DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La pérennité des infrastructures spatiales
1 novembre 2022
Honorables sénateurs, je prends la parole pour attirer votre attention sur des faits nouveaux concernant les systèmes de sécurité nationale et d’alerte de danger.
Alors que je me prépare à me rendre en Égypte pour la COP27, j’ai pris conscience de deux récents rapports : un rapport de l’OECD sur les orbites en péril de la Terre et un rapport de l’ONU sur le statut mondial des systèmes d’alerte rapide concernant de multiples dangers.
Avant d’expliquer les liens entre ces deux sujets, je tiens à remercier le Groupe des sénateurs canadiens de la générosité dont il fait preuve en me permettant de faire partie de la délégation canadienne à la COP27.
Bien que nous surveillons la préservation de la nature et de l’humanité sur la Terre en adoptant des méthodes de développement plus durables pour nous et les générations futures, nous devons également garder un œil sur l’espace et en prendre soin.
Sur les plus de 50 variables climatiques essentielles reconnues par l’Organisation météorologique mondiale pour surveiller les changements climatiques, 26 ne peuvent être observées efficacement que depuis l’espace. Tous les efforts déployés pour gérer les risques climatiques et tous les systèmes d’alerte rapide visant à protéger les vies, les biens et les moyens de subsistance sont possibles grâce aux infrastructures spatiales et aux données qu’elles recueillent. Ces systèmes permettent aux collectivités de recevoir des alertes rapides en cas de catastrophe, ce qui réduit les impacts et facilite la coordination à l’échelle internationale, nationale et régionale.
L’économie de la planète dépend des infrastructures spatiales, car les transactions financières et les systèmes de télécommunication et de navigation dépendent tous d’instruments qui gravitent dans l’espace proche. Les satellites surveillent également l’activité et les changements dans l’Arctique pour des questions de défense. Ainsi, la collecte de données sur la valeur de l’infrastructure spatiale et les coûts de son éventuelle perturbation doit être une priorité pour le Canada. En 2020, près de 5 000 satellites étaient en service, représentant des revenus commerciaux mondiaux de 270 milliards de dollars américains.
Malheureusement, les experts nous avertissent que la durabilité de notre espace est maintenant en danger.
[...] Les orbites de la Terre sont de plus en plus encombrées. En 2021, plus de satellites ont été lancés dans l’espace que durant toute la décennie précédente, et des dizaines de milliers de satellites devraient être lancés dans les cinq prochaines années.
Les débris orbitaux ont augmenté de façon significative au cours des 15 dernières années, et les répercussions socioéconomiques d’un accident majeur [ou d’une collision] causé par des débris spatiaux pourraient être dramatiques [...]
L’année dernière, un débris spatial a heurté le Canadarm, le bras robotique de la Station spatiale internationale.
Le développement économique de l’espace orbital terrestre nécessite l’attention de tous les pays pour que l’espace soit durable. Nous pouvons jouer un rôle important dans l’orientation de l’économie spatiale en intensifiant la recherche, le développement et l’innovation dans les domaines de la surveillance des satellites, de la gestion du trafic spatial et des systèmes de prévention des collisions.
Chers collègues, j’ai l’intention de continuer à faire de la sensibilisation à l’égard de la durabilité spatiale et d’explorer avec vous le rôle que le Canada peut jouer afin de soutenir l’exploitation efficace et sûre des infrastructures spatiales. Je compte sur votre soutien concernant cette question cruciale pour tous les Canadiens.
Merci, megweetch.