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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires mondiales

L'ingérence étrangère

11 avril 2024


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition) [ + ]

Monsieur le leader, hier après-midi, le premier ministre Trudeau a dit devant la Commission sur l’ingérence étrangère qu’il ne lit pas les notes d’information. Il a déclaré qu’il est soit informé de vive voix, en personne, ou sur un téléphone sécurisé. Il a précisé que c’est la seule façon de veiller à ce qu’il obtienne les renseignements nécessaires. Rien d’autre, monsieur le leader.

Il y a un an, Katie Telford, la cheffe de cabinet du premier ministre, a déclaré durant son témoignage devant un comité de la Chambre des communes que le premier ministre lisait tous les documents qu’il reçoit. Eh bien, il est facile de dire qu’il lit tout ce qu’on lui remet quand on ne lui remet rien du tout.

Monsieur le leader, lisez-vous des documents écrits? Les ministres lisent-ils leurs documents? Est-ce une pratique très répandue au sein du Cabinet Trudeau de ne pas lire les notes d’information, ou est-ce que ce premier ministre incompétent est le seul à ne pas les lire?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat)

Je vous remercie de votre question. Avec tout le respect que je vous dois, je pense que vous déformez le témoignage du premier ministre.

Le sénateur Plett [ + ]

Non.

De nombreux documents se retrouvent sur le bureau du premier ministre, qui les lit au besoin. Il est également vrai, comme le savent ceux d’entre vous qui ont une expérience au sein du gouvernement, que les questions de sécurité nécessitent une analyse à de nombreux niveaux avant d’être portées à l’attention du Cabinet du premier ministre, et encore plus avant d’être portées à l’attention du premier ministre. Dans certaines circonstances, selon le volume, il est tout à fait approprié et normal, non seulement au Canada, mais ailleurs, que les experts informent verbalement le premier ministre.

Le sénateur Plett [ + ]

Il affirme également que nous interprétons mal les choses et que nous les vivons différemment.

Nous avons également appris, grâce à la commission Hogue, que le premier ministre, son personnel et les ministres prennent les rapports du Service canadien du renseignement de sécurité avec un grain de sel. Les élections et les institutions, y compris le plus important laboratoire canadien, sont de plus en plus vulnérables à des États étrangers hostiles, en particulier le régime communiste de Pékin.

Monsieur le leader, pourquoi le gouvernement Trudeau ne fait-il pas confiance aux agences de sécurité? Est-ce parce qu’elles lui disent des choses que le parti libéral ne veut pas entendre?

Le gouvernement a un immense respect envers les institutions et leur fait entièrement confiance. Cependant, toute personne qui s’y connaît en matière de sécurité, qui a travaillé au sein des services de renseignement ou qui a pris le temps de comprendre leur fonctionnement, sait que les éléments de preuve et les renseignements qui nous parviennent doivent être regroupés avec d’autres. On n’accordera pas nécessairement à chaque renseignement recueilli par les agents du Service canadien du renseignement de sécurité le même degré de gravité. C’est la nature même des renseignements recueillis.

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