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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances

Le coût de la vie

10 octobre 2024


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition) [ + ]

Monsieur le leader du gouvernement, nos concitoyens auront encore une fois de la difficulté à nourrir leur famille en cette fin de semaine de l’Action de grâce. La crise du coût de la vie, qu’alimente la taxe sur le carbone, fait encore souffrir les familles.

Ce matin même, le directeur parlementaire du budget a publié un autre rapport qui montre que la taxe sur le carbone coûte plus cher aux Canadiens que ce qu’ils obtiennent des néo-démocrates—libéraux, contrairement à ce que vous dites constamment, monsieur le leader. On peut lire ceci au troisième paragraphe :

En 2030-2031, en tenant compte des incidences financières et économiques, le DPB estime que le ménage moyen dans chacune des provinces où le filet de sécurité fédéral s’applique subira un coût net [...]

Je sais que vous croyez que les conservateurs font preuve de partisanerie, monsieur le leader, lorsqu’ils se soucient des familles en difficulté. Ce qui se passe actuellement préoccupe les conservateurs. Comme je l’ai dit, monsieur le leader, ces données proviennent directement du directeur parlementaire du budget, qui est pourtant impartial. Remettez-vous en question ses conclusions? Oui ou non?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat)

Je ne remets rien en question, mais comme je l’ai déjà dit dans d’autres circonstances, je trouve ce genre de question regrettable, pour ne pas dire hyperpartisane.

Je crois que vous citez un peu trop sélectivement le directeur parlementaire du budget. C’est vrai qu’après avoir corrigé une erreur, il a affirmé, comme je le dis moi-même, que 8 ménages canadiens sur 10 recevront plus que ce qu’ils ne paient. Il a ensuite établi une série d’estimations et de prévisions sur les coûts additionnels de la tarification de la pollution et des répercussions sur les investissements. Les voilà, ses conclusions. Ce qu’on ne trouvait pas dans son rapport — et je ne le critique aucunement —, c’est ce qu’il en coûterait aux Canadiens de ne rien faire ou d’abolir la taxe — pour utiliser la formule simpliste consacrée. Il suffit de se rappeler les répercussions financières de la dégradation de l’environnement sur l’économie et la société canadiennes pour comprendre qu’il s’agit d’une analyse incomplète.

Le sénateur Plett [ + ]

Vous pouvez faire toutes les contorsions intellectuelles qui vous plairont, monsieur le leader.

Nommez-moi une chose qui va mieux depuis l’Action de grâce de l’année dernière. Le recours aux banques alimentaires fracasse des records. Les loyers sont encore trop élevés. La criminalité est partout. L’antisémitisme s’est aggravé. La corruption et le gaspillage attribuables à l’incompétence du régime libéralo—néo-démocrate ont augmenté, et je pourrais continuer encore longtemps. Le temps n’est-il pas venu de déclencher des élections sur le thème de la taxe sur le carbone, monsieur le leader?

Ce qui ne va pas mieux, manifestement, c’est la qualité des slogans. À l’approche des élections américaines, j’ai l’impression de voir en vous une version à l’érable du mouvement MAGA. Rien pour le bien du Sénat, en tout cas.

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