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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Wanita Johnson

Félicitations à l'occasion de son centième anniversaire de naissance

4 novembre 2020


Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui respectueusement depuis le territoire traditionnel de la Première Nation des Kwanlin Dun et du Conseil des Ta’an Kwäch’än. Vendredi, nous allons rendre hommage à une Canadienne toute spéciale, Wanita Johnson, née Hovey, qui va célébrer son 100e anniversaire.

Wanita est née le 6 novembre 1920, dans la petite communauté agricole de Taymouth, au Nouveau-Brunswick, qui se trouve le long de la rivière Nashwaak. Ses ancêtres maternels étaient des Écossais des Hautes-Terres qui ont fait la guerre avec l’armée britannique pendant la Révolution américaine et se sont par la suite vu accorder des terres le long de la Nashwaak. La famille de son père faisait de l’agriculture le long de la rivière Miramichi.

Wanita a perdu sa mère lorsqu’elle était toute jeune. Elle a donc été élevée par sa tante avec ses nombreux cousins. Elle a fait de la première à la huitième année dans une école à classe unique de Taymouth. À l’âge de 16 ans, elle est partie pour Smiths Falls, en Ontario, où elle est allée vivre avec une autre tante et son mari.

Alors que la Deuxième Guerre mondiale faisait rage, Wanita est venue s’installer à Ottawa pour y travailler comme sténographe au gouvernement fédéral. Elle a rencontré l’homme qui allait devenir son mari, Charles Johnson, qui était venu du Manitoba pour travailler au ministère de l’Agriculture. Charlie s’est joint à l’Aviation royale canadienne en 1942 et, après avoir suivi une formation de radiotélégraphiste, est parti pour l’Europe, où il est resté pendant quatre ans. Ils se sont écrit pendant tout ce temps.

Lorsque Charlie est rentré au pays, en 1947, Wanita et lui se sont mariés. Après la naissance de leur fille, Wanita a quitté son emploi, mais elle a réintégré les rangs des travailleurs lorsque la guerre de Corée a éclaté, cette fois comme secrétaire au ministère de la Production de la défense. Wanita a poursuivi sa carrière jusqu’en 1985, consacrant ainsi 44 années de service à la fonction publique du Canada.

À sa retraite, elle a travaillé comme bénévole dans des écoles de son quartier et à la clinique d’oncologie d’Ottawa, joué au bridge et voyagé partout dans le monde. Au Canada, ses voyages l’ont menée d’Atlin, en Colombie-Britannique, à Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest, en passant par tout ce qui se trouve entre les deux, c’est-à-dire le Yukon, bien entendu.

L’arrivée d’un arrière-petit-fils à Whitehorse l’a encouragée à s’installer pour de bon dans cette ville en 2011.

Honorables sénateurs, à mes yeux, le parcours de vie de Wanita révèle l’essence même de ce que signifie être Canadien : passer de l’Est à l’Ouest, habiter dans le Nord et, surtout, travailler au service des Canadiens.

Maintenant centenaire, Wanita conserve sa joie de vivre. Son secret? « Passez du bon temps en famille et entre amis, soyez gentils avec les autres et faites du mieux que vous pouvez, chaque jour. »

Ce sont de sages paroles, Wanita. Merci. Au nom de tous mes collègues, je vous souhaite un bon 100e anniversaire.

Merci. Mahsi’ cho.

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