PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique
L'Université Carleton--L'Institut Confucius
8 mai 2019
Ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Le mois dernier, le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement a conclu que la Chine représente clairement une menace pour la sécurité nationale du Canada. Dans son rapport annuel, le comité indique que le Parti communiste chinois :
[...] compte un certain nombre d’organismes officiels qui tentent d’influencer les communautés chinoises et les politiciens afin qu’ils adoptent des positions favorables à la Chine [...]
On sait que les organismes tels que l’Institut Confucius qui sont financés par l’État chinois s’adonnent à des activités de propagande dans les universités canadiennes et qu’ils procurent aux agents chinois une plateforme pour espionner nos collectivités et forcer les étudiants à leur obéir.
Ces centres culturels entièrement financés par la Chine réagissent négativement chaque fois que nous abordons les sujets suivants sous un angle critique : les violations commises par la Chine en matière de droits de la personne, le massacre de la place Tiananmen, le million d’Ouïghours musulmans envoyés de force dans des camps de rééducation ou de concentration, le Tibet, la reconnaissance de Taïwan ou d’autres violations commises par le gouvernement totalitaire de la Chine. Il est absolument impensable et inacceptable qu’un pays étranger puisse acheter son entrée dans nos écoles, dicter le contenu de nos programmes scolaires, intimider nos collectivités et chercher à influencer les étudiants canadiens pour servir ses intérêts politiques.
Le gouvernement se décidera-t-il à prendre cette menace au sérieux et à prendre des mesures pour fermer l’institut, comme l’a fait le Nouveau-Brunswick?
Je remercie l’honorable sénateur de sa question. Je peux lui assurer que, pour le gouvernement du Canada, l’intérêt national et la sécurité du pays dans ses relations avec les multiples acteurs de la scène internationale, autant les États que les entités non étatiques, sont de la plus haute importance.
En ce qui concerne précisément les observations et les questions du sénateur, les instituts dont il parle ne sont pas du ressort du gouvernement du Canada. Il revient aux agences responsables de répondre des ententes qui ont été conclues.
Alors que les relations sino-canadiennes sont en crise, que l’accès au marché chinois est interdit aux exportateurs de canola canadiens et que des Canadiens sont détenus de façon arbitraire, ma question vise à savoir s’il est approprié pour le leader du gouvernement au Sénat d’être associé à un institut accusé d’entretenir des liens inappropriés avec les services de renseignement chinois. Pouvez-vous expliquer pourquoi votre nom figure toujours sur la liste des membres du conseil consultatif de l’Institut Confucius à l’Université Carleton?
Je vous remercie de porter la situation à mon attention. Je n’en ai aucune idée. Comme le sait l’honorable sénateur, lorsque j’ai été nommé au Sénat, j’ai dû renoncer à l’ensemble de mes activités philanthropiques et professionnelles. Je l’ai fait. Je ne suis absolument pas au courant de l’existence du site web dont parle l’honorable sénateur.