PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères et le commerce international
L'aide aux enfants réfugiés
11 mars 2020
Ma question s’adresse au leader du gouvernement. Sénateur Gold, hier, je vous ai posé une question au sujet d’une petite fille de 4 ans, Amira, qui est coincée dans un orphelinat en Syrie. Je vous ai demandé quelles mesures le gouvernement prend pour que cette enfant soit réunie avec sa seule famille ici au Canada.
Sénateur Gold, vous avez fait mention de la difficulté d’offrir des services consulaires en Syrie. Je comprends que le consulat canadien à Damas est fermé, mais notre bureau de Beyrouth est ouvert et fonctionne normalement.
Si l’oncle d’Amira, qui habite au Canada, a pu se rendre en Syrie pour aller voir sa nièce à l’orphelinat, pourquoi est-il si difficile pour les agents consulaires canadiens de faire de même? Étant donné que des représentants d’Affaires mondiales ont confirmé l’identité d’Amira et ont indiqué qu’elle est admissible à la citoyenneté canadienne, quel est le problème? Pourquoi faut-il tant de temps à Affaires mondiales Canada pour amener ici cette petite fille — fort probablement terrifiée — afin qu’elle retrouve ses amis, les gens qu’elle aime et sa famille au Canada?
Je vous remercie de votre question. J’ose à peine imaginer ce que doit vivre cette enfant et d’autres en pareille situation.
On m’a informé que nos agents consulaires font tout en leur pouvoir pour aider Amira. Je n’ai pas de détails en ce qui concerne les difficultés auxquelles ils se heurtent. Néanmoins, je vais certainement me renseigner et je vous reviendrai là-dessus.
Monsieur le leader du gouvernement, notre consulat est ouvert à Beyrouth. Si son oncle a pu aller là-bas, il serait probablement encore plus facile pour ces intervenants de s’y rendre pour aider cette fillette.
Il y a un peu plus d’un an, à l’aéroport Pearson, à Toronto, la ministre Chrystia Freeland, alors ministre des Affaires mondiales, était tout sourire lorsqu’elle a accueilli Rahaf Mohammed al-Qunun et lui a souhaité la bienvenue au Canada. La détresse de cette adolescente saoudienne, qui fuyait sa famille, a été exposée partout sur les réseaux sociaux, et elle s’est vu accorder le statut de résidente permanente en quelques jours au Canada. À ce moment-là, la ministre a dit ceci :
[...] lorsqu’on peut sauver une seule personne [...] c’est une bonne chose à faire.
Je pense que le gouvernement devrait vraiment se pencher sur ce cas en particulier. Les médias ont tenté d’attirer l’attention là-dessus. J’estime que cette fillette mérite notre aide et je crois que le ministère des Affaires mondiales n’a aucune raison de ne pas intervenir, mais il doit le faire rapidement et bientôt. Je compte sur vous, monsieur le leader du gouvernement, pour indiquer à cette Chambre quand et comment le ministère des Affaires mondiales du Canada compte intervenir dans ce dossier.
Merci. Je ferai de mon mieux. Je ne peux que compatir avec la famille, tout en soulignant cependant que le contexte de sécurité est difficile, même si nous avons un consulat là-bas. Les circonstances sont très difficiles pour les agents consulaires. Je ferai de mon mieux pour obtenir l’information et vous la transmettre, en espérant qu’elle répondra à vos attentes.