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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Les événements météorologiques extrêmes

18 septembre 2024


C’est indéniable, honorables sénateurs : des centaines d’études scientifiques lient le réchauffement climatique à l’augmentation de la fréquence, de la sévérité et de l’intensité des sécheresses, des inondations, des vagues de chaleur et des feux de forêt. Ici, au Canada, le réchauffement de la planète détruit des infrastructures essentielles, menace la sécurité alimentaire et compromet la biodiversité. Il nuit à la santé physique et mentale des citoyens, en particulier les jeunes et les personnes vulnérables, tout en exacerbant la pauvreté.

Il est réconfortant d’entendre les politiciens dire que leurs pensées et leurs prières accompagnent les Canadiens touchés par les événements météorologiques extrêmes, mais les paroles ne suffisent pas. Les Canadiens méritent que l’on agisse.

En 2023, les feux de forêt ont causé l’évacuation de plus de 200 collectivités, ont exposé des millions de personnes à une fumée dangereuse et ont surchargé les services de pompiers. On prédit que le réchauffement climatique fera tripler la probabilité des conditions météorologiques extrêmes à l’origine des incendies. Une récente étude de l’Université Yale explique comment le réchauffement des océans fait en sorte que les ouragans sont attirés vers le Nord, comme ce fut le cas de Fiona, Lee, Beryl et Ernesto.

Cet été, quatre catastrophes ont donné lieu à 228 000 demandes d’indemnisation, soit une augmentation de 406 % par rapport à la moyenne des 20 dernières années. En Ontario et au Québec, des dommages de plus de 940 millions de dollars et 2,5 milliards de dollars, respectivement, ont été causés à des biens assurés. La tempête de grêle qui s’est abattue sur Calgary en août est le deuxième sinistre le plus coûteux de l’histoire du Canada. Par ailleurs, l’incendie de forêt de Jasper a détruit 800 maisons et les pertes assurées se chiffrent à près de 1 milliard de dollars. Il faudra plus d’un siècle pour que certaines parties du parc national de Jasper se régénèrent.

Tout retard ajoute des milliards de dollars au prix des efforts de rétablissement — des fonds que l’on pourrait investir dans des infrastructures durables et résistantes. À la question « Qui paie le prix du réchauffement climatique au Canada? », la réponse est claire : ce sont tous les Canadiens.

Au milieu de 2023, plus de 2 300 assemblées dans 39 pays ont déclaré des urgences climatiques, y compris celle de l’autre endroit.

En 2021, j’ai déposé une motion sur l’urgence climatique dans cette Chambre, mais elle n’est toujours pas adoptée. Cette inaction transmet un message d’indifférence, et non de solidarité, aux Canadiens qui risquent de subir des tragédies causées par des phénomènes météorologiques extrêmes. Rappelons que, dans une lettre ouverte adressée à tous les dirigeants fédéraux, provinciaux et territoriaux, les environnementalistes du Canada, ainsi que des dirigeants autochtones, des organisations religieuses, des organisations axées sur la justice et la paix, des scientifiques, des médecins et des enseignants ont réclamé des mesures urgentes pour lutter contre l’urgence climatique.

Nous devons répondre à leur appel. Il faut agir dès maintenant.

Merci, meegwetch.

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