PÉRIODE DES QUESTIONS — L'immigration, les réfugiés et la citoyenneté
Les demandeurs d’asile
6 novembre 2024
Ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. Dans le cadre de sa campagne électorale, le président élu des États-Unis a promis, entre autres, de mener la plus grande opération d’expulsion nationale de l’histoire des États-Unis. Il s’est engagé à déployer l’armée américaine et la Garde nationale pour rassembler et expulser les migrants non autorisés et les étudiants étrangers qui participent à des manifestations.
La dernière fois que cet homme a été au pouvoir, ses politiques ont entraîné d’énormes pressions à la frontière canadienne, car les gens tentaient de demander l’asile au Canada. Pouvez-vous me dire ce que le gouvernement prévoit faire pour assurer la sécurité de nos frontières tout en veillant à ce que les demandeurs d’asile légitimes puissent présenter des demandes et ne soient pas simplement expulsés vers les États-Unis?
Comme vous pouvez le comprendre, je ne suis pas en mesure d’exposer les plans du Canada.
Je peux dire au Sénat — et je pense que le premier ministre y a fait allusion récemment — que, depuis quelques mois, le gouvernement, comme tout gouvernement au Canada, prépare différents scénarios en prévision de l’issue des élections, quelle qu’elle soit.
Le gouvernement a déjà travaillé avec des administrations démocrates et républicaines et il a même travaillé avec les États-Unis et pour les Canadiens pendant le premier mandat de Trump. Je suis convaincu que le gouvernement est en train d’élaborer des plans et des stratégies appropriés pour faire face aux éventualités incertaines qui se présenteront afin de bien protéger les intérêts canadiens, qu’il s’agisse de nos frontières, de notre population ou de notre économie.
Si nous devions atteindre un point où les États-Unis ne pourraient vraisemblablement plus être considérés comme un tiers pays sûr pour les demandeurs d’asile, quelle serait l’incidence sur notre Entente sur les tiers pays sûrs? Quel genre de protection pourrions-nous offrir aux réfugiés qui cherchent asile ici?
C’est une bonne question, sénatrice Simons. Je ne suis pas prêt à émettre d’hypothèses, et je ne peux pas vous fournir de détails à ce sujet, si ce n’est pour dire qu’il s’agit indéniablement d’un des très nombreux sujets que le gouvernement devrait et devra aborder et qu’il aborde dans le cadre de ses réflexions.