DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Hommages
L'honorable Ratna Omidvar, O.C., O.Ont.
29 octobre 2024
Honorables sénateurs, j’ai le grand honneur de rendre hommage à quelqu’un que je considère comme une collègue bien-aimée, une amie très chère et, surtout, une éminente Canadienne. Éminente Canadienne en effet, la sénatrice Omidvar est récipiendaire de l’Ordre de l’Ontario, membre de l’Ordre du Canada et récipiendaire de la Croix de l’Ordre du Mérite de la République fédérale d’Allemagne. Elle détient aussi un doctorat honorifique en droit de l’Université métropolitaine de Toronto et de l’Université York.
Vous conviendrez tous, chers collègues, qu’il s’agit là de toute une série de réalisations. Il n’est pas surprenant qu’elle ait été choisie pour faire partie de la première cohorte de sénateurs indépendants qui ont ouvert la voie à la réforme du Sénat en avril 2016.
Avant sa brillante carrière et toutes ses réalisations, la sénatrice Omidvar est arrivée au Canada au début des années 1980. Comme elle le dit elle-même, elle a connu les difficultés du « déplacement et de l’intégration ». Ces expériences ont fait d’elle la personne que nous connaissons tous : une défenseure dévouée des droits des migrants, des réfugiés et des nouveaux arrivants au Canada. Véritable championne de la diversité, elle s’est toujours battue pour faire du Canada un pays plus accueillant et bienveillant. À une époque où, partout dans le monde, la primauté du droit est mise à mal pour les personnes cherchant refuge, le leadership et les conseils de la sénatrice Omidvar sont vraiment inestimables.
Avant de se joindre à notre institution, la sénatrice Omidvar s’est distinguée et a fait sa marque comme intellectuelle, comme universitaire et comme militante active. En devenant sénatrice, elle n’a pas simplement trouvé sa voie, elle a aussi connu des réussites immenses, comme peu de gens en sont capables. C’est sans doute dû à sa détermination, à ses aptitudes pour la négociation et la collaboration et à son attachement pour les politiques publiques qui servent les intérêts supérieurs du pays.
Dès sa première journée au Sénat, il se dégageait d’elle un grand sentiment de confiance et un sens inné du leadership. La sénatrice Omidvar est une grande parlementaire, mais c’est surtout une parlementaire qui faisait les choses à sa façon.
Dans une entrevue qu’elle a donnée quelques mois après sa nomination, elle s’est fait demander ce qui la rendait fière d’être Canadienne. Je cite sa réponse :
Je suis née dans un pays et me suis mariée dans un autre, mais j’ai choisi le Canada de plein gré, et c’est le passeport canadien qui a été le plus difficile à obtenir. J’ai trouvé au Canada protection et opportunités. En retour, je m’engage à en faire un lieu où il fait toujours bon vivre, un lieu qui offrira protection et opportunités à de futurs Canadiens.
Sénatrice Omidvar, tous ceux qui vous ont suivie au Sénat savent sans l’ombre d’un doute que, grâce à vous, le Canada est un endroit meilleur.
Ratna, en mon nom et au nom de tous les sénateurs du Groupe des sénateurs indépendants — votre groupe —, je vous remercie, je vous félicite et je vous souhaite le meilleur, tout en sachant que ce n’est que le début d’un nouveau chapitre et que nous entendrons encore parler de vous.
Merci, meegwetch.
Honorables collègues, j’ai le privilège de prendre la parole aujourd’hui au nom du bureau du représentant du gouvernement pour rendre hommage à notre collègue Ratna Omidvar, qui part à la retraite.
Les sénateurs ne seront pas surpris d’apprendre que, depuis son arrivée au Canada en 1981, la sénatrice Omidvar travaille à l’amélioration de notre pays. Son premier emploi était au sein de la St. Stephen’s Community House à Toronto, un organisme communautaire de services sociaux qui est axé sur la réduction de la pauvreté, de l’insécurité alimentaire, de l’itinérance, du chômage, de l’isolement, des conflits et de la violence, du sida, du racisme et de la marginalisation des jeunes, ainsi que sur l’intégration des réfugiés et des immigrants — un éventail restreint d’enjeux cruciaux.
Son travail pour améliorer notre pays ne s’est pas arrêté là, puisqu’elle a occupé de nombreux postes, notamment celui de présidente de Maytree, où elle a joué un rôle de premier plan dans des initiatives visant à promouvoir l’intégration des immigrants. Elle été récompensée pour ce travail en se voyant décerner l’Ordre de l’Ontario en 2005 et en devenant membre de l’Ordre du Canada en 2011.
Depuis sa nomination au Sénat, la sénatrice Omidvar défend avec ardeur les questions de migration, de diversité et d’inclusion. Quelques mois à peine après avoir commencé à siéger au Sénat, la sénatrice Omidvar s’est mise au travail en marrainant habilement le projet de loi C-6, qui modifie la Loi sur la citoyenneté, et en réussissant à le faire adopter. Ratna, nous avons tous ici grandement bénéficié de l’expertise, de l’expérience et de la compassion que vous avez apportées à tant de débats importants.
Sur le plan personnel, comme beaucoup d’entre vous le savent, nous avons travaillé ensemble pendant quelques années au sein du Groupe des sénateurs indépendants et, parfois, nous avons même occupé ensemble des postes de direction. Vous étiez une excellente collègue et cette époque me manque.
La sénatrice Saint-Germain ne m’a pas ravi la vedette, mais elle a bien rendu votre dévouement à votre pays dans la citation qu’elle a tirée de votre entrevue. Cette citation illustre parfaitement votre dévouement au Canada et à ses citoyens.
Ratna, après une longue carrière au service de la population, vous avez sans doute réussi à faire de ce pays un endroit meilleur pour tous les Canadiens, et j’ai hâte de voir ce qui vous attend lorsque vous entamerez le prochain chapitre de votre vie professionnelle. Encore une fois, au nom du bureau du représentant du gouvernement, félicitations et bonne retraite.
Honorables sénateurs, je souhaite aujourd’hui rendre hommage à notre collègue l’honorable Ratna Omidvar, qui prendra sa retraite du Sénat du Canada le 5 novembre 2024.
Au fil des ans, j’ai eu le privilège d’apprendre à connaître la sénatrice Omidvar, car nous avons collaboré de près dans divers dossiers et projets qui nous tenaient à cœur. Que ce soit au Comité sénatorial spécial sur le secteur de la bienfaisance, en tant que leader adjointe ou de coordonnatrice législative au plumitif ou lorsque nous parrainions un projet de loi ou que nous servions de porte-parole pour notre groupe au sujet d’un projet de loi, et il y en a eu plusieurs, nous avons toujours tâché de soutenir nos collègues et de voir aux intérêts des Canadiens.
Avant d’être nommée sénatrice, Ratna a été professeure invitée à l’Université Ryerson et elle a fondé le Global Diversity Exchange. Elle a aussi présidé l’organisme Maytree et dirigé l’Initiative du siècle, en plus d’être conseillère au Conseil mondial pour les réfugiés et la migration — et encore, ce ne sont que quelques exemples des domaines et des organismes auxquels la sénatrice Omidvar a consacré son temps et son expertise.
En avril 2016, Ratna Omidvar a été nommée au Sénat du Canada comme représentante de l’Ontario. Sommité dans le domaine de la migration, de la diversité et de l’inclusion, la sénatrice Omidvar a défendu diverses mesures législatives ici au Sénat et elle s’est distinguée à titre de présidente du Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie et de vice‑présidente du Comité sénatorial spécial sur le secteur de la bienfaisance.
Je tiens également à remercier la famille de la sénatrice Omidvar pour son amour et son soutien tout au long de sa carrière de sénatrice. Merci.
Sénatrice Omidvar, merci à vous pour votre dévouement et vos services au Sénat et au Canada. Au nom du caucus conservateur, veuillez accepter nos meilleurs vœux alors que ce chapitre mémorable prend fin et que le prochain commence.
Honorables sénateurs, rendre hommage est souvent une expérience douce-amère. C’est le cas aujourd’hui. Nous saluons certes le départ de collègues qui entreprennent un nouveau chapitre de leur vie hors du Sénat, mais nous reconnaissons aussi qu’un atout précieux du Sénat franchit ses portes pour la dernière fois. Ainsi en est-il pour le départ de notre collègue Ratna Omidvar.
La retraite de la sénatrice Omidvar sera une grande perte pour cet endroit. De nombreux sénateurs, lorsqu’ils arrivent au Sénat, prennent un certain temps pour s’acclimater et se familiariser avec les rouages et la culture de cette institution. Il faut beaucoup de temps pour s’habituer au rythme, au processus et aux conflits de priorités. Quand la sénatrice Omidvar est entrée en fonction, elle était investie d’une mission. Elle participait aux débats, posait des questions pertinentes et abordait des sujets qui lui tenaient à cœur, comme une sénatrice chevronnée. Ses interventions étaient toujours réfléchies. Elle était toujours bien renseignée et posait un regard perspicace sur les dossiers. Je suis heureux qu’elle passe à autre chose, mais son absence ici se fera certainement sentir.
J’ai eu l’occasion de voyager avec la sénatrice Omidvar l’été dernier et de passer du temps avec elle et son mari, Mehran. Nous sommes allés ensemble en Alberta. Nous avons visité ma province pendant quelques jours : le Sud, qui est riche en agriculture; Banff, où nous avons admiré les montagnes majestueuses; et Fort McMurray, où se trouve le moteur économique qu’est l’industrie pétrolière. La sénatrice s’est montrée motivée, curieuse et désireuse d’en apprendre davantage sur ma province et ses habitants.
J’ai également constaté une grande transformation chez elle. Non seulement je l’ai vue porter un chapeau de cowboy blanc, mais elle a aussi acheté et porté sa première paire de jeans. Sénatrice Omidvar, la prochaine étape est une paire de bottes de cowboy et une chemise en flanelle, et vous vous intégrerez parfaitement en tant que Calgarienne plutôt que Torontoise.
L’un des traits marquants du mandat de la sénatrice Omidvar au Sénat est l’importance qu’elle accordait aux Canadiens. Elle l’a démontré au Comité des affaires sociales, qu’elle présidait. Présider un « comité fourre-tout » dont le mandat est très vaste est un grand défi. Il faut un grand leader pour gérer la charge de travail et assurer le bon fonctionnement d’un tel comité. La sénatrice Omidvar a été une présidente exceptionnelle, et le Sénat s’en porte mieux.
Dans un de ses discours, la sénatrice Omidvar nous a déjà tous invités à assister à une cérémonie de citoyenneté. J’ai réalisé que c’est quelque chose que je n’avais jamais fait, alors je lui ai demandé de m’aider à obtenir une place. J’ai assisté à plus d’une cérémonie depuis, et je dois dire que c’est l’une des choses les plus émouvantes, les plus poignantes et les plus merveilleuses que l’on puisse voir en tant que parlementaire. Je fais donc écho aux propos de la sénatrice : tous ceux qui n’étaient pas là ce jour-là, donnez-lui un coup de fil pour qu’elle vous trouve une place.
En terminant, je vous souhaite une retraite on ne peut plus heureuse, Ratna. Vous allez commencer à nous manquer dès le moment où vous franchirez ces portes une ultime fois et nous ferez votre dernier au revoir.
Honorables sénatrices et sénateurs, c’est avec plaisir que je prends la parole au nom des sénateurs indépendants du Groupe progressiste du Sénat pour rendre hommage à notre collègue Ratna Omidvar.
Notre collègue est une défenseure des droits de la personne partout dans le monde et une leader des politiques canadiennes en matière d’immigration, de multiculturalisme et de bienfaisance. La sénatrice Omidvar a fait partie du groupe des sept premiers sénateurs indépendants nommés en 2016 dans le cadre du nouveau processus indépendant.
Au début, elle a parrainé le projet de loi d’initiative ministérielle C-6, qui a apporté des modifications à la Loi sur la citoyenneté et qui a éliminé certains obstacles à la citoyenneté créés par le gouvernement précédent. Ce projet de loi était célèbre pour le principe selon lequel « un Canadien est un Canadien ».
Avec le projet de loi C-6, la sénatrice Omidvar appuyait une modification majeure visant à fournir un mécanisme d’appel aux personnes qui risquent de voir leur citoyenneté révoquée pour cause de fraude ou de fausse représentation. La modification a été adoptée par le Sénat et acceptée par la Chambre des communes et est devenue l’une des premières grandes réalisations du Sénat indépendant en matière de politiques.
Personnellement, j’ai eu l’honneur de collaborer avec la sénatrice Omidvar à l’attribution par le Parlement de la citoyenneté honoraire au leader de l’opposition russe récemment libéré, Vladimir Kara-Murza, ainsi qu’à l’appel du Sénat à la libération de la prison de Jimmy Lai, un héros de la démocratie à Hong Kong.
La sénatrice Omidvar a également parrainé plusieurs projets de loi d’intérêt public du Sénat. Deux d’entre eux, en 2022, ont incité le gouvernement à apporter des améliorations à nos lois visant le secteur de la bienfaisance et à bloquer les biens des auteurs de violations des droits de la personne à l’étranger. De plus, la sénatrice Omidvar a présidé avec beaucoup de leadership le très important Comité des affaires sociales.
Comme nombre de sénateurs l’ont souligné avant moi, elle a reçu de nombreux honneurs pour son apport au Canada et à l’Ontario, à juste titre. Récemment, elle a reçu la Croix de l’Ordre du mérite de la République fédérale d’Allemagne. Ce qui m’a toutefois le plus impressionné, c’est ce que j’ai vu à ma succursale RBC, en 2018.
Pendant que je faisais la file, j’ai remarqué sa photo qui était affichée à l’écran. Je me suis exclamé : « Je connais cette personne. C’est ma collègue au Sénat. J’y suis depuis un an. » J’ai porté mon attention sur le bandeau à l’écran, puis j’ai lu qu’elle était récipiendaire du prix Top 25 Canadian Immigrants de 2018. Sénatrice, mes sincères félicitations. Même à ma succursale de la RBC, vous êtes renommée.
Avec le départ à la retraite de la sénatrice Omidvar, nous perdons une cheffe de file dans de nombreux dossiers. Son legs — et, nous l’espérons, son expertise — continueront de nous guider. Ratna, vous nous manquerez. Nous vous souhaitons la meilleure des chances dans le prochain chapitre de votre vie.
Merci. Meegwetch.