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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Robert Charlebois, O.C., O.Q.

12 juin 2019


Honorables sénateurs et sénatrices, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à un grand Québécois et trésor national, Robert Charlebois, qui fêtera ses 75 ans ce mois-ci.

Il est impossible d’énumérer tous les honneurs et toutes les marques de reconnaissance que le célèbre Charlebois a reçus tout au long de sa carrière; l’important est d’évoquer ce qu’il a offert à toute une génération de Québécois.

Robert Charlebois était le gars le plus cool du moment. C’est vrai! Sa musique était enracinée dans la grande tradition poétique des chansonniers québécois, mais elle était aussi chargée d’électricité, d’irrévérence et de la sensibilité rock and roll des années 1960 psychédéliques. Qu’il s’agisse de son magnifique duo avec Louise Forestier dans la chanson classique Lindberg ou du caractère poignant de chansons comme Ordinaire et Je reviendrai à Montréal, la musique de Robert Charlebois a marqué toute une génération de Québécois.

Je ne parle pas seulement des Québécois francophones. Plus que tout autre artiste, Robert Charlebois a fait découvrir à une génération de Québécois anglophones toute la richesse créative de la scène musicale du Québec et, par le truchement de son art, la révolution politique et culturelle que tous les habitants de la province vivaient. Pour beaucoup de gens, moi y compris, Robert Charlebois a fait partie de leur éveil existentiel, politique et culturel en tant que Québécois.

Il a aussi ouvert la voie à tous ceux qui allaient le suivre. Ses spectacles à Paris ont ouvert les portes de la France et d’autres régions en Europe pour des générations d’artistes québécois. Les Français, ou à tout le moins les Parisiens, avaient une attitude plutôt condescendante, sinon carrément méprisante, par rapport à l’accent québécois. Après Charlebois, le joual est soudainement devenu cool!

À l’approche de son 75e anniversaire, plus tard ce mois-ci, se repose-t-il sur ses lauriers? Loin de là. La semaine dernière, il a donné trois spectacles à guichet fermé à la Place des Arts, à Montréal. Son nouvel album — le 25e — est sorti il y a quelques mois à peine. Il contient tous les ingrédients que nous aimons tant de sa musique : une touche de Bo Diddley dans la première chanson, un soupçon de doo-wop dans Les Filles de mon âge et une exquise réflexion sur la vie et le fait de vieillir dans la chanson titre Et voilà.

Et voilà. En ce qui me concerne, Robert Charlebois est toujours le gars le plus cool du monde. Robert, nous te souhaitons bonne fête!

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