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L'apport commercial et économique des entreprises autochtones à l'économie du Canada

Interpellation--Suite du débat

16 mai 2023


L’honorable Scott Tannas [ + ]

Je prends la parole aujourd’hui pour participer au débat sur l’interpellation de mon collègue le sénateur Klyne au sujet des contributions économiques des entreprises autochtones du Canada. Je tiens à le remercier d’avoir lancé cette interpellation importante.

Comme il l’a mentionné dans son discours, on compte au pays plus de 50 000 entreprises détenues par des Autochtones qui contribuent annuellement au PIB du Canada à hauteur de 31 milliards de dollars. Le sénateur Klyne a eu la grande gentillesse de parler des réussites de la Première Nation dakota de Whitecap, en Saskatchewan. La sénatrice Busson a aussi parlé avec enthousiasme des nombreuses réussites des peuples autochtones de sa province, la Colombie-Britannique, y compris les Nisga’a et la bande indienne d’Osoyoos, pour ne citer que quelques exemples.

Aujourd’hui, je vais parler de deux des nombreuses réussites dans ma province, l’Alberta. Je vais parler non seulement du succès remporté par ces gens, mais aussi des obstacles auxquels ils doivent encore faire face, malgré leurs réalisations monumentales. Je pense qu’en tant que représentants de nos provinces, nous devons non seulement célébrer les réalisations de nos régions, mais aussi reconnaître les obstacles qui subsistent et tenter de les éliminer.

Permettez-moi de commencer par la première réussite, celle de Fort McKay. Fort McKay est situé sur les rives de la rivière Athabasca, juste au nord de Fort McMurray. La communauté compte environ 800 membres d’origine dénée, crie et métisse. Signataire du traité no 8, Fort McKay a une longue histoire qui remonte à 1820, l’année où la Compagnie de la Baie d’Hudson a construit un poste de traite près de l’emplacement actuel du village.

Passons rapidement à 1986. Le Fort McKay Group of Companies est créé, et il convient de mentionner que la première cheffe en l’Alberta, la cheffe Dorothy McDonald-Hyde, a joué un rôle déterminant dans sa création.

Fort McKay Group of Companies a eu des débuts modestes, avec deux employés et un seul contrat de conciergerie. Aujourd’hui, l’entreprise compte plus de 1 000 employés issus de plus de 75 Premières Nations de partout au Canada et 5 filiales. En outre, Fort McKay a une société de portefeuille de nom de Fort McKay Landing Limited Partnership, et son portefeuille d’investissements comprend 13 entreprises privées qui ont été créées grâce aux revenus commerciaux générés par la nation. Ces revenus sont ensuite réinvestis dans les filiales actuelles et dans de nouvelles entreprises dans le cadre du fonds de capital-investissement de la nation.

L’objectif de Fort McKay est de devenir pleinement autonome, de sorte que les revenus générés par son portefeuille d’investissement croissant soient utilisés pour financer les infrastructures, les services et les programmes communautaires. Nous avons appris que son portefeuille d’entreprises actives dans quatre provinces génère des revenus d’environ 500 millions de dollars. En fait, grâce au cumul de ses activités commerciales, la Première Nation de Fort McKay a rapporté plus de 1 milliard de dollars à l’économie albertaine et emploie maintenant plus de 1 500 Albertains, contribuant ainsi à l’assiette du Régime de pensions du Canada et du régime d’assurance-emploi.

Toutes les entreprises de Fort Mckay adhèrent à des valeurs fondamentales spécifiques. Premièrement, elles sont toutes détenues ou exploitées majoritairement ou minoritairement par des Autochtones. Deuxièmement, chaque entreprise s’efforce de maintenir au moins 10 % d’employés autochtones au sein de son organisation. Il s’agit d’un objectif louable et difficile à atteindre. Si certaines des entreprises de son portefeuille ont atteint cet objectif, Fort McKay en aide d’autres à recruter des talents autochtones. Son objectif est de devenir le plus grand employeur des Autochtones — une main-d’œuvre que la communauté estime gravement sous-utilisée.

En outre, de nombreux dirigeants communautaires ont travaillé dur pour se renseigner sur les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et les mettre en œuvre. Chaque année, ils ont vu de plus en plus d’entreprises de leur portefeuille participer à la Journée nationale de sensibilisation aux femmes, aux filles et aux personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées, le 5 mai; à la Journée de la campagne Moose Hide, le 11 mai; à la Journée nationale des peuples autochtones, le 21 juin; et à la Journée du chandail orange, le 30 septembre.

Troisièment, il y a un ensemble de valeurs fondamentales. Lors des entretiens avec Fort McKay, nous avons été informés de l’existence d’un acronyme anglais, PACE, pour « People, Accountability, Culture, Equity » — personnes, responsabilité, culture et équité. Monika Wilson, vice-présidente de Fort McKay Landing LP, l’a très bien expliqué :

C’est la façon dont nous valorisons les personnes, la responsabilité, la culture et l’équité. Voir et célébrer les réalisations de nos membres et de nos employés, faire preuve de transparence dans notre gouvernance et nos activités commerciales, avoir des politiques, des programmes et des services adaptés à la culture, faire appel aux aînés en tant que conseillers culturels et veiller à ce que nos politiques et procédures soient justes et sans préjugés, voilà comment nous nous efforçons d’accomplir notre travail.

Avant d’aborder les obstacles qui subsistent à Fort McKay, permettez-moi de vous présenter brièvement la deuxième histoire de réussite, celle de la Première Nation Tsuut’ina, signataire du traité n° 7, en bordure de la ville de Calgary. L’histoire des Tsuut’ina remonte au début des années 1700.

En 2007, les Tsuut’ina ont ouvert le Grey Eagle Resort & Casino tout près de Calgary. Le complexe comprend un casino de plus de 84 000 pieds carrés, plus de 1 000 machines à sous, 40 tables de jeu, six tables de poker, une salle de bingo, un hôtel quatre étoiles, un centre de conférences et un centre multifonctionnel de 2 500 places. Il est largement considéré comme le plus grand casino de Calgary et il occupe le deuxième rang en Alberta, juste derrière le River Cree Resort and Casino d’Enoch.

Aujourd’hui, le casino compte environ 450 employés, tandis que l’hôtel et le centre multifonctionnel en comptent 250 autres. Le casino compte 39 employés tsuut’ina et 82 employés issus des Premières Nations. L’hôtel et le centre multifonctionnel comptent 16 employés tsuut’ina et 52 employés autochtones.

La Première Nation des Tsuut’ina réinvestit toutes les recettes générées par le casino dans la collectivité. C’est une façon de faire que vous avez sûrement remarquée, chers collègues. Tous les profits tirés des établissements autochtones sont réservés à l’amélioration de la collectivité. Les profits de la Première Nation des Tsuut’ina servent à soutenir les soins de santé, les services d’urgence et le logement dans la réserve. En fait, au fil des années, les Tsuut’ina ont dépensé environ 30 millions de dollars pour des services de maintien de l’ordre dans la réserve. De plus, ils planifient en ce moment la construction de 60 maisons dans la collectivité, qui s’ajoutent aux 185 maisons qui ont déjà été construites grâce aux recettes du casino.

Je dois aussi mentionner que, conformément à l’entente de subvention pour le fonds de développement des Premières Nations qui a été conclue entre l’Alberta et toutes les Premières Nations, les revenus générés par le casino Grey Eagle sont partagés. Sur les revenus des machines à sous, 10 % sont versés aux Premières Nations non-hôtes, qui s’en servent pour soutenir leur développement économique, social et communautaire. Une tranche de 30 % de ces revenus est versée à la province de l’Alberta. C’est la façon des Tsuut’ina de redonner et de partager le fruit de leur réussite. Il importe aussi de noter que, depuis l’ouverture du casino, la Première Nation des Tsuut’ina a remis 442 millions de dollars à l’Alberta.

Maintenant que j’ai parlé de ces deux exemples de réussite, permettez-moi de vous faire part de certaines préoccupations de la Première Nation des Tsuut’ina et de la Première Nation de Fort McKay. Les deux Premières Nations pensent que le gouvernement du Canada n’en fait pas suffisamment. Elles se butent toutes les deux à des obstacles, que ce soit pour obtenir des fonds ou des permis nécessaires à des projets. Elles ont toutes les deux l’impression qu’il manque de ressources pour les propriétaires d’entreprises autochtones.

Dans le cas de la Première Nation de Fort McKay, les représentants ont remarqué qu’un problème unique aux entreprises des Premières Nations est qu’elles ne peuvent pas emprunter sur la valeur nette d’actifs situés dans une réserve pour obtenir du financement. Les banques et les prêteurs ne peuvent pas saisir d’actifs situés dans une réserve, ce qui rend donc de tels emprunts difficiles, voire impossibles à obtenir.

Un autre désavantage est le manque de programmes d’encadrement permettant aux personnes intéressées d’acquérir des compétences utiles pour diriger une entreprise, en particulier pour comprendre le cadre juridique complexe entourant la gestion d’une entreprise dans une réserve et hors réserve, la tenue des livres, la comptabilité, et la gestion financière en général. Ces compétences sont essentielles pour cultiver le talent de demain au sein des communautés autochtones. Il s’agit d’une responsabilité partagée. Il n’appartient pas seulement à la Première Nation de Fort McKay, à la Première Nation des Tsuut’ina ou à quelque collectivité autochtone que ce soit de cultiver le talent, car celui-ci profite à tout le pays. Cela s’inscrit dans le cadre de la réconciliation économique, qui fait partie de la réconciliation au sens élargi.

Les Tsuut’ina connaissaient déjà de nombreux problèmes avant l’ouverture du casino Grey Eagle. Pour construire le casino, les Tsuut’ina ont dû entamer des négociations avec le gouvernement fédéral pour louer leurs propres terres afin d’en assurer le développement. L’établissement a ensuite dû obtenir un permis de l’Alberta Gaming, Liquor and Cannabis Commission. Toutes ces démarches peuvent prendre beaucoup de temps et, comme les Tsuut’ina ne peuvent pas délivrer de permis pour leurs propres établissements de jeux, ils ne conservent qu’une partie des recettes générées par cet établissement, le reste revenant à la province. Or, si une partie de ces recettes est utilisée à des fins nobles, telles que l’entente de subvention pour le fonds de développement des Premières Nations, la majeure partie va tout simplement dans les coffres de la province. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un marché injuste. Les choses seraient beaucoup plus simples si les Premières Nations n’étaient pas restreintes par les règles relatives à la délivrance de permis prévues par le Code criminel, et si elles pouvaient au contraire exercer leur souveraineté dans ce domaine lorsqu’il s’agit de leurs terres. Je ne m’attarderai pas davantage sur le sujet, mais, chers collègues, je vous invite à suivre l’évolution de ce dossier. En effet, je m’exprimerai plus en détail sur le sujet dans les semaines à venir.

Pour conclure, chers collègues, j’espère vous avoir donné matière à réflexion, et j’invite les sénateurs de l’Alberta à être fiers de ces formidables entrepreneurs autochtones. Je ne suis pas certain que les quelque 50 000 entreprises autochtones de ce pays feront parler d’elles, mais je suis persuadé qu’un grand nombre d’entre elles se distingueront, et j’ai hâte d’écouter les témoignages de mes collègues dans le cadre de cette interpellation. Merci encore, sénateur Klyne.

Merci, Votre Honneur, permettez‑moi d’ajouter ma voix à celle de mes collègues pour vous féliciter de votre nomination. Vous avez dit plus tôt que vous aviez de grands souliers à chausser, mais votre prédécesseur n’a jamais porté de souliers à talons hauts.

Avant de commencer, je veux souligner que nous tenons nos délibérations sur le territoire non cédé de la Première Nation algonquine anishinaabeg. Cette reconnaissance est particulièrement à propos, puisque je prends la parole au sujet de l’interpellation récemment lancée par notre collègue le sénateur Klyne, de la Saskatchewan, dont le pseudonyme sur Twitter est @Mister_Regina.

L’objectif de cette interpellation est de mettre en lumière les grandes réussites des entreprises dirigées par des Autochtones dans tout le Canada dont on ne parle pas assez. Je suis ravi que tant de collègues, y compris le sénateur Tannas qui vient de terminer son intervention, abordent cette question du point de vue de leur région.

En tant que sénateurs, je considère que nous sommes membres du plus privilégié des groupes de réflexion au pays et que nous pouvons faire beaucoup pour inspirer les Canadiens autochtones qui souhaitent créer leur propre entreprise ou apporter leur contribution en tant qu’employés, chercheurs, collaborateurs ou autres. Rien que dans ma province, l’Ontario, le répertoire des entreprises autochtones du Canada compte 526 entreprises de tous types et de toutes tailles.

Comme beaucoup d’entre nous le savent, les entrepreneurs qui dirigent une entreprise autochtone se heurtent souvent à des difficultés que les autres entreprises ne rencontrent pas. Compte tenu de cette réalité, on peut être sûr qu’un grand nombre de ces 526 entreprises ont surmonté de grandes difficultés pour arriver là où elles sont. Il serait facile d’en sélectionner une ou deux pour les féliciter. Mais au lieu de me contenter de donner des exemples de ces réussites, j’ai pensé passer un peu de temps à discuter des problèmes que les entreprises autochtones rencontrent pour que le nombre de 526 continue d’augmenter dans cette province.

À propos, comme le sénateur Tannas l’a déjà mentionné, il y a environ 50 000 entreprises autochtones au Canada.

J’aimerais parler un peu de la main-d’œuvre autochtone potentielle de ce pays, qui, comme nous le savons tous, est trop souvent inexploitée et sous-utilisée. Une grande partie des Canadiens autochtones sont jeunes, dynamiques et créatifs, mais nous ne tirons pas le meilleur parti de cette richesse. Dans les milieux d’affaires, la réussite commence bien sûr par l’éducation. Je m’empresse d’ajouter qu’une bonne éducation n’est en aucun cas essentielle pour diriger une entreprise prospère. D’ailleurs, je pense que nous devrions valoriser davantage les métiers au Canada, mais c’est un débat pour un autre jour.

Il se trouve que le pourcentage d’Autochtones ayant obtenu un diplôme d’études postsecondaires continue d’être bien inférieur au reste de la population. Par exemple, en 2016, 52 % des femmes autochtones possédaient un diplôme d’études postsecondaires. Sur ce nombre, 14 % étaient titulaires d’au moins un baccalauréat. En comparaison, 46 % des hommes autochtones possédaient un diplôme d’études postsecondaires, et 8 % d’entre eux étaient titulaires d’au moins un baccalauréat.

Comparez ces chiffres à ceux du reste du Canada, où 67 % des femmes ont obtenu un diplôme d’études postsecondaires, et 32 % sont titulaires d’au moins un baccalauréat. Chez les hommes non autochtones, ces pourcentages ne sont que légèrement inférieurs, s’élevant à 64 % et à 27 % respectivement. Il s’agit là d’écarts importants, et c’est notre pays qui en sort perdant.

Bien que le taux de chômage des Canadiens autochtones en 2022 soit inférieur à celui de l’année précédente, l’écart entre le Canada autochtone et le reste du pays est encore trop important. En 2022, par exemple, 8 % des Canadiens autochtones étaient au chômage par rapport à 5,2 % des Canadiens non autochtones. Cela représente un écart de près de trois points.

Enfin, j’aimerais parler des Canadiens autochtones dans les domaines des STIM, soit la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques, où continue de se dérouler une bonne partie de la croissance de l’emploi dans notre pays.

Tout d’abord, en ce qui concerne les STIM, soulignons qu’environ 4 % des adultes canadiens sont autochtones, mais que moins de 2 % des personnes travaillant dans ces domaines sont des adultes autochtones canadiens.

Dans le domaine de la technologie, on constate un écart comparable. Parmi les Autochtones énumérés au Canada, la participation aux professions en technologie s’élevait à 2,2 % en 2016, ce qui équivaut à environ 13 000 personnes au total, ce qui est bien inférieur à la proportion d’Autochtones dans la population canadienne.

Ces faibles chiffres compliquent les choses pour les entreprises autochtones, même celles qui, animées par les meilleures intentions qui soient, veulent embaucher des travailleurs autochtones. Prenons par exemple l’expérience de David Yeo, président et fondateur de Dalian Enterprises Inc., une entreprise autochtone de cybersécurité établie à Ottawa. L’entreprise est constamment à la recherche de diplômés autochtones en technologie et entretient des relations étroites avec des établissements comme le Collège Algonquin, dans l’Ouest d’Ottawa. Mais il n’est pas facile d’embaucher à partir de ces bassins.

Il arrive trop souvent que David ait un œil sur un diplômé autochtone, mais qu’il le voie se faire recruter par une entreprise plus importante. Dans d’autres cas, les candidats autochtones retournent dans leur réserve d’origine après l’obtention de leur diplôme. Cette pierre d’achoppement est devenue un peu plus facile à surmonter récemment, étant donné l’importance nouvelle accordée au travail à domicile. M. Yeo suggère également que les jeunes autochtones désireux d’être embauchés s’auto-identifient. C’est un problème que nous rencontrons également dans la population active.

M. Yeo, descendant du chef Robert Franklin de la Première Nation d’Alderville, qui fut l’un des premiers signataires du traité Williams de l’Ontario en 1923, a créé Dalian en 2001. Étant un ancien combattant de l’Afghanistan et d’autres conflits, M. Yeo est aujourd’hui spécialisé dans les infrastructures de cybersécurité et les projets de centres de données au sein du gouvernement fédéral. Vingt-deux ans après sa création, Dalian compte plus de 200 experts en la matière intégrés à divers ministères. Durant cette période, l’entreprise a été une partenaire de confiance du gouvernement et elle est titulaire d’une attestation de sécurité d’installation de niveau très secret, la plupart des membres du personnel ayant une cote de sécurité de niveau secret ou plus.

L’intérêt de M. Yeo pour la technologie vient du fait que son école secondaire de Port Hope, en Ontario, a été l’une des premières à recevoir des ordinateurs et des unités centrales pour les inclure dans le programme scolaire. C’est ce qui a forgé son amour pour ce domaine et qui l’a incité à s’inscrire à l’université pour étudier l’informatique. Voilà qui démontre encore une fois l’importance de l’éducation.

Avant de conclure, j’aimerais prendre un moment pour mentionner l’importance de divers organismes de développement dans les réserves dont le rôle dans la promotion du développement des entreprises ne peut être ni sous-estimé ni sous-apprécié. Il s’agit notamment d’organisations dynamiques et progressistes telles que la Whitecap Development Corporation, située au sud de Saskatoon, la bande indienne d’Osoyoos, en Colombie-Britannique, et la Membertou Development Corporation, en Nouvelle-Écosse. Cette dernière a contribué à créer l’une des Premières Nations les plus prospères du pays. Elle compte plusieurs divisions qui vont des services sociaux et du logement aux programmes éducatifs, y compris les études en entrepreneuriat. Une fois de plus, on met l’accent sur l’éducation.

Membertou compte également parmi ses conseillers notre collègue l’ancien sénateur Dan Christmas, qui vient de prendre sa retraite et dont les conseils avisés sur les questions relatives aux entreprises autochtones ne peuvent que renforcer la contribution de Membertou dans le monde des affaires. Nous avons besoin de plus de personnes comme lui pour encourager les Canadiens autochtones à se lancer en affaires.

En résumé, les priorités et les objectifs des Autochtones du Canada changent avec le temps. Pendant un certain temps, la promotion de leurs droits a tenu le haut du pavé. À d’autres moments, la négociation de traités et l’autonomie gouvernementale semblaient être au sommet de la liste. Aujourd’hui, il me semble qu’ils mettent l’accent sur le développement des entreprises et l’entrepreneuriat, et c’est une bonne chose. En tant que sénateurs, nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir pour encourager cet esprit.

Dans cet esprit, je remercie le sénateur Klyne de cette interpellation et j’invite les autres sénateurs à participer à cet important débat.

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