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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires mondiales

L'ingérence étrangère

11 avril 2024


L’honorable Leo Housakos [ + ]

Sénateur Gold, lorsqu’on a appris que le Service canadien du renseignement de sécurité, le SCRS, avait informé Justin Trudeau de l’ingérence de Pékin dans les deux dernières élections, fidèle à son modus operandi, il a prétendu que les informations publiées dans le Globe and Mail étaient fausses. Il a nié à maintes reprises, y compris à la Chambre des communes, être au courant de quoi que ce soit ou même avoir été informé par le SCRS. Toutefois, cette semaine, pendant l’Enquête publique sur l’ingérence étrangère que le premier ministre a été contraint de lancer, il a été révélé que son cabinet avait été informé de l’ingérence étrangère par le SCRS au moins 34 fois entre juin 2018 et décembre 2022, et que le premier ministre lui-même avait été mis au courant au moins deux fois au cours de cette période.

Ma question est simple, sénateur Gold : pourquoi le premier ministre a-t-il menti à ce sujet? Pourquoi a-t-il menti aux Canadiens? Pourquoi a-t-il menti au Parlement? Sur quoi d’autre a‑t-il menti dans ce dossier?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat)

Sénateur Housakos, je vous remercie de votre question, mais ce que vous dites est inexact.

Encore une fois, le premier ministre a témoigné sous serment. Le fait que le Cabinet du premier ministre a été informé de quelque chose ne signifie pas nécessairement que le premier ministre l’a été lui aussi. C’est ce qui est ressorti très clairement de l’enquête publique, qui est une institution importante du Parlement du Canada. C’est ce que Mme Charette a dit. Je n’ai pas le temps de la citer, mais son témoignage est du domaine public. C’est également ce qu’a fait comprendre Jeremy Broadhurst.

Lorsque vous véhiculez des propos erronés sur quelque chose qui est du domaine public, vous nuisez à la démocratie et au Sénat et, franchement, vous ne faites pas honneur à votre parti.

Le sénateur Housakos [ + ]

Je suppose que le Globe and Mail, le National Post et tous les autres ne comprennent pas l’anglais et qu’ils ne comprennent pas les témoignages qu’ils ont entendus. Merci de cette clarification.

Sénateur Gold, lorsqu’elle a comparu précédemment devant un comité de la Chambre des communes, la cheffe de cabinet du premier ministre, Katie Telford, a déclaré que le premier ministre lit chaque document qu’on lui remet. Or, dans son témoignage hier, le premier ministre a dit qu’il fait peu de lecture et que la seule façon sûre de l’informer de quelque chose est de le faire de vive voix.

Qui dit vrai et qui dit faux, sénateur Gold? Est-ce Justin Trudeau qui ment à ce sujet ou est-ce quelqu’un d’autre? Il y a quelqu’un qui ne dit pas la vérité.

Il n’y a aucune contradiction entre les deux déclarations. Vous avez beau continuer de marteler votre message autant que vous le voudrez, au grand bonheur de ceux qui vous suivent dans les médias sociaux, mais les déclarations du premier ministre n’en demeurent pas moins valables. Ses paroles sont valables en soi, tout comme celles de Katie Telford. Elles ne se contredisent pas, comme j’ai tenté de l’expliquer plus tôt en réponse au sénateur Plett.

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