DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Les élections municipales de 2021 au Québec
16 décembre 2021
Honorables sénateurs, je voudrais prendre un moment pour revenir sur les élections municipales qui ont eu lieu en novembre dernier, au Québec.
On peut certainement dire qu’un vent de changement a soufflé sur la politique municipale québécoise, alors que plusieurs femmes et des jeunes ont pris le pouvoir dans plusieurs grandes villes du Québec.
Du côté des femmes, 5 des 10 plus grandes villes du Québec ont maintenant une femme à la mairie. Dans les 22 villes de plus de 50 000 habitants que compte le Québec, 10 femmes ont été élues mairesses, soit 45 %, ce qui est fort encourageant.
Si on regarde l’évolution au Québec, depuis 2005, on est passé de 2 000 à 2 909 femmes élues dans les conseils municipaux, une augmentation de 46 %!
Bien que la représentation des femmes à la mairie reste toujours loin de la parité, avec 23 % des postes cette année, et que 52 % des conseils municipaux n’atteignent pas le seuil minimal de la zone paritaire, les élections municipales de novembre 2021 marquent une avancée significative vers la parité hommes-femmes, particulièrement dans les grandes villes.
Quant aux jeunes, je suis tout aussi encouragé par le fait que ces élections municipales ont été marquées par un certain vent de jeunesse. Notamment, trois des dix plus grandes villes du Québec — Laval, Longueuil et Sherbrooke — sont maintenant dirigées par un élu ou une élue de moins de 35 ans. Le symbole est très fort.
Fait à noter, en portant au pouvoir Isabelle Lessard, âgée seulement de 21 ans, la ville de Chapais, dans le Nord du Québec, a élu cette année la plus jeune mairesse de l’histoire de la province. Bravo, Isabelle!
Ainsi donc, même si les avancées se font surtout dans les villes de moyenne et grande tailles, on peut penser que la force des symboles fera son œuvre et que nous ferons encore mieux la prochaine fois. Plus les femmes et les jeunes seront visibles dans les postes de pouvoir, plus cela suscitera les vocations dans ces groupes démographiques.
L’élection de Valérie Plante à la tête de notre métropole, en 2017, à l’âge de 43 ans, n’est sans doute pas étrangère au renouveau que l’on a senti en novembre 2021.
En conclusion, j’aimerais saluer les organisations qui travaillent à améliorer la présence des femmes et des jeunes en politique municipale. Je pense particulièrement à l’Union des municipalités du Québec, où j’avais à l’époque, comme président, instauré le prix Francine-Ruest-Jutras afin de reconnaître une contribution féminine exceptionnelle. Je pense également au directeur général des élections et à la Commission Femmes et gouvernance qui ont notamment développé un programme de mentorat et lancé diverses initiatives pour interpeller les jeunes et les femmes.
Je salue aussi les associations qui travaillent activement à l’amélioration de la représentativité des conseils municipaux. J’ai notamment à l’esprit le Groupe Femmes, Politique et Démocratie, piloté par Mmes Thérèse Mailloux et Pascale Navarro.
Je vous remercie.