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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères et le commerce international

Le financement des programmes

11 avril 2019


L’honorable Linda Frum [ + ]

Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat.

La semaine dernière, lors de la visite officielle du président israélien Reuven Rivlin, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que le Canada allait continuer de dénoncer le plus vigoureusement possible des mouvements comme BDS, ou « Boycott Désinvestissement Sanctions », un mouvement qui vise Israël.

Je me réjouis de ces paroles, mais je suis sûre que vous êtes d’accord pour dire que les gestes sont plus éloquents que les paroles. Ce sont les mesures prises par le ministère des Affaires mondiales du premier ministre Trudeau dont il est question ici. Affaires mondiales Canada fournit 4,8 millions de dollars pour un projet géré par KAIROS Canada, qui porte le nom de Femmes de courage. Près de 1 million de dollars de cette somme seront versés sous forme de subvention pour aider l’organisation palestinienne Wi’am. Or, Wi’am fait activement la promotion du mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions.

Sénateur Harder, le premier ministre Trudeau promet que le Canada dénoncera BDS, mais son gouvernement finance une organisation qui en fait la promotion. Les paroles du premier ministre sont une chose, ses gestes en sont une autre. Sénateur Harder, pourquoi votre gouvernement appuie-t-il une organisation qui fait la promotion de BDS et attaque notre allié, Israël?

L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat)

Encore une fois, je remercie l’honorable sénatrice de poser cette question. Je vais devoir la prendre en note et tenter d’obtenir une réponse plus détaillée du ministère. Comme l’honorable sénatrice le sait, le gouvernement du Canada a toujours considéré son soutien à Israël comme un élément très important de sa politique étrangère, qu’on l’envisage historiquement ou dans le contexte de la visite du président.

La sénatrice Frum [ + ]

Je pense que, lorsque vous allez vous renseigner, sénateur Harder, on vous répondra peut-être qu’Affaires mondiales dit avoir ordonné à cet organisme de ne pas utiliser les fonds canadiens pour BDS. Cependant, j’espère que, lorsque vous parlerez aux gens d’Affaires mondiales, vous leur demanderez ce qui leur fait croire qu’ils peuvent suivre la trace de l’argent et que, lorsqu’ils accordent une subvention, ils savent quels fonds sont utilisés et lesquels ne sont pas utilisés pour financer BDS. Merci.

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