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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères et le commerce international

Le financement des programmes

30 mai 2019


L’honorable Linda Frum [ + ]

Honorables sénateurs, j’ai une deuxième question pour le leader du gouvernement au Sénat.

J’aimerais revenir à la réponse que vous avez déposée hier au nom de la ministre Monsef à propos d’une question que j’ai posée sur le fait qu’Affaires mondiales Canada ait versé une subvention de 5 millions de dollars à KAIROS qui, à son tour, a versé une subvention de 500 000 $ à un organisme palestinien appelé Wi’am. Dans sa réponse, la ministre Monsef a dit:

Affaires mondiales Canada fait preuve d’une diligence accrue pour tous les programmes d’aide internationale en Cisjordanie et assure un suivi rigoureux des projets afin de s’assurer que les fonds ne sont utilisés qu’aux fins prévues et approuvées.

Le 1er avril dernier, Wi’am a organisé une visite pour des étudiants nord-américains. Vous pouvez vous renseigner sur ce voyage en consultant la page Facebook de Wi’am. On y trouve même de belles photos. On dit que, durant la visite, les étudiants peuvent en apprendre sur la condition des femmes et leur « lutte dans le Golan ». Ils ont été invités à se rendre la frontière syrienne où, dit-on, un habitant de la région a tenu un discours impromptu sur la vie des Syriens sous l’occupation. Même si le discours était impromptu, il a été prononcé dans une pièce ornée de deux grands portraits de l’auteur de massacres Bachar al-Assad.

Sénateur Harder, si j’ai pu obtenir cette information d’une source aussi impénétrable qu’une page Facebook, quel genre de diligence Affaires mondiales Canada exerce-t-il pour en arriver à conclure que Wi’am est en phase avec les intérêts et les objectifs du Canada? Comment le gouvernement Trudeau peut-il encore justifier son soutien à un organisme qui est manifestement aligné davantage sur la Syrie que sur le Canada?

L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat)

Encore une fois, je remercie l’honorable sénatrice de sa question. Je tiens à lui dire que la diligence raisonnable dont font preuve les fonctionnaires responsables du Programme d’aide au développement international dans le cadre de leurs missions vise à assurer le respect de la politique du Canada tout en répondant aux besoins réels des femmes visées par ce programme.

Des agents du ministère m’ont informé que le programme est très prisé par nos partenaires dans la région et répond aux besoins immédiats des femmes à qui ce programme vient en aide.

Si la députée le souhaite, je vais continuer de me renseigner, mais je pense que nous devrions tous admettre qu’il serait inacceptable de refuser d’aider les femmes et les enfants dans le besoin.

La sénatrice Frum [ + ]

Ma question portait sur la diligence raisonnable, à savoir comment Affaires mondiales Canada peut faire preuve de diligence raisonnable alors qu’il accorde des fonds à une organisation qui participe à certains types d’activités. Comment s’y prend-il pour scruter et analyser la façon dont l’argent est dépensé?

J’ai dit à la sénatrice que je me renseignerais. Je l’invite également à communiquer avec moi à l’extérieur de cette enceinte, afin que je puisse lui communiquer le fruit de mes recherches.

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