Percy,

Lors de deux courses à la direction du parti et de deux campagnes électorales, vous avez fait la démonstration que vous étiez un organisateur infatigable et exceptionnel et un conseiller averti et vous avez joué un rôle essentiel à ma réussite au Nouveau-Brunswick. Avant tout, vous êtes un véritable ami, un ami fidèle et loyal et Mila et moi vous aimons énormément, vous et votre famille.

Votre service au Sénat a fait honneur à vous, à votre pays et à votre bien-aimé Nouveau-Brunswick. Alors, Percy, j’aimerais vous rendre hommage en vous disant merci. Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi et pour le Canada. Je vous serai toujours reconnaissant de votre amitié et fier de votre soutien. Les années passent, mais il y a des choses qui sont inoubliables, et notre amitié en est une.

Mes sincères félicitations, mon cher Percy, pour cette retraite bien méritée, et je vous souhaite que ce nouveau chapitre soit des plus beaux. Sincèrement, Brian Mulroney.

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