DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le sondage auprès des sénateurs
23 octobre 2025
Honorables sénateurs, j’adore les responsabilités qui accompagnent mon travail. Dans le contexte de ma carrière, je ne peux imaginer plus grand honneur que celui d’occuper le poste de sénateur indépendant.
Cependant, il y a des jours où je n’apprécie pas tous les aspects de mon travail ni les innombrables règles et contraintes qui l’accompagnent. C’est un problème qui s’apparente à celui que rencontrent les entrepreneurs au Canada : les tracasseries administratives qui peuvent nous empêcher de réaliser pleinement nos ambitions.
Quand je suis aux prises avec des règles qui s’accumulent depuis 150 ans, j’entends souvent un greffier me rappeler gentiment que ce sont les sénateurs qui établissent ces règles. C’est dans cette optique que nos collègues du Groupe des sénateurs canadiens nous ont demandé, au sénateur Lewis et à moi-même, de mener un sondage auprès de tous les sénateurs afin de recueillir les divers points de vue concernant notre calendrier des séances, l’utilisation du mode hybride lors des séances et des réunions de comités, la possibilité d’envisager une pratique de vote différente de celle qui est utilisée depuis 1867 ainsi que les objectifs qui pourraient guider la modernisation de cette pratique et des autres pratiques d’une manière qui pourrait éventuellement ressembler à la modernisation ayant eu lieu à la Chambre des communes.
Nous avons accepté de nous retrousser les manches avec plaisir.
Nous allons donc créer et diffuser un sondage auprès des sénateurs, que nous vous invitons à remplir avec attention. Son objectif premier n’est pas de préconiser une solution particulière, mais plutôt d’évaluer le niveau de soutien ou d’inquiétude concernant d’éventuels changements dans le fonctionnement du Sénat.
Il est évident que, pour envisager tout changement, nous devons veiller à ce que le Sénat et les comités puissent faire leur travail en bénéficiant constamment du soutien et des ressources humaines nécessaires.
Nous allons sonder tous les sénateurs parce que le coût financier et personnel des déplacements hebdomadaires n’est pas réparti de manière égale au Sénat. Certains d’entre nous vivent ici, à Ottawa, tandis que d’autres doivent s’y rendre chaque semaine depuis l’intérieur de la Colombie-Britannique, un port de Terre-Neuve, le nord du cercle polaire ou l’extrême sud du Canada, c’est-à-dire Windsor, en Ontario.
Il existe un large éventail de possibilités et de limitations que nous devons examiner. Pour chacune d’entre elles, nous devons établir des balises pour que chaque changement proposé puisse être mis en œuvre efficacement et économiquement, tout en nous aidant à servir les Canadiens.
Comme nous le savons tous, la Chambre des communes a continué d’utiliser le mode hybride après la pandémie. Pas nous. Il se peut que notre position collective sur cette question ait changé simplement parce que 48 des 99 sénateurs actuels, soit près de la moitié, ont été nommés après la pandémie.
Examinons la diversité de nos points de vue et voyons s’il existe une approche qui pourrait mieux répondre à nos besoins dans toute leur diversité.
Merci, chers collègues.