PÉRIODE DES QUESTIONS — L'infrastructure et les collectivités
La Banque de l'infrastructure
20 mars 2019
Honorables sénateurs, ma question s’adresse également au leader du gouvernement au Sénat, et porte sur la Banque de l’infrastructure du Canada. Vous vous souviendrez, sénateur Harder, que la banque a été créée en 2017, avec l’appui solide de nombreux sénateurs. C’était il y a deux ans. Selon l’énoncé stratégique de la banque et les propos tenus par son président, la banque a depuis établi un cadre de gouvernance et des politiques, ouvert des bureaux à Toronto, mis des processus internes en place, attiré de nouveaux talents et développé ses capacités pour pouvoir remplir certaines parties importantes de son mandat.
En deux ans, la banque a fait un investissement. Elle a investi dans un chemin de fer au Québec. Cette mesure avait été annoncée avant que la banque soit établie.
Sénateur Harder, le Boston Consulting Group indique dans un rapport de 2017 que le déficit d’infrastructures du Canada a atteint les centaines de milliards de dollars. Le manque d’investissements nuit à l’économie nationale.
Monsieur le leader, pouvez-vous nous dire quand la Banque de l’infrastructure va commencer à investir dans des projets et non pas juste dans la structure bureaucratique?
Je remercie l’honorable sénateur de sa question et de son désir de s’assurer que tous les outils d’investissements dans l’infrastructure sont suffisamment robustes et remplissent leur fonction.
Je rappelle aux sénateurs que, lorsque nous nous sommes prononcés sur la loi portant création de cette banque, nous avons insisté pour que la banque soit indépendante. C’est exactement ce qu’elle est. Elle ne reçoit donc pas de directives du gouvernement sur les investissements à effectuer ou sur le rythme auquel elle accomplit son travail.
Je dirai que le Fonds monétaire international, qui est souvent désigné comme une source importante de conseils en matière de gouvernance, a accueilli favorablement la création de la banque qui, à son avis, aidera efficacement le gouvernement à atteindre ses objectifs en matière d’infrastructure.
Quant aux préoccupations légitimes concernant le rythme auquel les projets sont considérés et annoncés, je tiens à dire ceci : même si je souhaite respecter l’indépendance de la banque, je veux aussi assurer au sénateur que j’attirerai l’attention de la banque sur les inquiétudes exprimées ici afin de lui faire comprendre que même si nous respectons son indépendance, nous exigeons des résultats en retour.