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PÉRIODE DES QUESTIONS — L'agriculture et l'agroalimentaire

Les relations sino-canadiennes

25 juin 2020


L’honorable Thanh Hai Ngo [ + ]

Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Même s’il n’existe aucune preuve scientifique démontrant que la COVID-19 est transmise par les aliments, les exportations de fruits de mer du Canada vers la Chine, comme le homard de la Nouvelle-Écosse, doivent maintenant être soumises à un dépistage obligatoire pour passer les douanes chinoises. Agriculture et Agroalimentaire Canada affirme que d’autres produits pourraient aussi être soumis au dépistage.

Le Parti communiste chinois ne nous a pas informés de ce qu’il allait faire et il ne nous a donné aucune précision claire sur les types de produits qui seront ciblés. Pour ajouter l’insulte à l’injure, il exige aussi que les expéditeurs canadiens signent une déclaration comme quoi le homard n’est pas porteur de la COVID-19. En outre, ces derniers pourraient être tenus responsables si le virus est détecté plus tard, en Chine.

La Chine est prête à tout pour obtenir ce qu’elle veut. Nous l’avons constaté à maintes occasions. Deux Canadiens, Michael Kovrig et Michael Spavor, sont détenus illégalement en Chine, sous de fausses accusations d’espionnage.

Ma question est la suivante : que fait le gouvernement pour protéger nos industries et pour empêcher que les Canadiens qui signent ces déclarations soient tenus responsables d’une éventuelle contamination inventée? Le Canada soumettra-t-il chaque produit importé de la Chine à un dépistage? Dans la négative, pourquoi pas?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat)

Merci pour votre question, monsieur le sénateur.

Les mesures prises par la Chine relativement à différents secteurs de notre économie — les fruits de mer, comme vous l’avez dit, le canola et le porc dans le passé — sont toutes inacceptables pour le présent gouvernement. Le gouvernement continue à dire que les demandes faites ne sont pas justifiées parce que sans fondement scientifique ou sanitaire et qu’elles constituent des moyens de pressions économiques utilisés par la Chine dans un but politique.

En ces temps difficiles et incertains, le gouvernement continue de faire pression sur la Chine non seulement pour qu’elle libère les deux Michael détenus et inculpés arbitrairement — retenus en otage, pour dire les choses telles qu’elles sont —, mais aussi pour qu’elle autorise la libre circulation des marchandises du Canada vers la Chine. Le gouvernement a entièrement confiance dans les normes de santé et de sécurité appliquées dans nos industries, celle des fruits de mer et les autres, et il prendra les mesures appropriées en toutes circonstances.

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